samedi 28 juillet 2012

PLANCHES POURRIES

Planches pourries...

J’ai passé la moitié d'mon âge à croire’ que j’irais loin...

Et j'aurai passé... la moitié du chemin :
Je suis allé loin... dans l’espoir...
D’avancer sans déboires...
Et plus tard, j’ai touché le fond
De mes illusions...
Là, j’ai tourné en rond...
Puis j’ai fait un carton
De mes vieux démons...
J’ai franchi le pas !
J’avais la berlue... en grandiorama...
Et j’ai la « belle’ vue »... dans mon pyjama...
Comme’ j’ai la « belle’ vie », quand je rêve’, parfois...
La Terre a tourné !
Dannée en année...
Moi ? Dans l’autre sens !
(Est-ce’ la faute à... « pas d’chance » ?)...
C’est ainsi qu’on se lasse’... de faire’ du « sur place » !
On voit bien la menace :
Compter s’en tirer... (Eh oui ! Comme on dit !)...
Sur des... planches’ pourries...
Ou... compter ses amis...
Ça tient du pari !
On vit en sursis...
Parmi ceux qui restent
(Quand on a la peste) :
Ceux qui vous aiment’ plus qu’ils ne vous détestent...
Autant dire’... très peu !
Si j’en crois mes yeux...
En tout cas, ceux-là... c’est sûr qu’ils sont vrais !
C’est vrai qu’ils sont sûrs... et pourquoi ? Qui sait ?
Je pourrais surfer, longtemps, sur les vagues...
Ou bien par-dessus quelques terrains vagues...
De vague à l’âme où je divague...
Parfois...
J’en bois !
Quand la planche a pris l’eau...
Ce n’est pas un cadeau !
Pour trouver des radis... on prendra des râteaux !
Et j’aurais adoré redorer mon radeau !
Pour le remettre à flots...

Ma vie n’est pas étanche !

Le temps me l’a appris...
J’ai marché sur des planches...
Que les pluies ont pourries...

Qu’on me prête un harpon !

Un filet ! un filon...
Modeste...
Je proteste...
Et de menue monnaie...
Cash et sans intérêt !
On peut toujours rêver ! Ça pourrait m’arriver...
Même’ si Madoff peut plus m’aider...
Dès lors qu’on l’a incarcéré !
‘Y’aurait bien des zones’ sombres...
Et des « Tapie » dans l’ombre...
Mais ceux-là, c’est couru !
‘Vaut mieux pas tomber d’ssus !
Avant « KO », j’dirais : « OK ! » :
C’est bien parfait mais je m’en vais...
Pour m’amortir, si j’en pâtis...
J’dirais : « Tant pis !  J’ai tout compris ! »,
Sans d’mander mon reste ou pester...
Vu que j’pourrais bien y rester...
C’est trop risqué !
Sauf si ça pouvait m’inspirer...
Juste en cas de procès truqué...
D’avoir un appui... haut placé !
Ou bien... un parapluie doré :
Un parachute... si bien nommé !
Mais chut ! C’est un secret « maison »...
Et zut ! Éviter la prison,
Ça peut sauver un horizon...
Quelle’ qu’en puisse être la raison...
Merci beaucoup mais, sans façons !
Je veux garder ma liberté !
Arrêter les frais... si ça l’fait ! Et si ça pouvait m’rassurer...
J’n’ai pas l’âme’ d’un bankster armé...
D’un usurier désabusé...
Pigeonneur de pigeons floués...
Captivés par le blé !
Bagués !
Capturés en plein vol !
V.d.m. et puis l.o.l. ...
Pour tenter le « banco »,
J’ai risqué le fiasco...
Au prix de ma banque’route...
Tout à coup, j’ai un doute !
Je n’suis pas pessimiste...
Juste... un peu alarmiste... et aussi optimiste
Qu’un « bulletin météo »
Qui vous dit qu’il fait beau...
Quand vous êtes « hors de zone »...
Là... dans l’œil du cyclone !
C’est la loi du chaos :
« Ground zero ! »...
J’peux pas tomber plus bas...
Que dans ce piège à rats...
Ou la fosse à purin...
Pour m’en laver les mains...
Et noyer mon chagrin !

Ma vie n’est pas étanche...

Le temps me l’a appris !
J’ai marché sur des planches...
Que les pluies ont pourries...

J’ai passé la moitié d’mon âge... à croire’ que j’allais bien...

Dans mon corps en déclin...
Inconscient du destin !
Et je n’doutais de rien !
Sauf de mon infortune,
Qui ne vaut pas une’ tune !
J’ai vécu sur la lune...
La tête’ dans un cratère...
Ça n’manque’ pas d’caractère,
L’aventure’ solitaire...
Mais ça manque, en affaires,
D’armature’ solidaire ;
Ça laisse une illusion...
Et puis... comme l'impression...
D’une obsédante obstination !
J'me faisais chevalier servant...
Je vivais, à contre-courant...
Je n’ai pas été vitrier...
Et j’me suis pourtant vitrifié...
Pour ne pas rester transparent !
Inconsistant !
Et... ma vie était mon chantier !
C'était l'idée !
Taillée du bois... des meilleurs plants !
C'était le plan !
Tendre et bien lisse...
Orienté, mais sans malice...
Et pourtant,
C’n’était rien que du vent !
Ooooh ! pas d’pot, si c’est du « pipeau » !
Je suis le Seigneur des agneaux...
Innocent et content...
Consternant !
Indulgent-dérangeant,
Incompris... J’me comprends !
J’ai du jeu dans mes voiles...
Le cœur dans les étoiles...
Et de là, je vois grand,
Dans ce grand firmament !
D’où pas même mon ex-femme,
Infâmante ou infâme,
N’avait saisi la flamme
Dont je brûlais pour elle,
Quand j’y brûlais mes ailes !
Allumeuse et teigneuse ;
Ombrageuse et rageuse...
Soupirante ou riante ;
« Attachiante » ou distante !
A mon grand dam’...
Ah ! Ma bonne’ dame !
J’ai connu ce programme...
Et j’ai connu des larmes...
C’était mon drame !

Ma vie n’est pas étanche...

Le temps me l’a appris !
J’ai marché sur des planches...
Que les pluies ont pourries...

Il faut choisir : « heurts ou malheur ? »...

Pour le pire et pour le meilleur...
A la bonne heure !
J’n’ai pas choisi...
Et j’ai tout pris :
Des vacances’ au bord de sa mère...
Et des soucis au goût amer...
Des dimanches’ en famille galère ! où moi, j’étais l’seul étranger...
Où... de savoir parler,
Ça pouvait déranger !
Des matins ordinaires’ à s’marcher sur les nerfs...
Sans avoir à rien faire’ pour se prendre à revers !
Et de l’adrénaline’ pour se doucher à sec, s’échauffer
Sans café !
J’ai tapé sur la table... et rompu le silence,
Avec son assistance...
Avec mon insistance...
Et je comptais que ça résonne...
Ou, peut-être, plutôt... qu’elle’ raisonne...
En personne !
C’n’est pas un « être » de raison !
Elle’ voulait juste... « avoir » raison !
Autant pour moi... si ça détonne !
Pas d’étonne’ment... si ça m’étonne !
Pas d’écoeure’ment... si je pardonne !
Et j’ai passé du temps pour ça...
Mais le temps, ça n’suffisait pas !
« Time is money » !
Elle en voulait !
Alors... j’ai couru loin, pour voir
Si c’était bien en mon pouvoir...
Oui ! j’ai fait fortune... Mais loin d’elle...
Et j’ai tiré sur les ficelles...
La seule’ qui m’aura fait des nœuds...
La rattachait à son milieu,
Que, pour moi, elle’ n’a pas quitté...
Ça jette un froid...
Ça m'apprendra !
Et le plateau, je l’ai cassé !
Sur lequel j’avais tout misé...
Son confort et ma dignité !
Et ce fardeau, je l’ai posé...
Simplement pour la retrouver...
Pourtant, comme’ disaient les gens bons,
Je donnais toute’ satisfaction !
Or, c’est là que ça s’est bloqué :
Je suis entré dans ma zone’ rouge...
Où il n’y’a que le cœur qui bouge...
Pour essayer de battre encore,
Plus fort que le sort...
Ou la mort...
Là, j’ai dû changer de décor...
Entre raccords et désaccords !
Et tous ces revers que j’empile !
C’n’est pas pervers, si je rempile !
J’ai perdu la face’, côté pile...
Désormais, je m’en bats les cils !

Ma vie n’est pas étanche...

Le temps me l’a appris...
J’ai marché sur des planches...
Que les pluies ont pourries !

Puis... l’eau a coulé... sous les ponts... Ça, c
est pas un malheur !
La sueur, sur mon front... a trahi mes pudeurs...
La chaleur de mon cœur, quand j’attendais l’âme’ sœur !
Et j’ai forcé des portes’ où jamais rien n’importe,
A part qu’on vous « supporte »...
Autant qu’il le faudra !
Non ! jvous dis pas le poids...
‘Y’a vraiment trop de quoi !
Mais, on m’a supporté ! et j’ai pu rencontrer...
Celle’ qui m’a apporté
Ce qui a traversé les murs de mes erreurs !
Et j’ai pris, sans rancœur, le sentier de son cœur...
Pour sortir, sans mourir, de mes anciennes humeurs !
Et jusqu’à m’écorcher, j’ai vaincu mes terreurs
De barbelés enchevêtrés... dans les ornières’ de mon passé...
De sentiments vautrés !
Qui vous avale’raient, tout entier !
Quand vous cherchez la planche’ qui pourrait vous sauver
D’un bourbier détestable, haïssable, émouvant...
Comme’ des sables mouvants...
Quand les remous de votre ego vous ramènent’ au tableau...
D’un berceau... pareil aux tombeaux...
De projets avortés !
D’un avenir manqué !
Et quand vous passez, par mystère...
A travers tous les noirs cimetières
De vos bonheurs déchus...
Votre horreur est connue... de millions d’inconnus
Qui n’en sont pas rev’nus !
Mais, un jour, je l’ai vue...
Un jour, j’ai touché son chagrin !
Là, lui tenant la main,
J’ai compris son destin !
Et le mien !
Un jour de vie nouvelle...
Rue... je n’sais plus ! Moi, je venais pour elle,
Que je voyais si belle !
Quand les heures’ en dentelles,
Ces monceaux d’étincelles,
Me semblaient éternelles !
Irréelles !
Un jour... m’a rendu fort !
Et bien que le temps passe... et si tout change encore...
Je suis ici... au-delà des remords !
Même en perdant son corps, j’ai conservé son âme...
Ou son amour, malgré mon drame !
Je reprendrai la course,
En emportant la source !
Je reprendrai la route...
Et je n’ai plus de doute :
Je suis garé en double file...
J’attends le vert... et puis je file !
C’est un nouveau départ :
Je m’arrête... et puis je répare...
Les vieux lambris de ma mémoire !

Ma vie n’est pas étanche !

Le temps me l’a appris !
J’ai marché sur des planches...
Que les pluies ont pourries !

J’aurai fait feu de ce bois-là !

Pour avancer, au moindre pas...
Au bout d’mes failles’ et des épreuves...
Et, sans faillir, pour faire’ mes preuves...
Allumer des plafonds d’étoiles,
Sur mon parcours, à toute escale !
J’ai ramé contre les marées...
Me suis déplacé pour passer...
Pour dépasser mon horizon !
Comme on s’éloigne des prisons !
J’ai traversé dix-mille travers...
Juste à bord de mes mille galères...
Alors, j’ai déchiré mes peurs !
Et j’aurai su, avec bonheur,
Arriver jusqu’à vous, ici !
Vous ouvrir mon cœur, en ami...
Vous ouvrir mon cœur, et ma vie...
Et puis, me voilà sur des planches...
Où,sans vous lâcher, je m’épanche !
Et vous voyez mes mots chanter
Des chansons pour vous éclairer !
Je vous parle et je vous entends !
Je peux voir le jour, à présent !
Car les feux d’ma rampe... en public...
Sont comme une’ lampe, et c’est magique !
Et c’est un éclair dans vos yeux...
Sur vos visages... jeunes’ ou bien vieux !
Et c’est un éclair dans vos yeux !
Sur vos visages’ ! jeunes’ ou bien vieux !
C’est du soleil ! C’est du bonheur !
Et de ma vie, c’est le meilleur !

C’est du soleil ! Que du bonheur !

Et de ma vie, c’est le meilleur...

Je vous le donne avec ces mots...

Je vous le donne, là, sans défaut !
Et je vous offre ce cadeau,
Avant que retombe le rideau...

Oui ! je vous offre ce cadeau,

Avant que retombe’ le rideau !


La nuit n’est pas étanche...

Le temps me l’a appris...
Et moi, je brûle des planches...
Que ma vie a nourries...

La nuit n’est pas étanche...

Le temps me l’a appris !
Et  je brille sur des planches...
Où la vie m'a souri !





 

 

 

 

 

 

 

 

 

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