jeudi 13 août 2015

LES GRANDES QUESTIONS...

Les grandes questions...

Je n’avais pas huit ans... mais j’avais réfléchi...
En cherchant l’harmonie... et le sens de la vie !
J’avais compris, je crois, que tout n’est qu’éphémère ;
Quun jour est bien fini quand s’éteint sa lumière...

Alors j’me suis posé tout un tas de questions,
Pris des résolutions, avec obstination !
J’me suis dit : « Je vivrai, avant d’être grand-père,
Des années sans l’remord davoir rien osé faire ! »...

Passés mes dix-huit ans, j’me suis dit : « C’est l’moment
De prouver à tout l’monde, à présent, qu’je suis grand...
Assez grand, en tout cas, pour tout ce qu’on assume...
Avant de n’plus rêver que d’un bonheur posthume ! ».

J’ai cherché le chemin de la prospérité
En me disant surtout qu’il doit bien exister
Quelque part un moyen de trouver la fortune,
D’être assez riche’ sur terre’, sans atteindre la lune...

C’est ainsi quj’ai appris le sens des libertés :
J’voulais pousser les murs qui pouvaient m’limiter !
Pourtant, je sentais bien qu’il manquait quelque chose !
J’étais insatisfait... parfois triste ou morose...

Jme suis dit : « J’ai compris !
C’est à moi de changer
Si j’veux changer ma vie

Avant de la gâcher ! »...


Et j’aurais pu réduire’ le bonheur au plaisir
En m’disant : « Être bien, c’est l’contraire’ de souffrir...
C’est un état d’esprit et même, un état d’âme...
La douleur, c’nest pas bon ! Ça rend les êtres’ infâmes ! »...

J’ai réfléchi encore et c’est là quj’ai pensé :
« A quoi bon du plaisir quand on perd la santé ? »...
Alors j’ai fait du sport et j'aurais fait peau neuve
Avec mon cœur vaillant que j’ai mis à l’épreuve...

Il me fallait aussi un lieu où m’reposer
De tant d’efforts et puis, où pouvoir m’abriter...
Et j’me suis mis en quête d’une’ belle’ villégiature,
D’un vrai toit pour ma tête enivrée d’aventures... 

Il me manquait pourtant ce qu’on peut espérer
Quand on a des années à vouloir partager :
J’ai recherché l’âme’ sœur et, dans ses yeux, la flamme
Qui pouvait m’assurer qu’elle’ deviendrait ma femme...

Puis on a conjugué à deux le verbe aimer,
Au pluriel désormais ! C’était bien singulier
De penser tous les jours qu’un cœur était si tendre
Au creux de son amour et nous, seuls à l’entendre !

Jme suis dit : « J’ai tout pris
De ce qu’on peut rêver,
De ce qu’offre la vie...

Avant de la quitter ! »...

Mais ‘y’avait comme un blème’ : j’étais insatisfait !
C’était plus fort que moi ! je n’faisais pas exprès
De m’poser des questions qui restaient sans réponse...
Si j’avais lanterné, il était temps qu’je fonce !

J’ai dit à ma compagne : « Être un peu plus que deux,
Ça nous rendra « nombreux » et sûr’ment plus heureux ! »...
Alors on a pensé qu’il n’y aurait pas qu’les pierres
A se souve’nir de nous quand on s’ra sous la terre...

On sait bien qu’ici-bas rien n’est jamais parfait,
Qu’on n’fait pas tout c’qu’on aime... Mais aime’-t-on tout cqu’on fait ?
Est-ce’qu’on peut ce qu’on veut ?... Est-ce’qu’on veut ce qu’on peut ?
Faut-il vouloir beaucoup pour obtenir un peu ?

Là j’ai fait le bilan et puis, tout me revient :
J’ai noyé du chagrin sous les pluies du destin...
J’ai glacé mon ardeur... loin... dans les neiges de l’âge...
Me sachant « de passage », je suis devenu sage !

Au soleil de mes jours, j’ai brillé quelquefois...
J’ai semé des bienfaits dans ma course’... parfois pas !
Aux feux de ce parcours, j’ai brûlé quelques joies
Et mon cœur se battra jusqu’au bout du combat...

Jme suis dit : « Si c’est vrai
Qu’on pourrait subsister...
Ou revivre un « après »,

Il faudrait y penser ! »...

Puisqu’aux yeux de la foi, seul l’Amour restera !
Que Lui seul franchira la mort qu’on voit devant,
Que le temps de souffrir... c’était le temps d’avant !
Que tout commence après : où finit l’existence !


Je me dis : « J’ai compris !
Ce qu’on peut espérer
Par-dessus ses envies,

Au lieu d’y résister ! »...

Il faut juste grandir pour sortir de l’enfance
Et, pour s’approfondir, endurer des souffrances
Quand ce qui nous emporte est un peu notre chance
Qui nous apporte enfin sa réponse au silence !
Oui, je crois que la vie prend toute’ sa liberté
Où la prospérité devient postérité...
Que rien n’est terminé, qui a pu exister... 

Et que le temps d’Aimer... sera l’éternité !