samedi 22 octobre 2011

HOMME AFFABLE...

L’Homme affable (« Ecce homo »)

Il est « gentil » et agréable...
On le dit courtois et « sympa » ?
Alors, on le croit malléable ! (?)
D’autant qu’il paraît délicat !

Ce n’est pas qu’il soit misérable :
Il est « déjà si démuni » !
C’est simplement un « homme affable »...
Pauvre pour qui ? Pauvre de lui !

Allez ! J’en passe et des moins bonnes...
Qui est-il dans tout ce qu’on dit ?
Au-delà de mots qui détonnent...
Qui « reste-t-il », au fond de lui ?

On pourrait le dire « homme à femmes » !
Tant on le dirait prévenant
Et si galant... qu’on le condamne
A passer pour un « intriguant » !

Il est pourtant ce qu’il dit être :
Un être simplement « aimant » !
Ce n’est pas si simple... peut-être !
Et ça peut être désarmant !

Mais qui le blâme, au fond de l’âme,
En vérité, par quel mépris ?
Qui médit de lui, qui s’enflamme ?
Qui le poursuit ? Ou qui le fuit ?

Ecce Homo !

Il se peut bien qu’on se méprenne
Sur son compte et c’est désolant !
Il vaudrait mieux qu’on le comprenne...
C’est tell’ment plus équilibrant !

Si on entend du « miel qui coule »
Dans sa voix, c’est qu’il est « mielleux » ?!!!
Et si, quelquefois, ça « roucoule »...
Ma foi, c’est qu’il est « cajôleux » 

‘Faut pas se fier aux apparences,
Surtout quand elles’ vous trompent’ un peu !
Un peu « beaucoup », en l’occurrence !
Ah ! c’est pas dchance ! Et c’est pas djeu !

Ou alors, ‘faut changer la donne :
On admet que tout est truqué !
On l’avoue et plus rien n’étonne !
Même un crampon sur un pied d’nez !

C’est de la mauvaise’ foi, en somme :
On condamne ? Oui ! pour condamner !
« Ecce homo ! »... Voici notre homme,
Sur lequel on va s’défouler !

Moi, je veux bien ! si ça soulage :
Au moins, ça sert d’être un « martyr »...
A quelques-uns ! mais ça dégage...
Un air malsain sur l’aire... de tir :

Ecce Homo !

Pourtant, qui le sait condamnable ?
Croix de fer ou bien langue’ de bois ?
Il pourrait être un « homme arable » :
Un bon « pote' »... « de Terre’», tout comme’ moi !

J’avoue qu’il m’a l’air sympathique...
Ce portrait dévalorisant !
Pour un peu, j’en fais mon viatique
Et j’m’y tiendrai si on m’« descend » !

Il suffira que j’me rappelle
Que je n’suis pas seul à trinquer...
Avant de passer aux poubelles...
J’passe’rai aux aveux ! C’est juré !

Oui ! Car j’ai quelque chose à dire :
D’ineffable et, pourtant, c’est vrai :
« On se croit toujours... mieux ou pire...
Que ceux dont on force les traits ! »

C’est un fait avéré, je pense !
Et chacun... peut voir de plus près...
Sans complexe et sans complaisance,
Si son miroir le trouve en paix...

Parmi ceux que souvent condamnent
Les égoïsmes et les ego...
Et sur lesquels l’orgueil proclame :
« Voici notre homme ! »... « Ecce Homo ! »...


Ecce Homo ! Ecce homo...





 

 

 

 

 

 

 

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mercredi 5 octobre 2011

POUVOIRS...

Les hommes’ de pouvoir...

Ce n’est pas qu’ils soient grands... ça pourrait s’mesurer...
Ce n’est pas qu’ils soient beaux... même’ si ça leur arrive...
Le problème est plutôt... qu’ils sont démesurés...
Et, quant à faire’ les beaux, eeeh ! qui sait s’ils s’en privent !!!?

Ils seraient maquillés... comme’ parfois leurs projets...
Et leurs affaires’ aussi... ne seraient pas jolies !
A moins que si, ma foi... et ce serait suspect...
Mais qui passe’rait sa vie à scruter leurs envies ?

Ils ont des hommes’ de main, qu’ils garde’ront bien à l’œil...
Ils ont des femmes, parfois, qu’ils laisse’ront bien en vue...
Puisque, oui... le « pouvoir », c’est un peu comme un deuil :
Ou ça s’passe en sous-main... ou ça s’voit... sans issue !

Leur bureau ne serait qu’un subtil échiquier...
Où s’étale, en 3D, un monde en miniature...
Ils auraient la passion... des pions... sur le papier...
Et la spéculation, comme une seconde nature...

Ils n’oublient pas, pourtant, leurs défis mutuels...
Dont le flegme hypocrite serait la « botte secrète »...
Dans le « fighting spirit »... et dans ses rituels :
A la course au charisme, leur talent fait recette...

Pour les hommes’ de pouvoir...

Et pourtant, la médaille a souvent ses revers :
C’est que soient découverts les repères de la route...
Ce n’est pas leur travail, où « qui se perd... se perd »...
Mais c’est... « à quoi il sert »... qu’ils occulte’ront sans doute...

Devant l’éclat de l’or, qui a l’tort d’aveugler...
On peut parfois confondre et la cause et la chose...
De vouloir tout mêler, ça craint les démêlés...
Comme... à tout « amasser », on risque une overdose :

On n’est pas à l’abri d’attraper le tournisss...
Que nous donne le vertige, au sommet de la gloire...
A moins qu’on se resigne à quelques tours de vis...
Pour n’pas monter si haut : là, où l’ego s’égare !

Eux... qui prennent de grands airs... c’est par peur d’en manquer ?
Et quand ils bombent le torse... à des fins « d’oxygène »...
S’ils en usent... à leur aise, c’n’est donc pas du chiqué ?
Est-ce’ qu’ils seraient coincés... s’ils n’étaient pas... « sans gêne » !???

C’est vrai que du bon air, ils en ont bien besoin !
Surtout près des moteurs de... l« ascenseur social » !
Et c’est bon pour leur teint... dont ils ont pris grand soin :
On plaît mieux... bien portant, que... souffrant et bancal,

Sans espoir de pouvoir !

Après tout, il faut bien incarner l’idéal
Du commun des mortels et servir de modèle...
Au modeste indigent qui se donne’ra du mal
Et des ailes... au travail... (en moins « zen », côté « zèle »...)

« Là-haut », on n’considère pas « les fourmis d’en bas »...
Sauf quand elles’ veulent monter... quitte à forcer la porte
Du destin... et pourtant... qu’il est fou... ce combat :
Si « le bas vise le haut »... bah! « le haut visse’ le bas » !...

C’est une’ drôle’ de gageure... où rien ne peut jauger
Le mal être des uns... ni... le malaise des autres !
Aucun homme’ de pouvoir ne veut se déjuger...
Mis à part quelques-uns, qui seraient « bons apôtres »...

Il n’faut pas se leurrer : pour qu’elle’ puisse exister...
La puissance a besoin de sa contrepartie...
Et la faiblesse en a, hélas, les qualités...
Les jeux sont déjà faits : ça pourrit la partie !

Ce n’est pas qu’ils soient beaux... ça pourrait s’contester...
Ce n’est pas qu’ils soient grands... même’ si ça leur arrive...
Le problème est plutôt... qu’ils soient démesurés...
Quant à faire’ des cadeaux, qui sait ce qui les prive...

De céder du pouvoir ?

Ils seraient dévoyés ? Comme’, parfois, leurs projets !
Et leurs affaires’ aussi... ne seraient pas jolies ?
A moins qu’elles’ le soient trop... et ce serait suspect !
Mais qui passe’ra sa vie à contrer leurs envies ?

On voit bien, cependant, ce qui fait l’air du temps,
Qui agite un courant ou fait naître un vacarme...
(Un ferment de tempête, quand c’est du mauvais vent !)...
On voit bien le programme... passer du rire aux larmes

Pour qui perdra son âme... ou qui... rendra les armes...

En perdant son pouvoir...
Son pouvoir chez les hommes...
Et ça vaut... pour les femmes ! (...)



.....................................................



Bilderberg...

Pendant qu’il pleut du fer, où les obus font rage,
Au soleil des affaires’, l’argent fait des ravages...
Au mépris de la terre... on a cultivé l’or,
Au prix d’un champ de guerre... ou d’un chemin de mort...

Pendant qu’un enfant lape’ le sable des gamelles,
Avance le désert et s’enfuit la gazelle !
On s’est bardé d’actions... On s’est gardé d’agir...
Ici... pour s’enrichir et là, pour en finir...

Wall Street est en émoi et moi, je me promène
Sur un écran très lisse et trop complice de peine...
Mais que fait la police, et que voit le soldat...
Au-delà de ces ruines... ou parmi ces gravas ?

Couché dans sa misère, un vieillard pleure’ sa mère,
Et son passé l’écrase, et l’hiver persévère,
Qui perce sa pelisse et transperce ses os !
Il doit briser la glace... ou devra manquer d’eau !

Le pavé... les badauds... Cette histoire est trop dure...
Mais la ville est tranquille, où les gens se rassurent :
Elle’, elle’ pousse un landau... Eux, se prêtent’... en sous-main...
Des lambeaux de dédain sur les travers humains !

Eh ! Demain, c’est ici...
Ailleurs... c’est aujourd’hui !
Rien ne serait fini,
A l’horizon trop gris ?
Mais sait-on ce que lègue
En secret... Bilderberg ?

Ici, le marécage... et là, les barricades...
Epidémie de maux, pour hôpitaux malades...
Un fourgon à bestiaux... (pour combien d’exilés ?)...
Et la mort... en prison... qui tue ses prisonniers :

La Finance, atterrée, a planté sa semence !
En Afrique, et partout, c'est bien la même sentence :
Des foules’ en grèvedéfilent’ en rêvant de milliards...
Quand les ruineurs de rêve... jouent de leur désespoir...

On vend un air vicié à ceux qu’il époumone...
Et des projets lunaires’... aux forêts de carbone...
On marche sur la tête... au profit du marché...
On marche sur le vide, avide... d’y marcher...

Que pourront nos rengaines’ contre les mauvaises’ graines...
D’un milieu, que gangrènent... et la hargne et la haine...
Et l’absence de cœur... ou l’amour aveuglé...
Par des feux de diamants... dans un monde endeuillé ?

Près des Champs Elysées... ou de Madison Square...
Aux murailles’ de Shanghai, aux abords d’une gare...
L’opulence, en essor, a squatté ses quartiers !
Où... les corps, sans ressort, font-ils encore’ pitié ?!!!

Ailleurs... c’est comme ici...
Demain, c’est aujourd’hui :
L’horizon a pâli...
Et si rien n’est fini...
Sait-on ce que nous crée
Bilderberg... en secret ?

Mais j’ai l’âme ouvrière... au fond de ma mémoire...
Où des « fronts populaires’ »... ont fait face à l’histoire :
J’ai le visage d’un Blum... animé de passion...
Le « grand boum », explosif, de « sa » génération...

Et les premières vacances... et puis, les premières chances...
De vieillir, assurés, dans ce pays de France !
Des petits grandissaient... sans craindre l’avenir...
Bien plus que leurs parents, voyant les leurs mentir !

Le verbe d’un Zola, fustigeait la misère...
Et l’égoïsme humain ! Avec verve et colère,
Marianne ouvrait la rue... comme une figure de proue :
-Pour un peuple à genoux, puis un peuple debout...

Par tant de sacrifices... comme défi au du vice...
Contre les convoitises... et contre l’injustice...
D’un esclavage infâme et de l’exploitation
Des enfants, et des femmes... et des compromissions...

Et pour l’humanité : tant de pas, tant de mètres...
De Libertés gagnées dans la main de leurs maîtres...
Et la fraternité, pour plus d’égalité ;
Pour l’esprit d’équité... s’il n’est pas galvaudé !-

Ailleurs... ou bien... ici...
Demain, voire aujourd’hui...
Sous l’horizon trahi...
Si tout semble fini...
Que fait, de nos regrets,
Bilderberg... en secret ?

Qu’on ait peur ou qu’on pleure, aux bas-fonds d’une’ masure...
Sous la tôle ondulée... pour un mur sans toiture...
Ou bien pour cett’facture... impossible à payer...
Si ce n’était d’une vie, de ses jours, sa santé...

Là, dans un bidonville, où le mal prend racine,
Envahi de vermine... affaibli de famine,
Un élan peut renaître... comme au Caire, autrefois ...
Ou comme à Calcutta... Yalla ! Mère’ Teresa...

Et pour la silhouette, accorte ou familière...
Pour sa voie de lumière... Yalla, pour l’Abbé Pierre !
Et, mon Dieu, pour la Vie... qui se bat... tout partout...
Qui fourmille et promet qu’on pourrait changer... tout !

Contre la cécité, des aveugles de l’âme...
Et les cupidités qui génèrent tant de drames...
On peut se réveiller et même... se rassembler...
On peut « ressusciter »on va tout restaurer !

Debout, même à genoux, dressé sur ses pensées...
On va se dépasser, et passer les années...
Sortir d’un HLM ??? Mais sortir de soi-même !!!
S’affranchir des problèmes... et deviner quon s’aime...

Ici... comme aujourd’hui...
Ailleurs et pour la vie...
L’horizon a grandi
Et, si rien n’est trop gris...
Bilderberg... aux aguets...
Peut mourir... sans regret...

Ici... comme aujourd’hui...
Ailleurs et pour la vie...

Bilderberg... aux aguets...
Peut mourir... en secret !


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https://www.youtube.com/watch?v=dNGF2LDqMcc

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dimanche 2 octobre 2011

VIVRE AU PRÉSENT...

La peur du vide...

On tourne si souvent son cœur vers le passé,
Drapé de souvenirs, à force d'y penser,
Ou bien vers l'avenir à force d'en rêver,
Qu'enivré de souhaits, d’attente inexprimée,

Prisonnier de regrets, d'espoirs ou de tourments,
Entre ce qu'on vivait ou que l'on voulait vivre
Et ce que l'on voudrait vivre, on croit être libre,
En oubliant de vivre avec le temps présent...

Comme une page blanche, où le parcours s'écrit,
Chaque instant qui s'écoule offre un nouveau destin
Aux sentiments secrets, qui suivent leur chemin
Et le bonheur gagné nous enrichit ainsi :

Notre histoire est gravée quelque part pour toujours,
Mais on peut la relire autrement tous les jours
En posant sur le monde un regard plein d'amour
Et pour mieux nous aimer, nous aimer sans détours.

Il y a tant de rancœurs qu'on ne veut pas chasser
Et des chagrins aussi qui souvent persévèrent
A fixer nos pensées dans un autre univers
Pour nous ôter l'envie ou le choix d'exister...

C'est une dérobade, aux portes de la vie,
Qui nous trahit sans cesse et nous fait ressembler
A nos rêves transis, pour mieux nous reléguer
Au cœur de la tristesse ou la mélancolie...

Et c'est un faux refuge où l'on ne guérit pas
De ces maux qu'on emporte, avec trop de remords,
Jusqu'au fond de la nuit, ou le seuil de la mort,
Lorsque l'échec arrive au bout de nos combats...

Dans un désir avide
De fausses certitudes,
Au cœur de l'inquiétude
Et de la peur du vide.

Car s'il est des douleurs dont on renie l'emprise,
Bien d'autres nous fascinent qui nous font sentir
Un lien qui nous maintient, au fil de nos soupirs,
A l'ombre d'un abîme où tant d'amour s'épuise.

Et la page du temps, qui passe et s'évanouit,
Se remplit de chimère illusoire et figée
Qui remplace, à l'envi, trop de Bonheur gâché
Par ce qu'hier ou demain nous suggère aujourd'hui :

De nostalgies frustrées... en vœux inassouvis,
Paradis d'artifice aux illusions si brèves ;
On enlaidit son âme, on ne vit pas ses rêves
S'il faut rêver sans fin... pour embellir l'ennui.

Et s'il existe encore un manque à nos désirs,
On recherche souvent ce qu'on a sous la main
Aux sources du passé, ou vers des lendemains,
Alors que le présent préparait l'avenir.

L'autre côté, pourtant, n'est pas toujours plus beau
Et l'on oublie l'Amour qui remplit nos maisons
En portant nos regards au bord de l'horizon,
Pour découvrir trop tard ce qu'on perdra trop tôt.

Blottie dans un chaos de peine et de chagrin,
La joie meurtrie succombe au poids de ces années
Qui creusent leur chemin sans jamais s'effacer
Au fond de nos esprits, marqués par nos destins.

C'est tout un pan de vie, ainsi, qui disparaît
Dans notre histoire usée, à force de vieillir,
En portant le fardeau de tant de souvenirs
Ou de souhaits secrets, sans espoir de succès...

Dans un désert aride
Empreint de solitude,
De la folle inquiétude,
Et de la peur du vide...





 

 

 

 

 

 

 

 

 

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TRÉPIDANCE...

En trépidance...

Je vois le temps, partout, montrer sa dictature ;
Je vois les gens, surtout, courir à toute allure...
Je sens le poids, sur nous, de tout ce qui rend sourd
A l’appel de la vie... Au présent de l’amour...

Parfois les jours sont lourds, mais les jours s’évaporent...
Et nos corps agités, comme’ de vraies sémaphores,
Semblent bouger plus fort, sans bonheur ni plaisir...
Rien que pour avancer, rien que pour en finir...

On se stresse, on s’empresse ; S.O.S. ! On se blesse !
Mais pour qui, la détresse... et pourquoi, la vitesse ?
Et le cheveu couché, et le profil vainqueur,
Et le « timing serré », et du rythme au compteur...

Si j’ai le temps de prendre un café sur le pouce,
Quand le retour me tire... ou le retard me pousse,
Je prends garde à l’horloge, et j’oublie ses couleurs ;
Puis je repose ma tasse, et j’en perds la saveur...

Comme, en état d’urgence, on se défend des choses,
On regarde sa montre, on ne sent plus les roses ;
On écoute un volcan... On n’entend plus le vent !
Et le souffle de vie... n’est plus qu’un ouragan.

Vous n’avez pas le temps et le café vous brûle ;
Vous devez repartir vers un torrent qui hurle,
Verrouiller votre porte, et gagner le courant...
Puis la foule, au dehors, vous dévore et vous prend.


Vous entrez dans la danse
Et, sans compter vos chances,
Vous entrez comme en transe...

En trépidance...


On se presse ? On s’affaisse... On s’affaire, on s’apprête...
On en perd la mesure, en mesurant sa perte...
C’est la vie qui veut ça : ‘faut aller de l’avant !
Je prendrais du recul, si j’en avais le temps...

A-t-on le temps, jamais, quand c’est lui qui nous mène ?
Quand on en voit les chaînes, on en porte la peine...
Alors que, simplement, rien que pour un instant,
On natteint la douceur, quen s’éloignant du rang...

En désirant la paix... on apaise’ra l’envie ;
En déjouant ses peurs, on a foi dans la vie ;
Comme un horizon calme, un départ sans dépit ;
Le hasard, sans l’ennui ; un répit infini !

Mais votre nuit s’achève... et le réveil résonne !
C’est une autre journée, et le jour vous « raisonne »...
Puis c’est le quotidien, c’est un nouveau destin :
Le début d’un matin, aussi vrai qu’incertain...

Comme, en état d’urgence, on oublie tout un monde,
On emploie tout son temps à compter les secondes...
En forçant les ressorts, on traverse un décor,
Sans voir d’autre chemin, que celui qui en sort...

Vous n’avez pas le temps... mais le temps vous anime !
Il faut vous engager, et conserver la mine ;
Dégager votre allure, au fil du défilé,
En suivant le parcours... avec un pas pressé...


Vous entrez, en cadence,
Dans un tumulte intense ;
Vous comptez sur vos chances...

En trépidance...


On le sait bien, pourtant : ce qu’on gagne en vitesse,
On le perd en pudeurs, comme en délicatesse !
Il faut se « déployer »... faisant fi des lenteurs,
Quand notre esprit chemine... au cœur des profondeurs...

Soit on glisse en surface’, soit on brise’ra la glace,
On n’a jamais le temps de s’attarder sur place...
A moins qu’on ne s’extirpe, avec agilité,
D’un courant qui nous force à toujours avancer...

Car si j’avais le temps de prendre mes distances
Pour saisir le silence, et goûter l’existence...
Je pourrais m’élever au dessus des tourments !
Et laisser ma tension retomber un instant...

C’est vrai qu’en plein trafic, en plein cœur de la ville,
Des abris sont cachés... et des havres tranquilles,
Qui nous parlent d’un monde où courir n’a pas cours ;
Où la force est paisible... aux contours de l’amour...

Puisqu’en état d’urgence, on ne sait plus son âme...
Qu’en négligeant ses joies, on reste au bord ses larmes,
On découvre parfois, comme un présent troublant,
Le visage habité d’un séjour apaisant...

Vous y prenez le temps... de sourire à la vie ;
De « sentir votre cœur », d’écouter vos envies...
Et, malgré votre montre, au tictac incessant,
Vous trouvez votre place et vous avez ce temps :


Vous entrez en silence
Dans une mer immense...
Et, loin des turbulences,
De tant d’exubérance,

Malgré ce monde en proie aux tracas permanents,
Vous retrouvez l’espace où rien n’est plus urgent...

Que de prendre conscience
De sa juste importance...
Et de vivre en confiance,
Avec ses espérances...
Pour en goûter la chance...

Sans trépidance...





 

 

 

 

 

 

 

 

 

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