lundi 7 mai 2018

PERTINENCE...


Pertinence pour pas d’chance... (La Feuille de route)

A Aurélien... Loïc... Dylan... 

« On a l’âge’ de son âme’... » ! Jeune homme, tu viens d’avoir vingt ans !
Ton âge est un passage’ pour aller de l’avant...
J’y suis passé un jour... C’est ton tour à présent !
Qu’est-ce’ qu’on trouve important de savoir à cet âge ?
Moi qui l’ai dépassé, j’ai creusé son message.
Ce que j’en ai gardé tient dans quelques adages
Que pour te célébrer je t’adresse en partage :

Depuis le jour de ta naissance’, tu fais des tas de connaissances !
Tout l’espace autour est immense’ ! Ton atout, c’est ta pertinence !
Les mélanges’ d’images’ nous dérangent’ : c’est en pensées qu’on les arrange !
Au début, tout nous semble étrange... A la fin, que sait-on d’être Ange ?
Tes parents t’apprennent’ à marcher et puis toi, à les faire’ marcher !
Tu comprends que le sol est dur pour l’avoir affronté de près !
Enfant, tu craignais de tomber ! Plus grand, tu crains qu’on t’laisse’ tomber !
Entre-temps tu as bien noté qu’en chemin, tu vas retomber !
C’est le temps qui fait ton parcours ; ton parcours ne fait que passer !
Dans ta course’ d’orientation, ta source est : l’orientation !
Si tu suis dix-mille’ directions, tu poursuis trop de dispersion !
Comment avancer vers un but qui de toute’ façon peut changer ?
Est-ce’ qu’on croit pouvoir supporter les fardeaux dont on s’est chargé ?
Pourquoi s’encombrer de bagages’ si on les laisse à l’arrivée ?
On est malin de tout oser ; on est mieux quand on s’est posé !
En s’agitant dans tous les sens, on ne vit qu’en état d’urgence !
Eh ! se centrer sur sa cadence’, c’est ne plus sentir ses carences !
Tu sais... le projet d’être heureux, c’est souvent celui des « gens sains »...
Est-ce’ que l’envie de faire’ du bien fait un chemin qui nous rend saints ?
Si tu as faim d’savoir la suite’, prends conscience’ qu’il y’a des limites.
Avant la fin, pense aux moyens ! Prends ton temps car tout va très vite !
Quand t’étais p’tit, comme’ dans un film, les jours te semblaient bien plus longs !
Tout s’accélère’ quand ils ont l’air d’être une n-ième’ rediffusion...
Chaque instant passe en un éclair, à la vitesse’ de la lumière !
Là nous sommes’ des poussières’ d’étoiles’ uniques’ et pourtant... éphémères !
C’qui est sûr, c’est que rien ne dure’ ! C’qui est dur : ‘y’aura des ratures !
‘Y’a des raccourcis vers les murs ou des détours qui nous rassurent !
Si ton cœur ne bat pas sans elle, une idée fixe est ta prison !
Dans ce cas cherche une ouverture et porte-toi vers l’horizon !
La question est : « Qu’est-ce’ qu’on désire ? Un bel ave’nir ou un empire ?»
On n’aura jamais trop d’une’ vie pour apprendre à bien se connaître !
Qu’on apprenne à comprendre ça et ses torts, à les reconnaître !
A l’école’ de la vie, on a... juste’ l’âge’ de ses années d’études !
C’qui nous construit nous élève’ mais... pas tous à la même altitude !
Tu sauras que tes attitudes’ comptent’ autant que tes aptitudes !
Ce qui toujours te pèse’ra lourd, c’est le poids de tes certitudes !
Pour simplifier le quotidien, on multiplie les habitudes...
Quand on a peur des libertés, on se réduit aux servitudes !
Le plus balourd est cependant de te croire’ debout, à genoux !
Ou qu’en cordée sur des cailloux, on ait mis la corde à ton cou !
On n’a jamais l’âge d’être sage’ tant qu’on ne voit pas sa folie !
Et c’qui fait l’ennui d’une’ folie, c’est bien justement qu’on l’oublie !
Ne te fie pas à ta colère’ sans savoir pourquoi elle est là...
Parfois c’est toi qui la génères’ : après tout, ça dépend de toi !
Alors au-dedans reste tendre’ ! Pour dehors, sors ! et tu verras !
Si ça sert à te protéger, montre-toi sûr selon l’endroit...
Tu entendras souvent te dire’ : « Prends ton mal en patience ! »... Pas d’chance !
Le mal n’a pas cette élégance et sûr’ment pas ton indulgence !
‘Y’a des vies difficiles’ à croire et des croix difficiles’ à vivre...
Or ce qui t’apprend à survivre’, c’est justement c’qui te délivre !
Tu sentiras des parasites’ fourmiller là, derrière’ ton dos :
‘Y’a des vandales’ et des vendus’ qui sont des vampires’ à sang chaud !
Sauf que le sang là, c’est le tien qu’ils te soutirent’ et qui les gavent !
En t’exposant à leurs outrages’, t’es comme une’ pomme’ quand elle est brave !
Et tu penses’ parfois t’amuser lorsqu’on t’a seul’ment abusé !
Quelquefois on va te flatter simplement pour mieux t’appâter !
Pense à faire’ quelques embardées si tu n’veux pas t’faire écharper !
On n’peut pas déjouer un piège’ sans tout d’abord s’en échapper.
Tu es né pour passer ta vie du présent au futur, d’accord ?
L’oublier serait un naufrage : un ancrage au bord de ta mort !
On te rappelle’ra tes racines’ ! Sans elles’, qui serais-tu ? Devine !
Tu vas devoir grandir dessus, si tu préfères’ brandir ta cime !
Souviens-toi : quand on est petit, on voit tout plus grand que plus tard...
Alors que plus tard les « très grands » trouvent’ les « petites’ gens » dérisoires !
Ne sois jamais trop grand pour toi puisque ça, ça donne’ la grosse’ tête !
La vraie grandeur, c’est rester soi ; avec honneur, rester modeste !
Fais donc un effort de mémoire’ : tu n’es d’abord qu’un p’tit têtard...
Enfin, tu n’dois pas t’en souve’nir ! Mais souviens-toi d’un peu plus tard...



Tout commence à la maternelle, où tu crois voir le monde’ « réel »...
Très tôt dans ta scolarité on n’te dira pas l’essentiel !
‘Y’a des cours de « rivalité » pour un trophée : « sortir premier » !
Pour t’initier à l’amitié, les cours sont des cours de récré...
Enfin du moins en théorie, tant qu’on t’pique’ pas ton sac de billes !
Et puis tu peux bien l’avouer : là tu t’méfies un peu des filles !
Oui ! mais bien vite’ tout va changer : elles’ vont entrer dans ton « top trois » !
Car tu passe’ras par tous les stades’ : le foot, les mobs et puis voilà !
C’est vrai qu’au collège, au lycée, on veut franche’ment s’faire apprécier
Moins par les profs que les élèves’... à moins qu’on n’soit juste un lèche’-pieds !
C’est là qu’les filles’ ont bien grandi : elles’ commencent’ à t’intéresser
Dans leurs formes’ plus que leurs pensées ! Çà aussi tu peux l’éprouver !
En tout cas dans un premier temps tu les verras comme’ des objets,
Juste avant ton premier baiser dont tu n’veux surtout pas parler !
Tes parents vont t’interroger, histoire’ de savoir où t’en es...
Si ça part d’un bon sentiment, toi, ça va plutôt te gêner !
Essaie de les comprendre un peu ! comme ils voudraient mieux te comprendre !
Il n’y’a pas que pour les enfants que le respect serait à rendre !
Non ! ils n’ont pas que des clichés insensés à vouloir te vendre !
Il y’a du bon dans leur sourire et leur désir de te défendre !
N’écoute’ pas les voix qui te disent’ que leurs conseils s’raient démodés 
Parce’ que tu auras la surprise à ton tour de les répéter !
Vois-tu, la mode’, ça fait des cycles’ et la roue tourne’ : tout est logique !
Ce qu’inspire’ la pensée unique’, quand tu l’admires’, c’est pathétique !
Tu vas écouter des gourous ou des rappeurs sans foi ni peur...
Ils te diront la marche à suivre : un mode’ d’emploi pour tes erreurs !
Un aveugle’ qui guide un aveugle’, ça n’va pas plus loin que nulle’ part !
Si tu veux choisir ta victoire’, vois l’espoir avec ton regard !
En tout rapport, relativise’ : trop d’euphorie te minimise !
Et pour ceux que tu sacralises’, les adorer te paralyse !
Pour les détails de l’existence’, mets ta confiance’ dans ta conscience !
Tu l’entendras dans le silence’, par-delà tes exubérances.
Trouve encore à redécouvrir c’que tu as cru avoir connu...
Les impressions de « déjà vu » tuent les passions sans qu’on l’ait su !
Tu peux tricher avec tout l’monde’, pas’ avec toi ! ça, ça n’marche’ pas !
Ce n’est jamais qu’un reniement qui te conduit où tu n’veux pas !
Les mensonges’ sont toujours masqués ; la vérité, souvent cachée...
Pour la drague’, ça tient du poker : on y joue les « as au carré » !
Attention ! dans toutes’ les fictions, l’expression n’est qu’une illusion !
Comme’ dans un jeu de séduction : on croit devoir faire’ sensation...
N’essaie jamais d’en faire’ des tonnes’, ce qui étonne ou qui détonne !
Ne te crois pas plutôt mauvais, simplement parce’ qu’« elle » a l’air « bonne » !
Tu la trouves’ mieux que la moyenne et c’est là qu’tu perds tes moyens !
N’improvise’ pas un personnage à moins d’en savoir les gimmicks !
S’il t’arrive’ d’avoir un coup d’foudre’, rends-lui du charme et... pas d’panique !
Vois c’qui fait l’attrait d’un amour : c’est toujours qu’il a ses secrets !
S’il décroche’, tu le suis de près ! S’il s’accroche’, tu le fuis après !
Quand tu crois le percer à jour, tu l’amoches’, et ‘y’a plus d’mystère !
Comme une’ guerre’ que tu crois gagner, tu n’vois plus d’enjeu à la faire !
Aussi, galère ou persévère avant que ton amour s’en aille !
Et tu sauras qu’à ce jeu-là, tu n’avais gagné qu’une’ bataille !
Sans fard tu auras des amis ! Contre un cafard, c’est un rempart !
Dans les bandes’ on est entouré ; on met au rencart ses déboires...
Et tes potes’ sont comme’ tes succès : tes échecs, ils les contrecarrent !
Tu pourras les r’trouver aux bars où tu oublies d’broyer du noir...
Pas de boire ou, voire, de fumer (?)... l’effet d’groupe faisant tes excès !
Or dans l’outrance’, sans l’faire exprès, tu te noies, toi ! pas tes regrets !
Pour l’alcool, cherche à lever l’pied, ça n’repose’ra pas que ton coude :
‘Y’a pas d’raison en vérité de noyer ton foie dans d’la soude !
Pour la fumée, allège’ ta « soute’ » ! C’est c’qui t’donne’ l’air le plus normal !
Ton moral n’est qu’un effet d’loupe’... surtout au milieu d'un « bocal » !
Pense au quotidien trop banal où l’éthanol devient létal !
Tu vois... le sam ou le SAMU : c’est le bercail ou l’hôpital !
De sorties d’boîte en sortie d’route, ‘y’a parfois qu’un pied au plancher !
Quand tu repars à peine’ debout, là ‘y’a moyen d’rester couché !
Pense à eux : pense à ceux qui t’aiment’, comme à ceux qu’tu pourrais faucher !
C’n’est pas compliqué, le problème’, c’est de n’plus jamais t’en rele’ver !
C’que tu veux, c’est ta réussite’ ! Tu en fais d’ailleurs ton credo !
Oui ? si tu penses’ que tout s’mérite’, qui sont les héros du loto ? 
Si la vie se joue au bonne’teau, c’est qu’il y’a des bonimenteurs !
Les coups durs, c’est comme des coupures’ : ça fait des ruptures’ de bonheur !
Dans la forêt de tes soucis, un arbre’ peut cacher la lumière...
Sois prévoyant avant la nuit : essaie de trouver ta clairière !
C’qu’tu as perdu de plus fort, vas-tu l’regagner en confort ?
Imagines’-tu changer ton cœur rien qu’en remuant ton décor ?
Ce qu’on peut souffrir pour l’amour, on n’en guérit que par l’amour !
Ne crois pas qu’un esprit morbide’ puisse’ devenir un lieu d’envies !
Alors pour aller vers autrui trouve’ d’abord ta porte’ de sortie !
Je te dis de sortir de toi, je n’veux pas dire’ sortir d’ici !
Tu sais, des êtres que tu aimes’ sortiront aussi de ta vie !
Les adieux qu’on n’a pas choisis, tu sais combien ça peut faire’ mal !
C’est un sort qu’on a en commun : dans un deuil, toutes’ les peines’ se valent !
Et tu verras couler des larmes’ sur des fleurs... la froideur des pierres...
On dit ça : « les dernières’ demeures’ sur la terre’ sont dans les cime’tières... » !
Mais au-dessus, ‘y’a d’la lumière... et je n’te parle’ pas du soleil !
Les pierres’ ne sont qu’un mémorial... Crois-moi, je te parle’ de merveilles !
Sans commencer à les chercher, comment finir par les trouver ?
Comme’ si le jour pouvait passer à travers tes volets fermés !
Cherche une issue à tes questions dans ton cœur plus que ta raison !
Tu as raison d’avoir du cœur, c’est ta plus belle inspiration !
Mais en face’ de la vérité, ne choisis pas d’avoir raison !
Choisis toujours de rester vrai ! C’est ta meilleure’ motivation !
Bats-toi contre ce qui t’abat ! Vois plus haut, quand tu es perché !
Tu as l’droit de tout supposer, pas celui de tout imposer !
Ne sois jamais un destructeur au sommet de tes privautés !
Même aux commandes’ d’un bulldozer, ‘prends pas la terre’ pour ton chantier !
C’est ton jardin le plus grandiose où tu ne feras que passer !
Tu n’y s’ras mille’ fois qu’invité à vivre en copropriété !
En fait on n’est que locataire’ puisqu’un jour on doit tout quitter :
Quand tu pars pour une autre adresse’... tu laisses’ un espace’ familier...
Dis-toi qu’il est juste un « partage » à cultiver, à protéger
Pour le léguer en héritage’, au large... à ta postérité !
Bien sûr on ignore aujourd’hui jusqu’où demain peut nous mener...
Gardons-nous de douter de tout quand nos espoirs sont malmenés !
On pourrait douter de ses doutes’ ou, coûte’ que coûte’, tout espérer !
Comme on peut bien s’attendre au pire, on peut tendre à s’améliorer !
C’est ça qu’il me reste à te dire’, pour cette’ vie... et ta vie d’après... :

« Ne doute’ pas du meilleur de toi ! car voilà ton humanité
Grâce à quoi tu peux avancer ! malgré toutes’ les adversités ! »

Un jour, tu pourras y penser ! Ça, ne cherche’ pas à l’éviter !
Je t’invite à y réfléchir et, juste avant de m’effacer,

J’ai ce credo, pour ton ave’nir : « L’important, c’est... l’éternité ! »
Et c’est bien ça, ma « feuille’ de route’ »... la seule’... que je veuille’ te laisser !