dimanche 22 septembre 2013

TOUR EIFFEL...

Elle est sa Miss...

Elle est d’la caste des castings...
Il est le roi des royalties...
Elle est divine, adulescente...
Il est « devises’ et dividendes »...

Il se dit ça : « Ma Demoiselle,
C’est bien pour moi... et c’est par elle,
Si j’en suis là, mais c’est pareil !
Ça met du blé dans l’escarcelle »...

« Ça met du blé dans l’escarcelle » !

Il l’a fait chanter, enchantée...
Elle fait, pour lui, tous les chantiers...
Il la fait chanter, pour gagner...
Elle’ le fait gagner... pour chanter...

Promisjuré ! Croix de Missel...
Sur elle, il « mise » : elle’, sa Miss ! Elle !
En temps de crise, elle est sa belle
Revanche, oui ! Sur un sort cruel !

En temps de crise, elle est sa « belle »...

Elle est au plus mal, quelquefois...
Il est au « plumard »... dans ses bras !
Et ça repart, comme ça... pourquoi ?
Simplement, parce’ qu’elle’ aime bien ça ?

Il lui promet « La Tour Eiffel » !
Quand elle y croit, elle a des ailes...
Alors, elle chante ses ritournelles :
Elle’ part... en tournées virtuelles...

Elle’ se voit « star universelle » !
Il a su l’accrocher au ciel
Mais, sur la pente artificielle,
Y’a des défis... et des ficelles...

Elle est venue d’Indonésie...
De Lagos ou... d’une autre vie,
Où son enfance avait envie...
De grandir et voir du pays...

De grandir et voir du pays !

Elle a rêvé les plus beaux rêves...
Que font toutes’ les fillettes’, sans trêve...
Et ça lui revient comme une sève
Qui monte au cœur... mais tout s’achève...

A l’agence on lui avait dit :
« Personne’ ne vous connaît ici ! »...
Et c’est alors qu’elle’ l’a vu, lui...
Bien caché sous quelques « non-dits »...

Et c’est alors qu’elle’ l’a vu... lui !

Il npassait pas là par hasard 
Puisqu’il y venait tous les soirs,
Sans retard, fumant des cigares...
Afin de semer son brouillard...

Il promettait « La Tour Eiffel »...
Elle y voyait des étincelles,
En fredonnant ses ritournelles...
Au cœur des tournées virtuelles...

Elle’ se voyait comme une’ nymphette...
Avec des talents de vedette !
Il n’aura vu que des recettes...
Qui lui gonflaient déjà la tête...

Elle avait les yeux d’une’ gamine,
En montant dans sa belle’ berline...
Lui, juste « un regard qui fulmine »,
A l’idée de perdre sa « mine » !

A l’idée de perdre « sa mine »...

Elle’ n’a jamais eu l’impression
Qu’il avait trouvé son filon,
Ni que ses mots étaient « bidons »,
Qui la tenaient bien... sous pression...

Ce fut un soir... ou un matin...
Qu’il lui indiqua « son terrain » :
Un territoire assez malsain...
Pas très loin du quartier latin...

Ce fut un soir... ou un matin...

Il l’avait juste assez « briefée »...
Pour qu’elle accepte de passer
Par quelques trottoirs bitumés...
Sans trop se priver de rêver...

Il lui donna sa « Tour Eiffel »...
En miniature, en aquarelle...
Et, pour ses tournées virtuelles,
Elle’ la gardait toujours sur elle...

Pourtant, ses rêves’ revenaient moins,
Et l’horizon lui semblait loin
De ses « passants » des quatre coins...
Ou de leurs besoins souterrains...

Là, c’est lui qui la « remontait »...
Pour la raccrocher, juste après,
Aux étoiles’... ou aux parapets...
Contre lesquels il la posait...

Oui, c’est lui qui la « remontait » !

Elle’ remonte à présent la rue...
Pour un « Allez !!! »... dix sont venus !
Elle’ se sent triste et détenue...
Au fond d’une histoire imprévue...

Et la voilà, en plein déboire...
Les yeux cachés sous un mouchoir...
Nul ne la voit, dans le brouillard
Qui brouille encore assez d'espoir...

Qui brouille encore assez d'espoir :

Son espoir de vivre... enchantée...
Bien plus loin que tous les chantiers...
Où elle’ veut gagner pour chanter...
Comme elle’ veut chanter... pour gagner

Sa Liberté... sa « Tour Eiffel »,
En aventure, en aquarelle,
Qu’elle a toujours gardée près d’elle...
Près de son cœur de Demoiselle...

Sa Liberté... sa « Tour Eiffel »...
Près de son cœur de Demoiselle !

Elle est venue de Moldavie...
De Bogotá... d’une autre vie,
Où son enfance avait envie
De grandir et voir du pays...


Elle est au plus mal... quelquefois...
Simplement... a-t-elle’ voulu ça ?