Pluies de Soleil...
Je rejoins mes espoirs... au fond de tant de rêves...
Mais pas dans ma
mémoire, où ma guerre est sans trêve !
Sous mes draps de
sommeil... je voudrais voir le ciel !
Et je vois du
soleil... au bout d’un long tunnel...
C’est comme un paradis... « Dis, pourquoi c’est l’enfer
Quand je rouvre
les yeux sur ma misère’, ma Mère ? »
La nuit s’est
allongée sur nos toits de taudis...
C’est la peur de
l’horreur qui, sans fin, l’épaissit !
Et la faim nous
rend maigres’... quand nos maîtres sont gras !
Depuis ma favela,
moi, je mène un combat
Qui est celui de
vivre, où la mort a vaincu
Tous ces
frères’ bien-aimés... qu’aujourd’hui, j’ai perdus :
A mon cher Pepito,
on lui a pris ses reins !
Puis son p’tit corps
tout froid, on l’a compté pour rien !
Les tueurs sont masqués... et quelquefois, casqués...
Et nous, nous
sommes’ parqués... et trop souvent traqués !
Comment vivre
l’effroi... sans réchauffer nos vies ?
Mais non ! c’n’est pas
de froid, qu’on frémit, par ici !
Je m’efforce de
croire’, sous le poids qui m’assomme,
A la force de l’âme...
à l’écorce de l’homme !
Lorsque
tout est truqué, que peut-on espérer ?
Ecouter
des mensonges’ ou voir la vérité ?
On
va juste en parler aux actualités...
On
pourra y penser, et puis, vite, oublier !
« J’ai confié mes
espoirs à Ta bonté, mon Dieu !
Ici, on veut Te
voir... au moins encore un peu !
Si Tu n’es pas
l’auteur de la folie humaine,
Toi, Tu sais d’où
elle’ vient, et Tu sais où elle’ mène ! »
Moi, j’ai dû, sur
ma terre, endurer la terreur...
Et des ères’ de
misère’... qui ont l’air d’une erreur...
J’ai connu des
horreurs, que ma pudeur enterre...
Et des heures’ de
fureur, que rien ne fera taire !
Ici, on voudrait
vivre, on veut garder sa vie
A l’écart des
cartels... à l’abri des lobbies :
Quand le droit perd
la main, la justice’ perd la tête !
Et ses bras vous
arrêtent’... et ses lois vous soumettent !
Démon des démunis...
histrion de l’histoire,
La junte... est au
pouvoir ! C’est la jungle aux prétoires ;
Les barreaux de la
haine enferment l’innocence...
Les bourreaux se
déchaînent’, en termes de violence...
Et l’étau de la
peine’ se referme en silence
Sur des êtres’ en
errance et leur chair en souffrance...
On va juste
exhumer leur dignité posthume
Et l’exhiber, un
jour : assurer qu’on l’assume !
Lorsque
tout est faussé, que doit-on préférer ?
Se
prêter aux mensonges’ ou louer la vérité ?
On
pourra en parler aux actualités,
Juste
avant d’évincer ce qu’on veut oublier !
« Y’a-t-il un
paradis ? Dis, pourquoi c’est l’enfer...
Quand je rouvre
les yeux sur ma misère’, mon Père ? »
: J’ai confié mes
espoirs à La Bonté de Dieu !
Ici, je veux prier...
au moins, encore un peu !
Je m’efforce de
croire’... sous le poids qui m’assomme
Et, dans cette’ farce
infâme, à la force de l’homme !
Mais j’ai mal à
mon âme... à force d’y brûler
Toute’ mon humanité, face à la cruauté
De ces maudits
bandits qui nous gouvernent’, ici,
En dépit de nos
droits... au mépris de nos vies !
La terre est aux
abois... et c’est son sang qu’ils boivent...
Afin de s’en
repaître ! avant que tout s’aggrave
Et qu’elle’ réserve
un sort... à leurs châteaux de sable :
Pour qui produit la
mort, la Vie est redoutable !
Ce qui pourrait
s’abattre un beau jour sur leur tête,
C’est le fruit
d’un désastre’... la fin de leurs conquêtes !
Moi, je garde
l’espoir, au fond... même’ si j’en rêve...
Et, malgré mon histoire, où la guerre est sans trêve...
Au bout de mon cauche’mar...
au bout de leur tunnel...
De leurs fusils
cruels, s’ils tirent’ à balles’ réelles...
Je vais trouver mon Ciel... et gagner mon Soleil !
Sous Sa lumière’ « battante’ », les jours se renouvellent !
Quelque part,
c’est banal...
Quelque part,
c’est vital !
Dans un monde enfumé, comment se repérer ?
Débusquer
les mensonges’... ou voir la vérité ?
Essayer
d’en parler et puis... s’y retrouver...
Mais... comment s’en tirer et... qu’est-ce’ qu’on peut changer ?
On pourrait bousculer les actualités !
On pourrait bousculer les actualités !
Priez,
si vous pouvez !... pour elles’... si vous voulez !
Ou alors... essayez !
Ou alors... essayez !
Moi, j’essaie d’y penser... juste avant d’y passer !...