dimanche 20 décembre 2015

PLUIE DE SOLEIL...

Pluies de Soleil...


























Je rejoins mes espoirs... au fond de tant de rêves...
Mais pas dans ma mémoire, où ma guerre est sans trêve !
Sous mes draps de sommeil... je voudrais voir le ciel !
Et je vois du soleil... au bout d’un long tunnel...
C’est comme un paradis... « Dis, pourquoi c’est l’enfer
Quand je rouvre les yeux sur ma misère’, ma Mère ? »
La nuit s’est allongée sur nos toits de taudis...
C’est la peur de l’horreur qui, sans fin, l’épaissit !
Et la faim nous rend maigres... quand nos maîtres sont gras !
Depuis ma favela, moi, je mène un combat
Qui est celui de vivre, où la mort a vaincu
Tous ces frères’ bien-aimés... qu’aujourd’hui, j’ai perdus :
A mon cher Pepito, on lui a pris ses reins !
Puis son ptit corps tout froid, on l’a compté pour rien !
Les tueurs sont masqués... et quelquefois, casqués...
Et nous, nous sommes’ parqués... et trop souvent traqués !
Comment vivre l’effroi... sans réchauffer nos vies ?
Mais non ! c’n’est pas de froid, qu’on frémit, par ici !
Je m’efforce de croire, sous le poids qui m’assomme,
A la force de l’âme... à l’écorce de l’homme !

Lorsque tout est truqué, que peut-on espérer ?
Ecouter des mensonges’ ou voir la vérité ?
On va juste en parler aux actualités...
On pourra y penser, et puis, vite, oublier !

« J’ai confié mes espoirs à Ta bonté, mon Dieu !
Ici, on veut Te voir... au moins encore un peu !
Si Tu n’es pas l’auteur de la folie humaine,
Toi, Tu sais d’où elle’ vient, et Tu sais où elle’ mène ! »
Moi, j’ai dû, sur ma terre, endurer la terreur...
Et des ères’ de misère... qui ont l’air d’une erreur...
J’ai connu des horreurs, que ma pudeur enterre...
Et des heures’ de fureur, que rien ne fera taire !
Ici, on voudrait vivre, on veut garder sa vie
A l’écart des cartels... à l’abri des lobbies :
Quand le droit perd la main, la justice’ perd la tête !
Et ses bras vous arrêtent... et ses lois vous soumettent !
Démon des démunis... histrion de l’histoire,
La junte... est au pouvoir ! C’est la jungle aux prétoires ;
Les barreaux de la haine enferment l’innocence...
Les bourreaux se déchaînent’, en termes de violence...
Et l’étau de la peine’ se referme en silence
Sur des êtres’ en errance et leur chair en souffrance...
On va juste exhumer leur dignité posthume
Et l’exhiber, un jour : assurer qu’on l’assume ! 

Lorsque tout est faussé, que doit-on préférer ?
Se prêter aux mensonges’ ou louela vérité ?
On pourra en parler aux actualités,
Juste avant d’évincer ce qu’on veut oublier !

« Y’a-t-il un paradis ? Dis, pourquoi c’est l’enfer...
Quand je rouvre les yeux sur ma misère’, mon Père ? »
: J’ai confié mes espoirs à La Bonté de Dieu !
Ici, je veux prier... au moins, encore un peu !
Je m’efforce de croire... sous le poids qui m’assomme
Et, dans cette’ farce infâme, à la force de l’homme !
Mais j’ai mal à mon âme... à force d’y brûler
Toute’ mon humanité, face à la cruauté
De ces maudits bandits qui nous gouvernent, ici,
En dépit de nos droits... au mépris de nos vies !
La terre est aux abois... et c’est son sang qu’ils boivent...
Afin de s’en repaître ! avant que tout s’aggrave
Et qu’elle’ réserve un sort... à leurs châteaux de sable :
Pour qui produit la mort, la Vie est redoutable !
Ce qui pourrait s’abattre un beau jour sur leur tête,
C’est le fruit d’un désastre... la fin de leurs conquêtes !
Moi, je garde l’espoir, au fond... même’ si j’en rêve...
Et, malgré mon histoire, où la guerre est sans trêve...
Au bout de mon cauche’mar... au bout de leur tunnel...
De leurs fusils cruels, s’ils tirent’ à balles’ réelles...
Je vais trouver mon Ciel... et gagner mon Soleil !
Sous Sa lumière’ « battante’ », les jours se renouvellent !

Quelque part, c’est banal...
Quelque part, c’est vital !

Dans un monde enfumé, comment se repérer ?
Débusquer les mensonges’... ou voir la vérité ?
Essayer d’en parler et puis... s’y retrouver...
Mais... comment s’en tirer et... qu’est-ce’ qu’on peut changer ?
On pourrait bousculer les actualités !
Priez, si vous pouvez !... pour elles’... si vous voulez !
Ou alors... essayez !


Moi, j’essaie dy penser... juste avant d’y passer !...