dimanche 26 février 2012

LA CHUTE...

La chute...

La plus grande insolence...
A des airs d’innocence...

Ce turlupin me turlupine...
Et ce coquin-là me taquine,
Tout en exhibant à pleines dents,
De l’ardeur et des arguments...

Quel entregent et quelle audace...
Ici, coriace et là, vorace !
On ne peut mieux se démener,
Pour imposer... sa vérité !

Quitte à heurter quelques consciences,
Avec des mots pensés d’avance...
Ou bien devançant l’opinion, 
Pour l’infléchir à sa façon...

Gare à celui qui s’y oppose,
Ou lui reproche'rait quelque chose...
A celui-là, il fera voir
Et sa mémoire... et son pouvoir...

A moins qu’il ne joue la nuance :
Un rien d’outrage, un rien d’outrance...
En prenant un air offensé,
Qu’on ne saurait désapprouver...

Après tout ça, s’il m’indispose...
A ce point là, c’est bien qu’il ose,
Avec devoir et dévouement,
« Gagner des voix », par dévoiement...

Entre les efforts, les affaires,
Et le mérite, et le salaire,
Entre la sueur et le sang...
Il se veut juste et pertinent...

Mais pour la règle, et pour la forme,
Que n’en retient-il donc la norme,
Et pour lui-même, et pour les siens,
Quand, on le sait, il s’en abstient !

Fait-il bon suivre son sillage...
En adoptant son témoignage,
Et le calcul et le profit...
Mais le devoir... pour alibi ?

En digne héritier de ses pères,
Il s’interdit, à sa manière,
De déroger aux traditions,
Qui soutiendraient ses décisions....

Mais dans ses choix carnavalesques,
Aux retombées parfois dantesques,
Oligarque et puissant seigneur, 
Il évolue avec bonheur !

Après tout ça, s’il m’indispose...
A ce point là, c’est bien qu’il ose,
Avec art et obstination,
Forcer le droit... et l’opinion...

C’est un parfait illusionniste...
Raide, ici... là, contorsionniste,
Enrobant ses conspirations
D’une drôle’ de toge d’abnégation...

Et si son trajet m’impressionne,
C’est par le succès qu’il façonne,
En éveillant dans son élan,
De l’empathie, au cœur des gens...

Comme au sein d’un « aréopage »,
Auquel il se réfère, en gage,
Et qui fait sa réputation,
En lui tenant lieu de caution ...

Plus cruelle est pourtant la chute,
Un beau jour, quand tout se discute :
Et le partage... et le parcours...
Ou le bilan, s’il est trop lourd...

Alors, si l’échec le condamne,
Il cherchera des peaux d’banane,
En affirmant avoir glissé...
Sur un sol qui l’a fait tomber...

Après tout, ce qui m’indispose...
A ce point là, c’est bien qu’il pose,
Un monument d’indignations,
Sur un lit de malversations...

Et ce coquin me turlupine...
Ce turlupin-là me taquine,
En exhibant toutes’ ses belles dents 
Et l’excès de ses arguments...

Quelle ironie et quelle audace !
Ici, pugnace, et là... sagace...
Pour opposer sa dignité,
Aux épreuves de la vérité !

Quitte à bouleverser les consciences,
Avec des mots pleins d’insolence...
Ou bien... déjouant l’opinion, 
Pour la gagner, à sa façon...

A moins qu’il ne joue des nuances...
Avec humeur, avec urgence...
En affectant un air blessé,
Qu’on ne saurait lui contester...

En qualité de dignitaire,
Il se défend, à sa manière,
D’avoir failli aux ambitions,
Qui justifient ses décisions....

Après tout, ce qui m’indispose...
A ce point là, c’est bien qu’il ose
User de mille accusations,
Du haut de ses tours d’illusion...

En avançant des stratagèmes,

Pour échapper à ses problèmes...
Et se jouer de l’opinion,
Dans le respect... des traditions !





 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Autre blog : http://jeanpierreb.over-blog.com/
Instagram : https://www.instagram.com/aphogramia/
 


jeudi 23 février 2012

LES AMOURS COMPTABLES

Les amours comptables...

Aimer pour ce que ça rapporte,
Dans sa vie ou dans sa cagnotte,
Ça n’est pas noble et pas joli...
Ou c’est de l’amour sans folie...

Et c’est un choix « économique »...
Sans les détails qui le compliquent :
Songez à tous les embarras
Qu’un grand Amour induit, parfois !!!

Aimer, pour ce que l’on devine...
Dans la chambre ou dans la cuisine...
C’est comme un moteur, pour le corps...
Et ça vaut mieux... qu’un désaccord !

Mais ça laisse un cœur en carafe,
Ça vaut même’ pas une épitaphe...
Pas un  chouia, pas un radis,
Dans les jardins du Paradis...

On peut déjouer des arcanes...
En ce bas monde, assez profane...
Pourtant, dès qu’il s’agit d’Amour,
Tous les calculs restent trop courts...

On a beau se vouloir comptable,
S’il faut jouer carte sur table,
Un Amour qu’on a mesuré
Perd son âme et sa vérité...

Sans faux semblant, sans argutie,
Aimer vient, comme une éclaircie,
Nous toucher dans la nudité
De notre intime humanité...

Et ce qui tiendrait de l’intrigue,
Ou qu’un intérêt nous prodigue,
Aurait les vertus d’une’ prison
Privée d’azur et d’horizon...

On met son affaire’ dans la poche :
« Un beau parti » et, s’il est moche,
On n’a plus qu’à s’en départir,
Après tout... et quitte à mentir !

C’n’est pas d’l’Amour, ça, ma bonne’ dame !
Eh ! Monsieur, l’Amour vous condamne
Autant que vous le méprisez...
Quand vous l’instrumentalisez...

Comme un trésor au cœur très libre,
L’Amour piégé ne peut pas vivre
Entre les mailles’ de vos filets,
Vos rêves en or et vos billets...

On a beau se vouloir comptable,
S’il faut jouer carte sur table,
Un Amour qu’on a calculé
Perd son âme et sa vérité...

Allez ! songez donc aux victimes
D’un intérêt qui est un crime,
En se jouant des sentiments,
A moins qu’il n’y’ait eu consentement...

Mais vous leur promettez la lune
Et vous poussez à l’infortune
Ces cœurs aveuglés par la nuit,
Où n’est pas clair tout ce qui luit...

Combien de tristesse et de drame
Auront, un jour, brisé le charme
D’un foyer qu’on croyait bâtir,
Alors qu’il manquait d’avenir ?

Aimer, pour que ça vous « rapporte »...
Dans la vie et dans la cagnotte,
En a-t-on bien saisi... le prix, 
Et, de l’Amour, qu’a-t-on appris ?

Si c’est un choix « économique »...
Sans les détails qui le compliquent...
Songez à tous les embarras
D’un Amour qui n’existe pas :

On a beau se vouloir comptable,
S’il faut jouer carte sur table,
Un Amour qu’on a détourné
Perd son âme et sa vérité...

Car « Aimer », c’est bien plus que ça !
Et quand on compte, bah !... on n’aime pas... 

Et quand on compte... bah ! on n’aime pas ! 



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

LES DIRECTIONS...

Les Directions qu’on prend...


Dans la vie, tout dépend
Des directions qu’on prend...
Quand on a du bon sens
Avec assez de chance,
On se débrouillesouvent
Pour aller de l’avant...
 
Si tous les chemins vont à Rome,
On n’a qu’à se laisser porter
Sur ceux qui sont le plus bonhomme
En parcourant sa destinée...
On peut voyager dans son lit,
Dans la nuit, sans un bruit,
Avancer au hasard, dans le noir,
Sans vraiment le vouloir, sans espoir...
On peut accomplir le parcours
Sans trop bousculer les voisins ;
Suivre son tour et sans détour,
Faire un petit pas quotidien ;
Chercher sa voie sans la trouver,
Rêver sa vie pour s’envoler
Et par la suite aller plus vite,
Se ruer vers la réussite ;
Tourner le dos à son chagrin,
Tomber de haut un peu plus loin...
N’en pas revenir quelquefois
Puis soudain revenir à soi...
Gravir les marches du bonheur
Dans un élan vers l’avenir
Et, d’un regard au fond du cœur,
Aller jusqu’à le découvrir...
On peut se prendre par la main,
Couper court au bout de ses forces,
Rouler sa bosse ou son carrosse
En ne perdant rien du chemin.
Et pour ne pas rester sur place
Tout en évitant les impasses,
Dans le courant quitter le rang,
Suivre sa pente en remontant...
Mais pour aller plus loin
Sans se croire arrivé,
Faut-il savoir au moins
Où on a mis les pieds,
Négocier les tournants, calmement,
Sauter le pas et, droit devant,
Suivant le fil de ses pensées,
Tracer le sentier en entier...
Si le sens de l’histoire
Est un peu giratoire,
Il n’est jamais trop tard
Pour prendre un bon départ...
 
Mais pour savoir d’où vient le vent,
Il faudrait chercher bien souvent...
 
Comme on doit passer à côté
Des chemins qu’on ne suivra pas
Et si on a le cœur serré
Pour ce qu’on laisse’ra derrière soi,
Peut-on revenir en arrière
Ou bien changer l’itinéraire ?
Tout ce trajet sur notre terre,
Peut-on le refaire à l’envers ?
Suivre son cours et sans retard,
A son retour, s’il est trop tard,
Se débrouiller dans le brouillard
Et se diriger au hasard...
Mais pour ne pas quitter les rails,
Suivre une belle ligne de conduite ;
Pour ne pas coucher sur la paille,
Aller bon train quand tout va vite !
Afin d’arriver à bon port
Et ne pas se tromper de gare,
Éviter de perdre le nord,
Y croire encorequand on s’égare...
Mais ne pas vivre à contre-sens
Et garder toujours tout son sens,
Envisager quelques virages...
Au besoin, varier le voyage...
Pour un amour, pour un ami,
Trouver du soleil sous la pluie ;
Aller, jusqu’au bout de soi-même,
Se rapprocher de ceux qu’on aime...
Suivre la voix de la sagesse,
Dans le sens où chacun l’entend,
En se disant que rien ne presse,
Prendre son temps de temps en temps ;
En se tournant vers l’avenir
Et, fidèle à ses souvenirs,
S’il faut savoir ce qu’on désire,
Aller jusqu’à le conquérir...
Si les « ouï-dire » ont la dent dure
Et s’ils se nourrissent d’impressions,
On peut toujours changer d’allure,
A défaut de ses opinions...
Car malgré sa réputation,
Quelles que soient les voies qu’on suivra,
On s’expose au qu’en-dira-t-on
De ceux qui les montrent du doigt.
Alors quand on fait un faux pas,
Ce qui bien sûr ne manque’ra pas,
On lui prête’ra, dans bien des cas,
Un sens qu’il ne trahissait pas.
Et pour ne pas en rester là,
On peut si on s’en aperçoit
Deviner ce qui n’allait pas,
Quitte à lrefaire une autre fois...
Mais s’il se pouvait par bonheur
Qu’on trouvât le sens d’une erreur,
On n’aurait plus qu’à rechercher
Le chemin pour s’en écarter...
Pour aller décrocher la lune
Et courir après la fortune
(Après la gloire ou le succès...),
Doit-on marquer certains arrêts ?
Est-il un passage obligé,
Comme une barrière à repousser ?
Doit-on parfois chercher la clef
De ses rêves et de ses secrets ?
Au rendez-vous des alpinistes,
Pour atteindre les grands sommets,
Il faudrait ne songer jamais
Qu’à découvrir la meilleure piste !
Et s’il est plus d’un funambule
A tout risquer sur un seul fil
En avançant d’un pas fragile,
Le cœur battant comme un pendule,
Combien de gens pleins d’ambition
Espérant gagner plein d’argent
Auront suivi parallèlement
De bien étranges directions ?
Combien d’entre eux fuient les honneurs
Avec horreur, avec ardeur,
Simplement pour mieux s’assurer
Que ceux-ci les ont précédés :
A trop chercher les aventures
Pour voir jusqu’où on peut aller,
Quand on dépasse’ra la mesure,
Que reste’ra-t-il à dépasser ?
On peut toujours brouiller les pistes
Ou s’imposer à l’improviste,
On a beau suivre un objectif,
S’élancer d’un pas décisif...
Comme une idée bien arrêtée
N’a jamais beaucoup avancé
Ceux qui ne sont pas disposés
A la voir un jour progresser,
C’est en changeant de direction
Que souvent on peut éviter
D’être emporté par ses passions
Ou mené par le bout du nez.
Car les chemins de perdition
Sont pavés de bonne intention
Et pour peu que l’on s’y fourvoie
Lorsqu’on s’y engage quelquefois,
Il faudrait presque un sixième sens
Pour qu’en suivant quelque intuition
On ne perde jamais le bon sens
Sans pourtant suivre sa raison !
Et quand vraiment ça tourne mal
Ou si ça ntournait pas très rond,
Quand le moral est au plus bas,
Ou quand parfois on ns’y retrouve pas,
Si d’aventure plus rien ne va
Quand on se sent un peu perdu
A poursuivre un malentendu
(Ce qui n’est jamais bien venu !),
Si tout est sens dessus dessous,
Que l’on dérive à contre-chance,
A contre-goût, à contrecoup,
Si tout a l’air fini d’avance,
On peut chercher dans tous les sens
Ce qui souvent nous vient du cœur
Mais quand on sait mener sa danse,
Allant d’un bon air au bonheur,
La vie nous entraîne avec elle
Et parfois l’amour nous conduit ;
Aucune erreur n’est éternelle
Et le temps passe au ralenti.
C’est là qu’il faut tailler sa route
Et ne pas sortir de soi-même,
De bancs de doute en banqueroutes,
Ramer, mais s’en tirer quand même !
En conservant toute’ sa confiance,
Comme en de pareilles circonstances,
Savoir virer de bord à temps
Quand subite’ment tourne le vent
Et puis dans cette course d’obstacles
Où l’on fait partie du spectacle,
Éviter les mires et les murs,
Les coups du sort et les coups durs,
Les ennuis de circulation,
Les avaries, les avatars ;
Rouler dans la nuit mais pleins phares
En poussant sur le champignon...
Traverser enfin le désert
Ou les tunnels, vers la lumière
En voyageant au ras du sol
Avec son flair et sa boussole ;
Gravir les marches de l’espoir
Et sans remords au bout du soir,
Avancer vers un âgemeilleur,
Lancer des ponts vers le bonheur...
Savoir où on veut en venir
Dans ce va-et-vient permanent
Et comme on doit suivre son temps,
De nos soupirs à nos sourires,
Savoir dépasser le passé :
Aller au-delà sans délai
Boucler la boucle et la valise
En recherchant la terre promise...
S’il y a des chemins qui sont lourds
Et fuient encore au creux des cœurs,
S’il y a des chemins sans retour,
Sans avoir l’air, si c’est un leurre,
Le temps passe et l’on suit son cours ;
Demain sera un nouveau jour !
S’il reste l’heure, il y’a toujours
Quelque part un chemin d’amour...
Car au-delà des apparences,
On peut renaître à l’espérance !
Il suffit de penser parfois
Que le meilleur est devant soi.
Et si on force les frontières,
Et si on devance le destin,
On peut atteindre la lumière
En croisant sa chance, un matin.
Alors dans la vie tout va bien
Surtout quand on revient de loin !
Mais qui pourrait bien arrêter
Ceux qui déjà ont tout passé :
Les sentiers qu’ils auraient pu suivre
Et tous ceux qu’ils ont dû laisser,
Les bonheurs qu’ils voulaient poursuivre
Et ceux qui se sont envolés ;
Tout ce qui nous conduit à vivre
Malgré les douleurs et les doutes,
Au moindre pas qui nous délivre
Un jour d’avoir perdu la route :
Lorsque l’insouciance prend le large
Et que les chemins se referment,
Vivre son âge est un voyage
Qu’il nous faut mener à bon terme.
Or dans notre course au progrès,
Quel est l’espoir de nos regrets ?
Comment trouver la bonne adresse
Où n’habite’raient pas nos tristesses...
Comment prévoir mais sans rien voir...
Où renaîtra notre regard ?
Au bout du port, qui reste sûr
De l’avenir d’une aventure ?
Si le temps est à sens unique
Et qu’il est dur de l’arrêter,
Il nous laisse un peu nostalgiques
En attendant l’éternité !
Pourtant ce qui est plus tragique
Avec les beaux jours écoulés,
C’est qu’on devient mélancolique
Dès qu’on est passé à côté !
De tous les horizons sur terre,
On n’en suit qu’un seul à la fois
Mais, d’aujourd’hui jusqu’au trépas,
Si le mirage est éphémère,
Tout le chemin qu’on porte en soi
Nous accompagne pas à pas ;
On croit le perdre quelquefois ?
On sait bien qu’il est toujours là,
Rempli de tous nos souvenirs,
Dans le miroir de nos désirs,
Sur les sentiers que l’on arpente
Dans les montées, dans les descentes.
Il passe à travers nos années,
Nos ennuis, nos vœux détournés ;
Dans la fuite en avant du temps,
C’est un passé toujours présent :
Quand le futur est à bâtir,
C’est en lui qu’il faut découvrir
Les secrets qu’on a dans le cœur
Et la voie qui mène au bonheur.
 
Car, dans la vie, tout dépend
Des directions qu’on prend ;
 
Si la fin justifie
Bien souvent les moyens,
Le chemin d’aujourd’hui
Nous conduit à demain...
La façon dont on vit
Sa vie dès le début
Pour toucher à son but
Tout au bout pour de bon,
La façon dont on doit
Y penser quelquefois,
C’est peut-être bien ça
Qui nourrit le débat
Et pour mieux éviter
De passer à côté,
Et pour mieux y passer,
Sans trop s’en inquiéter,
On peut presser le pas,
Plein de bonne intention
Mais pour mieux y passer
Sans rester sur le tas,
On peut presser le pas
Et pousser son bouchon !
Pour atteindre ses objectifs,
On suit parfois des voies obscures.
Tout en prenant un train furtif,
On peut aussi raser les murs.
Mais suivant quelle idée maîtresse
A-t-on jamais pu raconter
Que les chemins dits « de traverse »
Ont l’attrait de la liberté ?...
En un sens et quand on y pense,
On nsait jamais trop où l’on va !
Et puis chaque fois ça recommence
Car, sait-on pourquoi, on y va !
On fait la course pour le sport,
On a l’avenir devant soi ;
On se dit qu’il existe encore
Un sentier qu’on ne connaît pas :
Dans les dédales’ très insensés
De nos rêves’ ou de nos désirs,
Il faut savoir se dépasser
Pour parvenir à s’en sortir,
Laisser passer le temps perdu,
Mais ne pas se perdre de vue ;
Traverser chaque épreuve aussi
En préférant les raccourcis...
Si l’important c’est d’arriver
Même en ayant mal commencé,
Puisque chacun doit y passer,
Prendre la vie du bon côté !
Et si l’on se croit mal parti,
Si on a manqué le départ,
Au moins ne pas manquer d’espoir
Pourvu qu’on ne manque pas d’esprit...
On peut prendre de l’altitude,
Se séparer d’une habitude ;
Au-delà des sentiers battus,
Changer de routine ou de rue...
Revenir de ses illusions,
De ses erreurs, de ses errances ;
A l’occasion, sous la pression,
Localiser quelques tendances ;
Courir après on ne sait quoi
Entre le repos, les repas,
Suivre sa voie et puis voilà,
Prendre sa place au bon endroit...
Même en prenant le train en marche,
Puisqu’il ya des voies de garage,
Changer quelquefois d’aiguillage
Quand le parcours a l’air trop large...
Mais aller au-devant d’autrui,
Ne plus vivre en circuit fermé,
Voir venir de loin ses ennuis,
Essayer de s’en détourner ;
Aller au-devant des années
Et plutôt que de mal tourner,
Dans un virage être prudent,
Savoir se déporter à temps !
On fait parfois des tours de table
Sans avoir à quitter sa chaise...
C’est souvent bien plus confortable
Lorsque chacun s’y trouve à l’aise !
Et parmi les tours les plus longs
Qu’on puisse envisager jamais,
Ce sont bien les tours d’horizon
Qui de loin sont les plus complets.
Mais à regarder de plus près,
Est-ce’ bien là la meilleure façon
Pour arriver aux solutions
Que par ailleurs on y cherchait ?
On peut suivre la route à pied,
A cheval, en automobile ;
Faire un beau voyage immobile
Entre l’amour et l’amitié.
On peut faire un retour aux sources,
Dans son cœur ou bien dans sa tête,
Suivre une étoile et, dans sa course,
Tirer des plans sur la comète...
Si tous les destins parallèles
Vont se croiser à l’infini,
Espérons que la route est belle
Loin de nos frontières d’aujourd’hui !
Or jusque-là, tous les matins,
Il faut reprendre le chemin,
Courir après sa liberté
Sans être sûr de l’attraper !
Puisque songer à revenir,
Ça même avant  d’être partis,
Peut bien vous gâcher le plaisir
Daller vouloir voir du pays...
Quand on veut changer d’horizon,
Quitter sa chambre ou sa maison,
S’il ne faut pas rater le coche,
Se défiler, c’est bien plus moche !
On doit bien pousser la bonne’ porte
Qui s’ouvre sur le bon chemin,
Suivre le fil qui nous emporte
Jusqu’à demain et ça va loin !
Il faut aussi quelques prouesses,
Monter plus haut pour arriver,
Prendre un peu les choses de vitesse,
Tout en ménageant ses souliers...
Rencontrer quelques compagnons
De route et de bonne opinion,
Tâcher de rallier des suffrages,
Être satisfait du voyage ;
Aller tous azimuts
Ou aller droit au but,
Revenir sur ses pas
Mais pas sur sa parole,
Délaisser les choix dérisoires
Et rejoindre les grands boulevards,
Passer par-dessus ses soucis,
Ne plus voir le monde en petit !
Si le secret des réussites
Consiste à franchir ses limites,
Il arrive’ra toujours trop vite
Pour celui qui s’y précipite !
Mais quand on a pris du recul
Pour se donner assez d’avance,
Au moins est-on sûr qu’on ne brûle
Aucune étape de toutes ses chances !
Que l’on soit dépassé
Par quelques événements,
Que l’on soit trop pressé,
Pour aller lentement...
Cette vie-là n’est rien qu’un passage
Et le voyage est sans retour ;
Notre bonheur a le visage
Que peut lui donner notre amour.
Et pourquoi rechercher ailleurs
Ce que déjà on a chez soi ?
Pourquoi refaire, oh !... dix-mille fois,
Un parcours qu’on connaît par cœur ?...
Dès qu’on ne sait plus où on va,
On perd le sens de la mesure
Et on finit, selon les cas,
Dans un nuage ou contre un mur...
C’est un contretemps malheureux
Qui nous arrête un peu trop vite
Sur notre route... et bien fâcheux,
Quand il arrive à l’improviste !
Pourtant, même à s’y préparer,
Se trouve'rait-on moins malchanceux
S’il fallait perdre un temps précieux
Pour essayer de l’éviter ?...
La simple question de bon sens
Échappe à tous les insensés !
Peut-être est-ce’ là une vérité
Qu’on peut tous aller vérifier ?!!!
Car en prenant la décision
De rattraper ses illusions,
On donne’ra surtout l’impression
Qu’on va tourner sans doute en rond...
Alors il faut bien du courage
Pour parer à ses dérapages,
Éviter le long du sillage
De se laisser aller au large...
Bien que l’existence soit très courte
Et quand on sait tenir la route,
Si on veut prendre tout son temps,
Si ça part d’un bon sentiment,
Puisqu’on se trouve encore sur terre,
On n’a plus qu’à marcher dessus
Et fairele tour de ses mystères
En attendant d’en savoir plus !
Pour donner un sens à sa vie
Et pour savoir où on en est,
On n’a qu’à se mettre au défi,
Sans défaut, de s’y engager.
 
Mais, pour savoir où va le vent,
S’il s’agit de s’y prendre à temps..
 
On peut se tourner vers demain,
Se retourner sur son passé,
Suivre le sens de ses pensées,
Trouver celui de son destin...
On peut se « tourner vers la Mecque »,
Suivre des sentiers romanesques,
Faire un voyage à Katmandou,
Suivre son cœur ou... rien du tout !
Découvrir un chemin nouveau,
Se jouer de ses déviations,
Pourvu que l’on ait comme il faut
Le sens de l’orientation...
Dans le commerce, de toutes façons,
Dans son métier, son entreprise,
Se mettre à l’abri des surprises
Et bien suivre sa production...
Quand on a le sens des affaires,
Suivant la règle ou la manière
Et si on n’a rien d’autre à faire,
On peut devenir millionnaire
Mais, sous le coup de la justice,
Sans un complot, sans un complice,
Ou sur le banc des accusés,
Sans autre forme de procès,
Dans une affaire un peu tordue
Où l’on se trouve... un peu perdu,
On a beau être dans son droit,
Rien n’y fait, tout va de guingois !
On change de clan ou bien de camp,
S’il y va de son quant-à-soi,
Mais il en va tout autrement
Quand rien ne va, ça va de soi !
Veut-on essayer de sauver
Sa tête ou de garder sa place ?
Doit-on parer au plus pressé,
Éviter de perdre la face ?
Dès que l’on voit l’échappatoire,
En cherchant la suite à prévoir,
Pour mieux retomber sur ses pieds,
Si la chute est un peu risquée,
Qu’on doive esquiver l’invective
Ou se relever d’un coup bas,
Qu’on ait l’esprit d’initiative
Ou, voire’, qu’on soit bon avocat,
Sur la scène et même à la ville,
Dans les duels à la télé,
Là, au beau milieu d’un vaudeville,
Dans les combats politisés,
Pour énoncer quelque non-sens
Sans trop dérouter les consciences,
Afin de soigner l’apparence
Tout en conservant sa contenance,
Des âneries
Aux anecdotes,
Contrepèterie
Ou fausse note,
Lorsqu’un mot n’a plus aucun sens,
S’il faut s’attendre à l’évidence
Que son défaut de consistance
Entraîne un peu d’indifférence,
C’est avec le sens de l’humour
Et l’auditoire des meilleurs jours
Que, si on connaît plus d’un tour,
On peut glisser sur du velours :
On peut lancer de beaux discours
Qui ont un sens plein de détours,
Mais si jamais ça tourne court...
On peut toujours passer son tour...
Et si parfois ce que l’on pense
A l’air un peu trop compliqué,
Le silence a toujours le sens
Que chacun voudra lui prêter...
Que ce soit ailleurs
Ou ici,
Selon l’humeur
Ou le pays,
Le droit chemin c’est bien souvent
Ce que voudront penser les gens
Dans toutes les parfaites sociétés
Où les écarts sont à blâmer !
Quand les faits ont un sens caché,
On veut bien les voir de plus près
Afin d’pouvoir en traverser
Le secret pour mieux le percer.
Et s’il arrive, parfois très tard,
Que rien ne se passe quelque part
Pour que des gens, sans trop y croire,
Soient très pressés d’y aller voir,
Les curieux qui vont regarder
Plus loin que le bout de leur nez
Se font traiter de forcenés
Par ceux qui n’y ont rien trouvé !
C’est bien ainsi que va la vie :
Chacun la voit selon ses vues
Et quand on n’a pas trop envie
De revenir sur un avis,
De tous ceux que l’on nous avance,
Quoiqu’on en dise et quoiqu’on pense,
Celui qui a plus d’importance
Abonde un peu dans notre sens !
Du journaliste au président,
On s’interroge’rait quelquefois
Pour savoir comment et pourquoi
On aborde’rait de grands tournants...
Oui ! à l’heure de tous les dangers,
Pour essayer de se sauver,
On peut courir dans tous les sens,
Ce qui n’a d’ailleurs aucun sens...
En campagne ou bien sur le front,
Quand elle avance à reculons,
Une armée peut dissimuler
L’intention de se replier...
Mais ceux qui ont fui leur ennemi,
Même en prenant des raccourcis,
Oublient parfois qu’il faut trouver
Le temps de bien se retourner...
Quand on veut entrer dans l’histoire,
Et ce n’est jamais trop bizarre,
On peut affirmer sans bobard
Qu’on a bien suivi son devoir :
Qu’au long des années dérisoires
Où on est fier d’être passé,
A moins qu’on l’ait improvisée,
On a su rencontrer la gloire...
Et pour laisser sur les chemins
Le souvenir de tant d’honneurs,
On peut le graver avec soin
Dans les mémoires... avant qu’on meure !
En musique et en politique,
Le succès n’a rien de magique :
Il dépend bien des mêmes rythmiques
Et suit parfois des voies classiques :
Pour s’approcher de son public,
Avec le sens de la critique,
Un chef impose’ra sa technique
Aux ensembles philharmoniques...
Et pour changer de direction,
Sans produire une révolution,
Les grands dirigeants des nations
Savent’ comment forcer lopinion...
Il y'a pourtant des dissidences
Et quelques tracés divergents ;
Des idées pour la différence
Que l’on combat, que l’on comprend ;
A droite, il y a souvent des gens
Qui votent à gauche avec le cœur...
Ce qui, de même, inversement,
Vaut pour ceux du centre... et d’ailleurs...
Il y’a des voies qui se séparent
Ou se rencontrent par hasard...
Quelques points dvue qu’on a rejoints
Et des choix qui ne mènent à rien...
Mais combien ya-t-il d’impudents
Qui suivront des sens interdits
Sans jamais vouloir autrement
Suivre les conseils qu’on leur dit !
C’est quand même un peu contrariant
Et c’est assez décourageant :
Quand on nse sent pas très suivi,
Dans la vie,
On se trouve un peu isolé.
Cependant doit-on renoncer,
Lorsqu’on se croit abandonné,
Pour la joie d’être accompagné,
Sans plus tarder,
A ce qui nous fait avancer ?
Tour à tour et de loin en loin,
Jour après jour et vaille que vaille,
On passe à travers quelques mailles
Ou bien on passe’rait son chemin.
Qu’on fixe la barre un peu haut,
Qu’on ait peur de se mettre à l’eau...
Il faut savoir rester fidèle
A sa route pendant quelle est belle !
Pour mieux avancer dans le temps,
Pour passer le cap d’un tourment,
Des écueils au fil du sillage,
D’un naufrage au cours du voyage,
Si on échoue tout près du phare,
Tout près du bord ou autre part,
Quand on est au bout, c’est trop bête.
Mais au revers de la défaite...
Puisqu’il n’ya pas quatre chemins
Pour prendre son destin en mains,
Il faut défendre pied à pied
Celui qu’on a voulu tracer...
Quand on se cherche un peu soi-même,
Pour dépasser quelques problèmes,
Quand on cherche la marche à suivre,
Entre malaise et mal de vivre,
On suit la mode ou son époque...
C’est plus commode et, si ça choque,
Quand on sait se mettre à la page,
On s’en dégage’ra sans dommage...
Alors on mène son train de vie
Ou bien sa barque et ça va mieux ;
Dès que le bon sens nous conduit,
Les chemins sont moins tortueux....
Eh ! Qu’on reste droit malgré tout !
Et que le vent nous aide aussi :
Qu’un élan nous porte partout
Et puis que jamais on n’oublie
Que sur les chemins où on ose
Se défoncer pour être à l’aise,
Les voies de fait sont bien mauvaises,
Ne nous menant à pas grand chose ;
Que, si souvent la vie est dure,
Le temps ne dure que ce qu’il dure :
Qu’il y a des brebis égarées
Qui attendent encore un berger...
 
Mais que tout dépend dans la vie
Des directions qu’on a suivies...
 
S’il nous arrive d’imaginer
Que par-delà cet univers
Un sentier nous est destiné
Dont il faut gagner la lumière,
Qui sait comment, qui sait pourquoi,
Qui peut dire et qui peut savoir
De tout là-haut, de quelque part,
Si on nguide pas un peu nos pas ?
Pour ne pas rester sur sa fin,
Pour continuer vers demain,
C’est à la croisée des chemins
Qu’on pourrait changer son destin...
Et puisqu’on avance tous les jours
Avec la terre à ses souliers,
Si le temps nous paraît trop court,
Entre hier et l’éternité,
Comme il demeure à sens unique
Et qu’il est dur de l’arrêter,
Il nous laisse un peu nostalgiques
En attendant de le quitter.
Oui ! car cette vie n’est qu’un passage
De chaque instant vers le suivant :
Le bonheur est un paysage
Que l’on traverse au fil des ans.
Mais sur les chemins de souffrance,
Où on passe à côté de tout,
S’il ne reste qu’une espérance,
Est-ce au moins d’en venir à bout ?

J’aurai marché loin sur cette terre
Où j’aurai vu tant de douleurs...
J’aurai appris de cent manières
Que malgré l’espoir ou la peur,
De tous les chemins dans ce monde,
On n’en suit qu’un seul à la fois !
Si quelque part, à chaque seconde,
Le vent souffle, on l’oublie parfois !
Et s’il y a des voies de misères,
Ou des avenues que l’on devine,
Qu’il y ait des années de lumière
Ou bien de l’ombre à nos collines,
La liberté qui nous anime
Aujourd’hui nous fait avancer,
Nous emportant jusqu’à des cimes
Où l’on pourrait bien se poser...
C’est un sentiment qu’on emporte
Au fond de soi, toujours plus beau,
C’est chaque fois lui qui nous transporte
Et nous entraîne un peu plus haut :
Par dessus nos incertitudes,
Au-delà de nos inquiétudes,
C’est grâce à lui qu’on a parfois
Simplement l’embarras du choix !
Et on peut se jeter à l’eau,
Atteindre de nouveaux rivages,
Apprendre avec le cours des âges
A canaliser ses défauts ;
On va au devant de ses rêves
Ou on prend le vent comme il vient :
C’est déjà la nuit qui s’achève !
On redécouvre le matin !
On progresse, on marche de front
Ensemble et tous dans le même sens
En regardant vers l’horizon...
C’est un destin qui recommence !
Quel que fût le but de son choix,
S’il nous éloigne d’autrefois,
Chaque jour qui passe’ra ici-bas,
Nous rapproche un peu du trépas !
Mais qu’importe la destinée,
Que tous les pas nous soient comptés,
Si la vie n’est qu’une étincelle,
On est bien quand la route est belle !
On peut voler, on a des ailes !
Un bonheur, c’est comme un ami
Et, pourvu qu’il nous soit fidèle,
On est si près du paradis !
Car si la mort est à nos trousses,
Si parfois cette idée nous gagne,
Notre espérance est bien plus douce
Quand le printemps nous accompagne.
Et le chemin qu’on porte en soi,
On le gardera jusqu’au bout :
On a bien des hauts et des bas
Mais dans le fond on tient debout
Quand on sait encore avancer
Parfois même sur la pointe des pieds,
Tant quon peut toujours se lever,
Que l’on veut encore espérer,
Gravir les marches au cours des jours
Dans un élan vers l’infini,
Quand le passé devient plus lourd
Pour trouver le sens de sa vie...

Et dans la folie du voyage
Au fil du temps, à tout instant,
Si le présent n’est qu’un passage
Entre hier et l’éternité,
Il faudrait ne pas s’arrêter
De marcher vers son horizon
En pensant bien y arriver
Sans avoir à s’en inquiéter !
En pensant à ceux qui s’en vont
Et qui jamais ne reviendront...

Il faudrait croire, dans la lumière,
Que l’amour n’a pas de frontière...
Que, quelque part, tous les destins
Se croisent’ un jour dans le lointain !
Et pourtant, au bout du chemin,
Si tout s’arrête et tout s’éteint,
Si chacun doit quitter son corps,
S’il existe un autre décor...

Pour deviner où va le temps,
On pourrait chercher bien longtemps !

Pour deviner tant d’avenir...

Où va-t-on... quand on doit partir ?