jeudi 23 février 2012

LES AMOURS COMPTABLES

Les amours comptables...

Aimer pour ce que ça rapporte,
Dans sa vie ou dans sa cagnotte,
Ça n’est pas noble et pas joli...
Ou c’est de l’amour sans folie...

Et c’est un choix « économique »...
Sans les détails qui le compliquent :
Songez à tous les embarras
Qu’un grand Amour induit, parfois !!!

Aimer, pour ce que l’on devine...
Dans la chambre ou dans la cuisine...
C’est comme un moteur, pour le corps...
Et ça vaut mieux... qu’un désaccord !

Mais ça laisse un cœur en carafe,
Ça vaut même’ pas une épitaphe...
Pas un  chouia, pas un radis,
Dans les jardins du Paradis...

On peut déjouer des arcanes...
En ce bas monde, assez profane...
Pourtant, dès qu’il s’agit d’Amour,
Tous les calculs restent trop courts...

On a beau se vouloir comptable,
S’il faut jouer carte sur table,
Un Amour qu’on a mesuré
Perd son âme et sa vérité...

Sans faux semblant, sans argutie,
Aimer vient, comme une éclaircie,
Nous toucher dans la nudité
De notre intime humanité...

Et ce qui tiendrait de l’intrigue,
Ou qu’un intérêt nous prodigue,
Aurait les vertus d’une’ prison
Privée d’azur et d’horizon...

On met son affaire’ dans la poche :
« Un beau parti » et, s’il est moche,
On n’a plus qu’à s’en départir,
Après tout... et quitte à mentir !

C’n’est pas d’l’Amour, ça, ma bonne’ dame !
Eh ! Monsieur, l’Amour vous condamne
Autant que vous le méprisez...
Quand vous l’instrumentalisez...

Comme un trésor au cœur très libre,
L’Amour piégé ne peut pas vivre
Entre les mailles’ de vos filets,
Vos rêves en or et vos billets...

On a beau se vouloir comptable,
S’il faut jouer carte sur table,
Un Amour qu’on a calculé
Perd son âme et sa vérité...

Allez ! songez donc aux victimes
D’un intérêt qui est un crime,
En se jouant des sentiments,
A moins qu’il n’y’ait eu consentement...

Mais vous leur promettez la lune
Et vous poussez à l’infortune
Ces cœurs aveuglés par la nuit,
Où n’est pas clair tout ce qui luit...

Combien de tristesse et de drame
Auront, un jour, brisé le charme
D’un foyer qu’on croyait bâtir,
Alors qu’il manquait d’avenir ?

Aimer, pour que ça vous « rapporte »...
Dans la vie et dans la cagnotte,
En a-t-on bien saisi... le prix, 
Et, de l’Amour, qu’a-t-on appris ?

Si c’est un choix « économique »...
Sans les détails qui le compliquent...
Songez à tous les embarras
D’un Amour qui n’existe pas :

On a beau se vouloir comptable,
S’il faut jouer carte sur table,
Un Amour qu’on a détourné
Perd son âme et sa vérité...

Car « Aimer », c’est bien plus que ça !
Et quand on compte, bah !... on n’aime pas... 

Et quand on compte... bah ! on n’aime pas ! 



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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