Le
point Godwin
(Aux
rappeurs-prédateurs... suite et fin)
C’que
tu veux c’est... « Avoir raison »...
Illusion
sans raison... Tu veux faire impression :
Ce
n’est pas être... juste !
C’est
le fruit de ta lutte !
Enivré
de laïus, tu n’vois pas le hiatus...
C’est
comme un virus... Invictus !
Une’ victoire
à la Pyrrhus...
Toi,
tu diffuses’ ton vitriol
Ou
bien ton alcool, qui racole’... ça nous affole et ça nous colle ;
C’est
comme un viol... et ça nous vole...
Nos
pensées... en plein vol...
Il est vain de vouloir tout vaincre,
Mais c’est
toi que tu veux convaincre...
C’est
cuvé ! C’est vécu ? Tu as tort ! C’est tordu...
Tes
arguments, féconds, feront des « bons-vaincus »...
Et
malheur aux malins... qui ne s’en doute’ront pas... C’est connu : c’est conve’nu !
Tu
tacles les « rappeurs-sapeurs-qui râlent’ » à contretemps...
Et tu
frappes’ les « râleurs-sans leurre’-qui rappent’ »... là, oui ! tout l’temps,
Qui
aboient...
Contre
toi...
Toi, qui, du rap, te dis le roi !
Tu
peux dévier... de tes avis, pour mieux défier, sans préavis,
Les
avanies et les lazzis de ces « nazes’ ou de ces nazis »...
Et
des antis et des nantis... pros-pourris de contradictions,
Partis
félons, d’hardis fêlés... friands d’objections...
sans façon... et d’opinions en déjections...
Que
tu conspues... sans omission... dans des battles sans sommation,
Et
tu radies sur tes réseaux,
Ceux
qui t’arrosent’ avec brio d’un clash obscène avec l’option... de te siphonner ton
ratio...
De
followers en addiction...
(Malédiction !)
Mais
où sont-ils, tes bataillons ?
Combien
de légions de plantons... sous diction de tes convictions ?
Ceux
que tu flashes’ en désarroi pour les mener vers ton trépas... de spleen
« over » et de galères...
A
travers le slam ou les drames...
Que
tu remplis de ta colère et d’un mystère’ de grosses’ galères :
A
présent que tu les vends chères’... tu les peopolises’ en série, tu les traites’ en
serial bizness...
Combien
de gain, pour tes rengaines...
Combien
de haine ?
Combien
de « blé »... sur chants guerriers, veux-tu gagner ?
Tu’es
l’as du rap... un vrai rap’« as »... crooner-crâneur, tout en surface :
tu voudrais voiler
Ton
humeur que tu’as mauvaise... et que tu biaises
D’un
trait d’humour, pour que ça plaise...
Ça
passe à l’aise... et sans malaise !
Car
t’as pas l’trac, quand t’es patraque...
Tu
t’shootes’ au crack... : et ça te claque !
Sur
les médias tu fais tes messes’... t’en fais des masses’, t’assures’ ta place... T’assumes’ ta
« race » éparse, en face, de « warriors-voraces’ et tenaces, alias
acteurs-sampleurs-fraudeurs »... « flowteurs-flouteurs, masque’ la
menace » !!!
Furieux-furax,
ça fait féroce... et si ç’est lisse...
Alors, ça glisse...
Comme’ sur
la glace et, si ça plisse, eh bien... C’est là que tu dévides
Des
punch-lines’ trempés à l’acide...
Que
tu dérides’ le Paf, au pif, avec tes gimmicks, à la louche, de faux marlou
fausse’ment placide...
Pour
effrayer nos « saintes’-nitouches’ » (!!!?) et « prendre un
max », à l’audimat...
Que
tu frelates’ et ça te flatte !
Mais...
Gare au point Godwin :
Car
ce qui nous chagrine
C’est
le fruit de ta lutte...
Ou :
« Ne pas être juste » !
Tu
te réfugies dans la fange’ de tes propos très enragés...
Tu
n’es qu’un transfuge à la frange’ de ces bobos très engagés
Dans
des lobbies très arrangeants pour les bas-fonds des hauts-quartiers...
Qui
se déchaînent’ comme’ des caïras... pour les carats de chez Cartier...
Avant
qu’ça n’les dépasse’... en masse... Ou bien qu’ils ne s’en lassent’, hélas !...
A
moins qu’ils ne se mettent’ au vert, dans tous leurs palaces’ secondaires...
Où
leur succès de stars du strass... leur donne une’ mission visionnaire...
En
artifice et en surface... de « grands pourfendeurs de misères »... !!!
C’est
bien vu de la « populace »’... sans trop de stress et sans ornières ...
Avec
la manière et la classe’... et puis, ça sert à leur carrière...
C’est
clair !
Ils
sont seigneurs dans leur sérail...
Et
pas traqueurs dans le travail, s’il faut piétiner la piétaille :
« Arbeit
macht frei ! », comme ils diraient... C’est leur fierté... leur privauté
Qu’ils
délèguent’ à leurs délégués... C’est leur sens de la liberté... (!!!)
Que
beaucoup peinent’ à pratiquer...
Quand
le chômage est un ravage...
Où
les chômeurs en esclavage’, bien « malgré eux »... font un naufrage !
Et
le pire est qu’y échapper est la seule’ voie de dignité... Sans autre choix,
Sans
autre droit... que leur voix qui n’existe pas, sauf dans les urnes,
quelquefois,
Avant
de s’éteindre plus loin... quand les gens n’en ont plus besoin !
Puisque
leur voix n’est rien... qu’un bruit... qu’on n’l’entend bien... qu’avec dédain...
Mais
toi, qui nous donnes’ de la tienne’, qui la forces’ avec arrogance...
Sur
des tempos qui font ta danse’... qui passe en transe... en boucles’ intenses’...
Partout
en France’... comme une offense...
C’est
juste à ta gloire’, que tu crois... car ce n’est qu’à ça que tu penses :
Être
adulé, dans les tournées ; bien diffusé... en « prime »... en « live »...
et dans les « charts », pour « décoller »...
Faire’ de
l’or pur avec l’art dur... de ton bavardage ordurier,
Sur
des podiums bien réservés... face aux publics bien excités,
Où
tu t’adonnes’ en abondance... aux bains de foule organisés...
Tu
es l’auteur de ton art triste’... fossoyeur des moindres douceurs... pousseur d’humeur...
et de rumeurs...
Fauteur
de peur... poseur de bombe’, tombeur d’honneurs et de pudeurs...
Es-tu
autiste-nombriliste’, contre-artiste exhibitionniste’... sombr’héros de tes chants
d’horreurs ?
Colporteur
de malheurs-traqueur ! Au bout des heures’... et des langueurs,
On tombe en torpeur... C’est l’erreur, serial-grogneur, intrus-menteur !
Toi, qui agresses’ la terre... en pleurs... en clamant sa terreur... en semant ses rancœurs...
Toi, tu récoltes’ des fleurs d’aigreur, au fond des cœurs...
Mais gare au point Godwin :
Celui
que tu rumines...
Car
« Ne pas être juste »...
Bute’...
sur un mur abrupt !
C’que
tu veux c’est... de la pression pour faire’ le buzz... et te faire’ voir...
Mais
tu pourras t’apercevoir
Que,
simplement, tu alimentes
Le
fil des pensées dominantes...
Et
puis... tu fais des perroquets...
Parmi
tous ces « laquais »...
Qui te kiffent’ et sont dans ta mire...
Eh
oui ! Sans rire !...
’Y’a
d’quoi ramer... Car ils en ont marre’ de ces murs... et sont amers...
Ils
sont amers ?
Ok ?...
C’est
vrai !
C’est
que les remparts sont si durs, que ça les bloque à l’âge’ de pierre...
Et
toi, tu les pousses’ en enfer... avec ton bagout délétère...
En
es-tu fier ? Dis- nous, c’est clair, tu n’en as rien à faire’ ! Trop
fier !
Mais
quand tu finis par te taire...
Ton
silence est leur paradis...
Voilà,
c’est dit...
C’est
ton trip ordinaire’, mon frère !
Tu
parles’ de Dieu ou bien d’Allah...
Sous
couvert du Ciel, et tu crois
Être
un prophète ou un presqu’ange...
Mais
cette’ couverture’ nous dérange,
Quand
tu la tires’ à toi...
Tu
vois !
Pour
trouver un meilleur train d’vie, tu crois devoir quitter les rails...
Tu
trouve’rais ça presque normal !
Alors
que tu franchis la ligne’... de conduite’ qu’on t’a conseillée...
Tu devrais plutôt la « soigner »...
C’est
là qu’on se perd : « no man’s land »...
Dans
les terrains vagues’ et les bandes
Qu’on
fréquente’ra par habitude,
Pour
éviter de trop penser, quand on veut fuir les solitudes...
C’est
aussi pour ça que tu traînes’ dans les combats ou ça te mène...
Alors,
tu combats le FN...
Mais c’n’est pas en versant ta haine
Que
tu résoudras les problèmes...
Nul
ne combat le mal, ami,
Avec
la haine’ qui le nourrit...
Pardi !
Voilà,
c’est dit :
Méfie-toi
de ce mal, ado,
Celui qui nous fait froid dans l’dos...
C’est
comme un travers pathogène... une’ maladie qui te conduit
A
chercher des coupables’, aussi,
Dans
ce qui te gène aujourd’hui,
Sans
regarder dans ton miroir... et tu finiras tôt ou tard...
Pour
t’expliquer tous les traque’nards... que c’était faute’ de le savoir...
Que
la violence était en toi,
Comme une’ bête
aux abois, un poids...
Que
c’est juste hallucinogène’... que la réponse est dans tes veines...
Qu’on
ne peut pas briser ces chaînes’... !!! Alors... tu vois où ça
t’entraîne ?
A
l’opposé de tes désirs... ça
compromet tant d’avenir,
Qu’il
serait grand temps d’en finir !
Petit, respire !
Entendras-tu le vent tourner...
Après
qu’il t’aura malmené ?
Laisse’-le
un peu te ramener,
Si tu te sens parfois squeezé,
A
ce qui pourrait t’apaiser...
Comme’ ceux
qui auront avancé...
Juste comme’ ça,
Laisse’-le
un peu te rapporter
Rien
qu’un écho, pour t’amener...
Pour nous, pour toi,
Juste par là...
A
retrouver... sans fin, leur voix...
Comme à trouver, enfin... ta voie !
Mais gare au point Godwin...
Qui ne veut que nos ruines...
Car « Ne pas être juste »...