Rosa
Ils ont souillé des croix... noires’... à la face’ du monde ;
Ils les ont embrasées, pour un spectacle immonde :
Arrachées à leur peine’, tant de vies accablées
Ont fini sous un chêne au nœud des condamnés !
Ils se disaient « Croisés », singeant jusqu’à l’extrême
Un credo dévoyé, déployé en emblème !
La haine’ vaine et impie a produit ses méfaits :
Ses effets sont pervers... sa cause est un rejet !
Pour atteindre leur « Graal », il y’a mille’ « Tortionnaires »
Qui font leur idéal d’un conflit planétaire ;
En voilant leurs desseins d’un semblant de vertu,
Ils ont pris pour trophée des armées abattues !
Ils ont pris pour trophée des armées abattues !
Quelles’ têtes’ devront
tomber ? C’est La Loi qui décide !
Forrest n’est pas en reste’ : sa
lutte’ fut fratricide !
Il n’aura pas senti son cœur « devenir froid... » !
Le « bon » Simmons non plus... bafouant tous les droits !
Quelques voix ont vibré pour que la peur s’achève !
Un pasteur habité en avait fait Son Rêve...
La fin ne justifie jamais tous les moyens !
Seuls, les « grands » le croiraient en ne doutant de rien !
Pour ses frères’ à genoux, Rosa s’était assise !
Ramper dans le bayou pour fuir la « guerre’ promise »,
Ça ne valait pas mieux que croupir en prison
Ou que vivre entravé dans des champs de coton !
Et dans les plantations, qu’avait-on espéré ?
Devoir rester debout ou pouvoir se poser ?
Vouloir se reposer et savoir l’imposer
Sans violence et en paix ? Qui n’aurait pas signé ?
Mais à visage’ couvert, des « croix
de feu » avancent
Pour des crimes’ cagoulés qui
se font en silence...
Or le silence est mort quand c’est la mort qui crie !
Et son cri retentit plus loin que jusqu’ici !
On a bradé la Foi de ceux qui se lamentent
Au lieu de se dresser, ils glissèrent’ sur ces pentes
Qu’on leur fit prendre aussi, toujours à leur insu :
« Quand la rage est à nu, la raison n’y est plus » !
C’est l’appel du désert qui commence ici-même
Quand la conscience est blême... à « Harlem en bohème »
Comme’ partout dans le monde où, par monts et par vaux,
On voit des scènes’ étranges’... « pour un Ordre Nouveau... » !
Combien de pt’tits canifs se change’ront en cime’terres ?
« P’tits caïds, en califes’, et manif’... en
cime’tières » ?!!!
Rosa n’avait pas dit qu’il fallait se « vautrer »
En se trompant d’enne’mi ! ou « se faire
exploser... » !
Des champs de guerre’ sont nés comme’ des fleurs de bitume
Sur un sable malsain, de sabres qu’on exhume !
Comment voir dans l’enfer un ave’nir pour la terre ?
Ou bien Martin-Luther en « Black Panther », mon frère ?
Fallait-il réveiller un esprit de conquête
Qui fit tant de ravages’, de Tyr à Hammamet ?
Qui a fait des martyrs, des « Cultures’ en danger »,
De La Mecque à Tanger, et des âmes’ opprimées ?!!!
Et parmi les nations que doit-on espérer ?
Pouvoir tenir debout... ou pouvoir se poser ?
Savoir poser les armes’ et savoir imposer
Sur la violence’, la Paix ! Qui voudrait s’en priver ?
Comme au cœur des états lorsqu’on dressait des croix,
Qu’on y mettait le feu... pour y semer l’effroi,
Il reste à pacifier tant de vies entachées...
Simplement acharnées contre nos sociétés !
De Pyongyang à Moscou...
De l’Irak au Pérou...
Désormais et partout...
Quelques voix ont vibré... pour que l’espoir se lève !
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