jeudi 4 décembre 2014

LE POINT GODWIN...

Le point Godwin 
(Aux rappeurs-prédateurs... suite et fin)

C’que tu veux c’est... « Avoir raison »...
Illusion sans raison... Tu veux faire impression :
Ce n’est pas être... juste !
C’est le fruit de ta lutte !
Enivré de laïus, tu n’vois pas le hiatus...
C’est comme un virus... Invictus !
Une’ victoire à la Pyrrhus...
Toi, tu diffuses’ ton vitriol
Ou bien ton alcool, qui racole... ça nous affole et ça nous colle ;
C’est comme un viol... et ça nous vole...
Nos pensées... en plein vol...
Il est vain de vouloir tout vaincre,
Mais c’est toi que tu veux convaincre...
C’est cuvé ! C’est vécu ? Tu as tort ! C’est tordu...
Tes arguments, féconds, feront des « bons-vaincus »...
Et malheur aux malins... qui ne s’en doute’ront pas... C’est connu : c’est conve’nu !
Tu tacles les « rappeurs-sapeurs-qui râlent’ » à contretemps...
Et tu frappes’ les « râleurs-sans leurre’-qui rappent »... là, oui ! tout ltemps,
Qui aboient...
Contre toi...
Toi, qui, du rap, te dis le roi !
Tu peux dévier... de tes avis, pour mieux défier, sans préavis,
Les avanies et les lazzis de ces « nazes’ ou de ces nazis »...
Et des antis et des nantis... pros-pourris de contradictions,
Partis félons, d’hardis fêlés...  friands d’objections... sans façon... et d’opinions en déjections...
Que tu conspues... sans omission... dans des battles sans sommation,
Et tu radies sur tes réseaux,
Ceux qui t’arrosent’ avec brio d’un clash obscène avec l’option... de te siphonner ton ratio...
De followers en addiction...
(Malédiction !)
Mais où sont-ils, tes bataillons ?
Combien de légions de plantons... sous diction de tes convictions ?
Ceux que tu flashes’ en désarroi pour les mener vers ton trépas... de spleen « over » et de galères...
A travers le slam ou les drames...
Que tu remplis de ta colère et d’un mystère’ de grosses’ galères :
A présent que tu les vends chères’... tu les peopolises’ en série, tu les traites’ en serial bizness...
Combien de gain, pour tes rengaines...
Combien de haine ?
Combien de « blé »... sur chants guerriers, veux-tu gagner ?
Tu’es l’as du rap... un vrai rap’« as »... crooner-crâneur, tout en surface : tu voudrais voiler
Ton humeur que tu’as mauvaise... et que tu biaises
D’un trait d’humour, pour que ça plaise...
Ça passe à l’aise... et sans malaise !
Car t’as pas l’trac, quand t’es patraque...
Tu t’shootes’ au crack... : et ça te claque !
Sur les médias tu fais tes messes’... t’en fais des masses’, t’assures’ ta place...                T’assumes’ ta « race » éparse, en face, de « warriors-voraces’ et tenaces, alias acteurs-sampleurs-fraudeurs »... « flowteurs-flouteurs, masque’ la menace » !!! 
Furieux-furax, ça fait féroce... et si ç’est lisse...
Alors, ça glisse...
Comme’ sur la glace et, si ça plisse, eh bien... C’est là que tu dévides
Des punch-lines’ trempés à l’acide...
Que tu dérides’ le Paf, au pif, avec tes gimmicks, à la louche, de faux marlou fausse’ment placide...
Pour effrayer nos « saintes’-nitouches’ » (!!!?) et « prendre un max », à l’audimat...
Que tu frelates’ et ça te flatte ! 

Mais... Gare au point Godwin :
Car ce qui nous chagrine
C’est le fruit de ta lutte...

Ou : « Ne pas être juste » !

Tu te réfugies dans la fange’ de tes propos très enragés...
Tu n’es qu’un transfuge à la frange’ de ces bobos très engagés
Dans des lobbies très arrangeants pour les bas-fonds des hauts-quartiers...
Qui se déchaînent’ comme’ des caïras... pour les carats de chez Cartier...
Avant qu’ça n’les dépasse’... en masse... Ou bien qu’ils ne s’en lassent’, hélas !...
A moins qu’ils ne se mettent’ au vert, dans tous leurs palaces secondaires...
Où leur succès de stars du strass... leur donne une’ mission visionnaire...
En artifice et en surface... de « grands pourfendeurs de misères »... !!!
C’est bien vu de la « populace »’... sans trop de stress et sans ornières ...
Avec la manière et la classe’... et puis, ça sert à leur carrière...
C’est clair !
Ils sont seigneurs dans leur sérail...
Et pas traqueurs dans le travail, s’il faut piétiner la piétaille :
« Arbeit macht frei ! », comme ils diraient... C’est leur fierté... leur privauté
Qu’ils délèguent’ à leurs délégués... C’est leur sens de la liberté... (!!!)
Que beaucoup peinent’ à pratiquer...
Quand le chômage est un ravage...
Où les chômeurs en esclavage’, bien « malgré eux »... font un naufrage !
Et le pire est qu’y échapper est la seule’ voie de dignité... Sans autre choix,
Sans autre droit... que leur voix qui n’existe pas, sauf dans les urnes, quelquefois,
Avant de s’éteindre plus loin... quand les gens n’en ont plus besoin !
Puisque leur voix n’est rien... qu’un bruit... qu’on n’l’entend bien... qu’avec dédain...
Mais toi, qui nous donnes de la tienne’, qui la forces’ avec arrogance...
Sur des tempos qui font ta danse’... qui passe en transe... en boucles’ intenses’...
Partout en France’... comme une offense...  
C’est juste à ta gloire’, que tu crois... car ce n’est qu’à ça que tu penses :
Être adulé, dans les tournées ; bien diffusé... en « prime »... en « live »... et dans les « charts », pour « décoller »...
Faire’ de l’or pur avec l’art dur... de ton bavardage ordurier,
Sur des podiums bien réservés... face aux publics bien excités,
Où tu t’adonnes’ en abondance... aux bains de foule organisés... 
Tu es l’auteur de ton art triste’... fossoyeur des moindres douceurs... pousseur d’humeur... et de rumeurs...
Fauteur de peur... poseur de bombe’, tombeur d’honneurs et de pudeurs...
Es-tu autiste-nombriliste’, contre-artiste exhibitionniste’... sombr’héros de tes chants d’horreurs ?
Colporteur de malheurs-traqueur ! Au bout des heures... et des langueurs,
On tombe en torpeur... C’est l’erreur, serial-grogneur, intrus-menteur ! 
Toi, qui agresses la terre... en pleurs... en clamant sa terreur... en semant ses rancœurs...
Toi, tu récoltes des fleurs d’aigreur, au fond des cœurs...

Mais gare au point Godwin :
Celui que tu rumines...
Car « Ne pas être juste »...

Bute’... sur un mur abrupt !

C’que tu veux c’est... de la pression pour faire’ le buzz... et te faire’ voir...
Mais tu pourras t’apercevoir
Que, simplement, tu alimentes
Le fil des pensées dominantes...
Et puis... tu fais des perroquets...
Parmi tous ces « laquais »... 
Qui te kiffent’ et sont dans ta mire...
Eh oui ! Sans rire !...
’Y’a d’quoi ramer... Car ils en ont marre’ de ces murs... et sont amers... 
Ils sont amers ? 
Ok ?...
C’est vrai !
C’est que les remparts sont si durs, que ça les bloque à l’âge’ de pierre...
Et toi, tu les pousses’ en enfer... avec ton bagout délétère...
En es-tu fier ? Dis- nous, c’est clair, tu n’en as rien à faire ! Trop fier !
Mais quand tu finis par te taire...
Ton silence est leur paradis...
Voilà, c’est dit...
C’est ton trip ordinaire’, mon frère !
Tu parles’ de Dieu ou bien d’Allah...
Sous couvert du Ciel, et tu crois
Être un prophète ou un presqu’ange...
Mais cette’ couverture’ nous dérange,
Quand tu la tires’ à toi...
Tu vois !
Pour trouver un meilleur train d’vie, tu crois devoir quitter les rails...
Tu trouve’rais ça presque normal !
Alors que tu franchis la ligne’... de conduite’ qu’on t’a conseillée...
Tu devrais plutôt la « soigner »...
C’est là qu’on se perd : « no man’s land »...
Dans les terrains vagues’ et les bandes
Qu’on fréquente’ra par habitude,
Pour éviter de trop penser, quand on veut fuir les solitudes...
C’est aussi pour ça que tu traînes’ dans les combats ou ça te mène...
Alors, tu combats le FN...
Mais c’n’est pas en versant ta haine
Que tu résoudras les problèmes...
Nul ne combat le mal, ami,
Avec la haine’ qui le nourrit...
Pardi !
Voilà, c’est dit :
Méfie-toi de ce mal, ado,
Celui qui nous fait froid dans ldos...
C’est comme un travers pathogène... une’ maladie qui te conduit
A chercher des coupables’, aussi,
Dans ce qui te gène aujourd’hui,
Sans regarder dans ton miroir... et tu finiras tôt ou tard...
Pour t’expliquer tous les traque’nards... que c’était faute’ de le savoir...
Que la violence était en toi,
Comme une’ bête aux abois, un poids...
Que c’est juste hallucinogène’... que la réponse est dans tes veines...
Qu’on ne peut pas briser ces chaînes... !!! Alors... tu vois où ça t’entraîne ?
A l’opposé de tes désirs... ça compromet tant d’avenir,
Qu’il serait grand temps d’en finir !
Petit, respire !
Entendras-tu le vent tourner...
Après qu’il t’aura malmené ?
Laisse’-le un peu te ramener, 
Si tu te sens parfois squeezé,
A ce qui pourrait t’apaiser...
Comme’ ceux qui auront avancé...
Juste comme’ ça, 
Laisse’-le un peu te rapporter
Rien qu’un écho, pour t’amener...
Pour nous, pour toi,
Juste par là...
A retrouver... sans fin, leur voix... 
Comme à trouver, enfin... ta voie !

Mais gare au point Godwin... 
Qui ne veut que nos ruines...
Car « Ne pas être juste »...

A condamné ta lutte !



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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