Notre terre est
malade...
Notre terre est
malade et nous crie sa douleur...
Que « la
nature entière a perdu ses couleurs ! »...
Qu’il n’est plus
temps de rien que d’un état d’urgence
Pour sauver l’essentiel, dans un désastre immense !
Notre terre a la
fièvre...
L’Homme et ses illusions s’immolent’ en pollutions !
Un barrage est
rompu ! mais pour quelle’ condition ?
Que sait-on de
ce monde et de ce qui existe :
Le monde à la
merci de profits égoïstes ?
Que fait-on de
nos sols et de l’air et de l’eau ?
D’une enfance’ condamnée à porter nos fardeaux ?
De la vie qui chavire’, se déroule ou s’écoule
Et s’étouffe et s’éteint... ou respire et s’écroule ?
Nos silences’ ont l’aspect d’un vacarme incessant
Qui se voit dans nos larmes’... ou s’entend dans le vent :
Le drame est sous nos yeux et nos croupiers l’ignorent
Quand un jeu mortifère’ les rend plus sourds encore...
La terre est en
souffrance et son sort, affolant !
Qui n’émeut cependant que des esprits conscients
D’avoir à
se heurter à toutes’ les décadences
Pour toute une’ destinée et toute une’ descendance...
Notre terre est
malade !
Mais quels ventres’
affamés, quels poumons à nourrir
Auront dû absorber du poison puis mourir ?
Pour quelle
humanité, tant d’horreurs, de violence ?
Pourquoi tant de nuisances’ et pour qui, l’indulgence ?
Où va la vie qui
donne’ ses milliers de trésors
Et façonne’ sans répit des milliers de décors
Avec un cœur
qui vibre et des horizons libres
Dont des
millions d’années ont permis l’équilibre ?
C’est comme un
héritage’, comme une’ révolution
Qu’on ne peut
protéger qu’avec résolution ;
Au milieu du cosmos, un mystère insondable :
Dans l’espace, en osmose, un miracle impensable !
C’est la fleur éblouie, la sève au point du jour
Depuis la nuit
des temps qui renaît tous les jours !
Un vol de
goéland sur des lames’ océanes...
Un tapis de
campagne’... des rideaux de montagnes...
Et c’est notre
refuge et c’est notre pays
Qu’on abîme ou
qu’on blesse... on délaisse... on détruit
Pour bâtir des fortunes’ au prix de natures’ mortes !
C’est la Paix qu’on avorte’ ! la « croissance’ » qu’on veut forte !
Notre terre est
malade ?
Notre terre est
meurtrie... qui en perd ses couleurs
Et c’est toute’ sa misère’ qui exprime’ sa douleur !
Il n’est plus
temps de rien que pour une’ dernière’ chance
De sauver l’essentiel, dans une intense urgence !
Comme un joyau fragile écrasé de mépris,
La planète en
danger nous réclame à tout prix
Un sursaut de conscience et de valeur humaine
Où chacun peut
apprendre un aspect de sa peine...
Il nous faut discerner la bataille et l’enjeu
Pour mieux les assurer, pour « entreprendre mieux ! »...
Découvrir des ressources’ au-delà des problèmes
En cherchant, bien plus loin qu’en dehors de nous-mêmes,
Des chemins
d’harmonie qui nous font retrouver
Les moyens de
survivre et de tout restaurer :
Des raisons d’espérer malgré les crimes’ qui pleuvent
Et tout ce qui s’effondre au milieu des épreuves !
Notre terre a la
fièvre...
L’Homme et ses « pollutions... » ne font plus illusion !
Le barrage est
rompu ! Pour quelle’ malédiction ?
Que fait-on de
ce monde et de ce qui existe :
Ce monde au
pilori des profits extrémistes ?!!!
Notre terre est
malade !
Un barrage est
rompu !... mais viennent’ des solutions !
En dépit de nos
peurs ou de nos impressions,
Que reste au
fond des cœurs une espérance’ comme’ neuve...
Dont « la ferveur de
vivre » est la meilleure’ des preuves...
Pour autant de questions
Et leur résolution !
Et pour une’ terre’ plus
belle, au-delà des épreuves !
Oui !... pour une’ terre’ plus
belle !... au-delà des épreuves !
Ma Colline...
Je cherche une’
colline au fond d’un paysage
Où les enfants
jouaient à suivre les nuages,
Où les oiseaux
chantaient sous leur toit de feuillages !
Je cherche une’
colline...
Elle était douce,
elle était jolie autrefois,
Couronnée de
forêts qui l’abritaient du froid
Avant que des
passants ne la montrent du doigt,
Que tous ses faux
amants qu’elle’ n’attendait pas :
Des marchands de
béton, des faiseurs d’illusion,
Viennent’ la
bousculer sans demander pardon,
Jeter la liberté
au fond de leurs prisons
Qui ne verront
jamais les couleurs des saisons
Et ne sauront
jamais le parfum des moissons...
Car les fleurs ont
fané sur ses pelouses’ grises,
Sur des lambeaux d’hier
que le temps dévalise
Où les rayons du
jour même en été se brisent
Contre des murs d’orgueil
au-dessus des églises ;
Où le souffle du
vent murmure et se divise...
Et moi je cherche
encore aux portes de l’oubli
Des souvenirs
enfouis qui ne sont plus d’ici...
Quelques bouquets
de joie que je tiens à l’abri
Mais il n’est plus
d’oiseau pour chanter l’insouciance
Et le bruit des
moteurs condamne’ le silence !
Il n’y a que des
mots sans la moindre importance,
Il n’y a que l’écho
de mon indifférence
Autour de moi.
Et de venir ici je
n’aurai plus envie
Puisque sur ces
pavés s’est arrêtée la vie :
La rivière asséchée
n’attend rien que la pluie !
Puisque mon cœur s’ennuie
dans ces forêts de pierres,
Que le soleil se
noie sous un flot de poussières
Et quand brille’
la nuit, c’est de fausses’ lumières !
Même’ le jour s’épuise
aux brumes’ des usines ;
Les beaux arbres
sont morts sous l’acier des machines !
Il ne reste plus
rien de l’ancienne’ colline !
Et moi qui suis
venu sans un mot, sans un bruit,
Je ne la cherche’rai
plus ici.
Églogue
...
Sur le sol, à ses pieds, il a le dos courbé ;
Le genou dans la boue quand la main doit creuser.
Baissé le front meurtri sous la pluie qui ruisselle
Et le regard humide au vent qui le harcèle.
Le temps n'a pas tenu ! il ne lui reste plus
Que l'oubli du matin mais qui sait ce qu'il fut !
Il est déjà bien tard ! Brouillard épars, nuit noire...
Et que peut-il y voir ? Les années, sans y croire.
De cœur, il n'a pas peur, tant pis s'il meurt !
Il sait, ce n'est pas l'heure et serait-elle aux pleurs ?
Mais non ! Pas de rancœur : si ce n'est dans sa tête,
La fête, elle est ailleurs ou bien c'est la tempête ?
Et pourquoi ce tracas, il n'y a pas de quoi !
La vie ne s'en va pas ! à demain le trépas !
Et puis, il se rend compte : ici-bas dans le monde
Chacun paye sa tombe, il n'y a pas de honte !
Il a levé le bras, il a montré du doigt
La pierre où il fait froid mais il ne comprend pas...
On ne l'a pas fait taire ? Il a dit sa misère
Sans la moindre colère et l'a gagnée, sa terre !???
Il peut se réveiller : la pluie s'est arrêtée
De tomber. Il va semer le blé et rentrer.
Il doit se dépêcher, déjà la nuit s'annonce,
S'il veut tôt se coucher ou bien, il y renonce.
Il verra bien demain ! et reprend le chemin
De son destin, son petit coin de presque rien
Où « c’est parfait ! » pour lui puisqu'ici est sa vie !
Comme enfin il se dit qu'il ne l'a pas choisie...
Autre blog : http://jeanpierreb.over-blog.com/
Instagram : https://www.instagram.com/aphogramia/