vendredi 30 septembre 2011

LA TERRE EST MALADE...

Notre terre est malade...


Notre terre est malade et nous crie sa douleur...
Que « la nature entière a perdu ses couleurs ! »...
Qu’il n’est plus temps de rien que d’un état d’urgence
Pour sauver l’essentiel, dans un désastre immense !

Notre terre a la fièvre...

L’Homme et ses illusions s’immolent en pollutions !
Un barrage est rompu ! mais pour quelle condition ?
Que sait-on de ce monde et de ce qui existe :
Le monde à la merci de profits égoïstes ?

Que fait-on de nos sols et de l’air et de l’eau ?
D’une enfance’ condamnée à porter nos fardeaux ?
De la vie qui chavire’, se déroule ou s’écoule
Et s’étouffe et s’éteint... ou respire et s’écroule ?

Nos silences ont l’aspect d’un vacarme incessant
Qui se voit dans nos larmes’... ou s’entend dans le vent :
Le drame est sous nos yeux et nos croupiers l’ignorent
Quand un jeu mortifère les rend plus sourds encore...

La terre est en souffrance et son sort, affolant !
Qui n’émeut cependant que des esprits conscients
D’avoir à se heurter à toutes’ les décadences
Pour toute une destinée et toute une’ descendance...

Notre terre est malade !

Mais quels ventres affamés, quels poumons à nourrir
Auront dû absorber du poison puis mourir ?
Pour quelle humanité, tant d’horreurs, de violence ?
Pourquoi tant de nuisances et pour qui, l’indulgence ?

Où va la vie qui donne’ ses milliers de trésors
Et façonne sans répit des milliers de décors
Avec un cœur qui vibre et des horizons libres
Dont des millions d’années ont permis l’équilibre ?

C’est comme un héritage, comme une’ révolution
Qu’on ne peut protéger qu’avec résolution ;
Au milieu du cosmos, un mystère insondable :
Dans l’espace, en osmose, un miracle impensable !

C’est la fleur éblouie, la sève au point du jour
Depuis la nuit des temps qui renaît tous les jours !
Un vol de goéland sur des lames océanes...
Un tapis de campagne... des rideaux de montagnes...

Et c’est notre refuge et c’est notre pays
Qu’on abîme ou qu’on blesse... on délaisse... on détruit
Pour bâtir des fortunes au prix de natures mortes !
C’est la Paix qu’on avorte ! la « croissance » qu’on veut forte !

Notre terre est malade ?

Notre terre est meurtrie... qui en perd ses couleurs
Et c’est toute’ sa misère’ qui exprime sa douleur !
Il n’est plus temps de rien que pour une’ dernière chance
De sauver l’essentiel, dans une intense urgence !

Comme un joyau fragile écrasé de mépris,
La planète en danger nous réclame à tout prix
Un sursaut de conscience et de valeur humaine
Où chacun peut apprendre un aspect de sa peine...

Il nous faut discerner la bataille et l’enjeu
Pour mieux les assurer, pour « entreprendre mieux ! »...
Découvrir des ressources au-delà des problèmes
En cherchant, bien plus loin qu’en dehors de nous-mêmes,

Des chemins d’harmonie qui nous font retrouver
Les moyens de survivre et de tout restaurer :
Des raisons despérer malgré les crimes’ qui pleuvent
Et tout ce qui s’effondre au milieu des épreuves !

Notre terre a la fièvre...

L’Homme et ses « pollutions... » ne font plus illusion !
Le barrage est rompu ! Pour quelle’ malédiction ?
Que fait-on de ce monde et de ce qui existe :
Ce monde au pilori des profits extrémistes ?!!!

Notre terre est malade !

Un barrage est rompu !... mais viennent des solutions !
En dépit de nos peurs ou de nos impressions,
Que reste au fond des cœurs une espérance’ comme neuve...
Dont « la ferveur de vivre » est la meilleure’ des preuves...
Pour autant de questions
Et leur résolution !

Et pour une terre plus belle, au-delà des épreuves !
Oui !... pour une terre’ plus belle !... au-delà des épreuves !




  

 





















Ma Colline...



Je cherche une’ colline au fond d’un paysage

Où les enfants jouaient à suivre les nuages,

Où les oiseaux chantaient sous leur toit de feuillages !

Je cherche une’ colline...

Elle était douce, elle était jolie autrefois,

Couronnée de forêts qui l’abritaient du froid

Avant que des passants ne la montrent du doigt,

Que tous ses faux amants qu’elle’ n’attendait pas :

Des marchands de béton, des faiseurs d’illusion,

Viennent’ la bousculer sans demander pardon,

Jeter la liberté au fond de leurs prisons

Qui ne verront jamais les couleurs des saisons

Et ne sauront jamais le parfum des moissons...

Car les fleurs ont fané sur ses pelouses’ grises,

Sur des lambeaux d’hier que le temps dévalise

Où les rayons du jour même en été se brisent

Contre des murs d’orgueil au-dessus des églises ;

Où le souffle du vent murmure et se divise...

Et moi je cherche encore aux portes de l’oubli

Des souvenirs enfouis qui ne sont plus d’ici...

Quelques bouquets de joie que je tiens à l’abri

Mais il n’est plus d’oiseau pour chanter l’insouciance

Et le bruit des moteurs condamne’ le silence !

Il n’y a que des mots sans la moindre importance,

Il n’y a que l’écho de mon indifférence

Autour de moi.

Et de venir ici je n’aurai plus envie

Puisque sur ces pavés s’est arrêtée la vie :

La rivière asséchée n’attend rien que la pluie !

Puisque mon cœur s’ennuie dans ces forêts de pierres,

Que le soleil se noie sous un flot de poussières

Et quand brille’ la nuit, c’est de fausses’ lumières !

Même’ le jour s’épuise aux brumes’ des usines ;

Les beaux arbres sont morts sous l’acier des machines !

Il ne reste plus rien de l’ancienne’ colline !

Et moi qui suis venu sans un mot, sans un bruit,

Je ne la cherche’rai plus ici.


















 

Églogue
...

Sur le sol, à ses pieds, il a le dos courbé ;
Le genou dans la boue quand la main doit creuser.
Baissé le front meurtri sous la pluie qui ruisselle
Et le regard humide au vent qui le harcèle.

Le temps n'a pas tenu ! il ne lui reste plus
Que l'oubli du matin mais qui sait ce qu'il fut !
Il est déjà bien tard ! Brouillard épars, nuit noire...
Et que peut-il y voir ? Les années, sans y croire.

De cœur, il n'a pas peur, tant pis s'il meurt !
Il sait, ce n'est pas l'heure et serait-elle aux pleurs ?
Mais non ! Pas de rancœur : si ce n'est dans sa tête,
La fête, elle est ailleurs ou bien c'est la tempête ?

Et pourquoi ce tracas, il n'y a pas de quoi !
La vie ne s'en va pas ! à demain le trépas !
Et puis, il se rend compte : ici-bas dans le monde
Chacun paye sa tombe, il n'y a pas de honte !

Il a levé le bras, il a montré du doigt
La pierre où il fait froid mais il ne comprend pas...
On ne l'a pas fait taire ? Il a dit sa misère
Sans la moindre colère et l'a gagnée, sa terre !???

Il peut se réveiller : la pluie s'est arrêtée
De tomber. Il va semer le blé et rentrer.
Il doit se dépêcher, déjà la nuit s'annonce,
S'il veut tôt se coucher ou bien, il y renonce.

Il verra bien demain ! et reprend le chemin
De son destin, son petit coin de presque rien
« c’est parfait ! » pour lui puisqu'ici est sa vie !
Comme enfin il se dit qu'il ne l'a pas choisie...








 

 

 

 

 

 

 

 

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