mercredi 19 mars 2014

EN FRANCE...

En France (A G. F. ...)  

Il se gargarise et, à part ça, il s’électrise... avec l’écho de ses ragots...
Quand son culot vole à vau-l’eau... dès qu’il navigue à rompre digue... en faux griot, sous un pseudo :
« Danseur de tango au Togo » ... « Chanteur de charme pour chamanes’ »... Oh !
Qu’a-t-il fait d’ses oripeaux ?
Peau de Poète ou peau d’banane... « Il est tombé ! »... dit le journal... et puis,le voilà en cavale... A flancs de foules’, il se défoule’... sous son chapeau... sous chapiteau !
Il s’étend fort sur ses fardeaux... en vrai cabot... 
Comme un rameur sur un radeau...
Tout ça n’est jamais arrivé ! Il fabule à tous les chapitres...
Car il arrange la vérité... et s’arroge aussi quelques titres
D’Honneur... et...  quelques faits de gloire,
En nous déroulant « son » histoire !
Qu’il y’ait méprise... et qu’il médise’, s’il nous divise ou nous méduse’... il pavoise avec son drapeau... ou bien... il dégoise à gogo... (sur le nôtre, à tous les niveaux !)
Sur son rafiot, à fleur de maux, qu’il nous brandit comme un trophée,
Il étouffait... ? Il a tout fait ! Il a surfé tout en surface’... paraphé son autodafé ;
Il aura tout scénarisé... dénoncé, pour mieux défoncer... affirmé, pour mieux s’affirmer : « Équité et Fraternité, comme instruments de Liberté » !
Arrivé pour cette’ trinité, qualités qu’il a convoitées, que fait-il pour les partager ?
L’Épitaphe est dédicacée : la République est étriquée... et son coin d’Afrique... affligé !
En un coup d’trique, il l’a quitté... et ses regrets, ses sobriquets,
Dans un charivari varié... il nous les ressert en couplets !
Mais je crois qu’il en a trop fait... qu’il en fait trop... que c’est surfait...
Sûr ! Il le fait... Et c’est parfait... pour l’illusion... « What would he say... ? »...
« Les boat-people... ont tous les droits ? »... Droit dans le vent... il fuse et ment...
Naturelle’ment..., il ment sûr’ment... il s’est menti, c’est son calmant !
C’est cependant... C’est carrément... C’est tristement incarcérant :
Il tourne en rond dans son tourment... et c’est... assis sur son volcan,
Qu’il nous distille un fil de lave... Eh ! ça le lave apparemment...
Ça nous délave... il s’y attend... au fil des salves qui nous gavent...
Quand il en tire un fil de bave et qu’avec ça, il se dit brave,
En bravant l’air de l’occident... (qu’il décrira comme une épave,
Ou pourfendra, dans ses dérives’, en le défiant sous son étrave !)
Si la France est patrie d’accueil, fait-il partie de ses écueils ?
Quand son berceau se trouve ailleurs... ici, cherche-t-il un cercueil ?
Il nous a dit ses doléances’... Et de nos seuils de tolérance’... condoléances’ (!) : il fait son deuil !
...
Abyssinie : vide abyssal, Arthur est seul dans son linceul... Or, lui le trolle ou se désole (!) :
Lui... voudrait se draper dedans, ou se glorifier d’auréoles...
Fort de sa gloriole... oui ! qu’il vole
A ce géant, aux pieds d’Éole’... voyageur volage ou frivole...
Comme à ces maîtres de paroles’ qui, pour toujours, nous font école...
Et nous tiennent’ aux pieds de leurs lettres,
Qu’on garde en mains... qui tiennent’ à cœur... Nous emmènent’... et malmènent’, peut-être...
Mais lui, sait-il ce qu’il en fait, sans l’admettre ou le reconnaître ?
Est-ce’ que Ronsard est trop ringard...
Et Jules’ Renard, un peu bâtard ?
Aimé Césaire est-il César ?
Un sésame ? Ou son maître-phare ?
Et Sédar-Senghor...
Son mentor ?
Le flow de Rimbaud n’est pas beau ? La rime’ de Verlaine’... trop vilaine ? 
Il nous livre sa lie... en vain et, avec ça, tous ses problèmes !
La coupe est pleine !
Villon n’est-il qu’un trublion... et tout son « slam » n’est-il qu’un spam ?
Et pourtant lui, sans s’y connaître, que fait-il de ce qu’il en sait...
Quand ses ruptures’ grammaticales’ installe’raient... comme un piédestal
Au dialecte trivial :
Le retour aux magmas de la Tour de Babel ;
L’unité en pâture et les cassures' rebelles...
Comment communiquer,
S’il veut s’y enfermer ?
Chacun porte un langage
D’un milieu ou d’un âge :
On finira bientôt, c’est le risque assuré,
Par ne plus rien entendre... à part des logorrhées... dans un jargon flouté...
Et puis soliloquer avec, pour épilogue, 
La fin de tout dialogue !
Et comment le toucher,
Dans son ghetto d’idées... dès qu’il a décrété
Qu’il y est condamné ?
Il se pâme et nous blâme :
Ça tient-il du paraître ?
Ou plutôt d’un mal être ? 
Qu’est-ce’ qu’il simule... ou dissimule ?
Il postule au « statut d’idole »... incontournable et sans scrupule :
Adulescent que tous adulent...
Héritier d’un Art Majuscule (!)
Ou, juste, un faussaire ridicule ?
Est-il auteur ou bien fauteur... violent violeur de nos valeurs, miaulant moqueur de nos malheurs...
Se veut-il meneur ou menteur ?
Visiteur de notre culture, arpenteur de littérature... ou bien parfait bonimenteur ?
Illusionniste détracteur... ou défaitiste plein d’ardeurs ?
Son père a chassé le croco ? Le bonobo... bien comme il faut !
C’est ce qu’il dit sur les réseaux, ce qu’il propage à tout propos...
C’est un fait d’armes’ pour les quidams : ce qu’il déclame à tout badaud !
Lui se veut tueur de bobos, traqueur de mal, troqueur d’infos...
Croqueur de crack... slameur/accroc... dépositaire’ de ses brûlots...
Afro-hâbleur/acteur-rappeur : piégeur d’ados... (à fleur de peau !)...
Poseur de bombes’, avec des mots... truqueur du trac de nos marmots !
Un jongleur dans son numéro... argumenteur (à court d’argot) !
Il joue des peurs et des stupeurs... ou des clameurs bien dérisoires...
Exilé de ses désespoirs... il nous accable, sans égards...
Pour dénoncer nos mille erreurs... il nous ramène à notre Histoire :
Nos tragédies, nos avatars... sans vraiment voir, dans son miroir,
Ni le travers des colères’ noires’... qui assassinèrent son terroir...
Ni le ramdam d’Amin Dada... ni la saga d’un Bokassa ;
Cannibalisme et fanatisme, esprit guerrier dans les casbahs...
Massacres’ hutus, tutsis aussi... Vaudou, pour tout...
Vendus, partout !
Kadhafi-ci, Mobutu, là ! à Tripoli... à Kinshasa...
Les chants de ruine... au nom d’Allah...
Les génocides’ et l’exaction, régimes’ bananiers des États...
Traditions barbares’ et tribales’... excisions, rites’... et talismans...
Ou le cime’terre’ toujours sanglant, qui raccourcit les mécréants...
La démence et l’acharnement qui ont fait... des charniers géants...
Le braconnage ahurissant... et les défenses’ des éléphants...
Ici... pourtant... et maintenant...
Ici... il habite, à présent !
Son hip est pop ? C’est du pipeau !
Info ? Intox : c’est du beat box !
Il ne fume’ pas que des bédos...
Que des blunts à tire’-larigot !
Il exhale un air de carlingue :
Un verbiage’ qui vous rend foldingue...
Like a fire here, on the ice...
This is awful and never nice !
Les « word-snipers » tutoient l’outrance...
Sans pardon ou sans indulgence !                   
Et tous leurs modèles d’arrogance
Sont empreints d’une triste violence 
Qui répond à l’intolérance’ par un surcroît d’intolérance ! 
Non-sens ! XMalcolm en souffrance :
La « serial insolence » !
Mais qui passe sous silence
L’Évangile’ de la France... : « Égalité des chances »...
Et le « Droit d’être... humain » ?
Et le « Droit d’Être Humain » ?!!
...
« En foulant notre sol,
Que chacun se console ! »...
Comme’ l’espérait si bien,
Sur nos aires’ affranchies, un « Louis le Hutin »,
Lucide et souverain !
Et le chant d’un Dylan 
Qui ou quoi le condamne ?!!
L’instinct de guerre...
Les pensées meurtrières...
Oblitèrent la Lumière !
Les propos séditieux...
Et souvent insidieux...
De gourous ambitieux...
Ont nourri de rancœur
La rumeur des slameurs ;
Leurs humeurs, de terreur !
Tant de rappeurs... pour plaire’, semblèrent' emblématiques !
Rois des samplers, sans rire, ils ont l'air égotique !
En se bashant souvent, ils ont l'art pathétique...
Et leurs concours d’ego sont devenus chroniques...
Dans quel champ anarchique... ou bien de quelle’ musique est née la polémique ?
Chucky D, en son siècle, devint l« Ennemi public »... 
Afrika Bambaataa... fit son gang historique...
Eminem, dans ses tours... un big-bang hystérique !
Lequel était un sage... et pour quelle oppression,
Issue de l’esclavage’... lequel avait la rage’ ? Lequel avait raison ?
Ah ! J’aime’rais qu’on m’explique
La fraîcheur d’un combat... qui pourrit l’Amérique
Ou maintient l’addiction... à la sombre ambition de clashs’ et de révoltes !
Mais... Qui séquestre un monde, aux désirs désinvoltes ?
Bloc « parti »... de Harlem ? Du Bronx... Ou de Brooklyn ?
(Pour cultiver sa graine’ sur le terreau du spleen...
En répandant ses peines
Sur les chaînes’ et sur scène !)...
Nous, nous avions Schœlcher... pour l’ Humanité libre... et la Foi qui libère et la Fureur de Vivre...
Dieudonné M’Bala
M’Bala... 
Sors de là !
...
Le monde a eu Gandhi, la Paix qui nous délivre...
C’est la Démocratie... où les nations écrivent...
La dignité des peuples’, parée d’égalité : lutopie partagée,
Gagnée sur les pavés... très souvent bafouée ! Oui, mais la Liberté,
Dont l’avenir dépend :
Présent des quatre vents... qu’une’ « Vieille Europe’ »... défend...
Qu’elle’ défend très très mal et trahit si souvent... et qui coule’ dans son sang, cependant ! Tout le temps !
Oui ! le sang des bravades’... versé aux barricades’... sous le feu des tyrans :
Qui est conscient... Qui l’a compris ? Qui en sait le prix... simplement ?
C’est grâce à ça qu’il est venu... lui, qui rugit là, curieusement...
Raclant la boue de nos passés... bien qu’il s’y vautre impunément !
La tour Eiffel a mal aux pieds... tant il lui fait du rentre’ dedans !
Paris/Panam... lui sert de trame... et puis nos routes’ et puis nos trains...
Un jambon-beurre ou des croissants... La croix, la bannière et, plus loin...
Ce qui lui fait gagner tell’ment... tell’ment... qu’il ne tend plus la main...
Que pour signer des autographes’... ou des contrats ? Peut-être rien !
Pourtant, demain, s’il « tourne bien », il se posera, bien plus serein...
Alors, peut-être... il comprendra... Il comprendra (!), s’il se souvient...
S’il sen sort... et sil en sort bien :
« Contre mauvais sort... bonne’ fortune’ »... dit-on, et ça ne coûte rien ! 
Langston Hughes’ a ouvert la voie... 
Lui, qui n’était pas un magnat... Non, pas le « King of Afrika ! »...
Mais un artisan de bonheurs, dont la couleur est celle’ du cœur !
Qu’en font les rappeurs à cette heure ?
Que font-ils de cet oxymore :
« La vie nous tue... » ? Mais la vraie mort
Est celle’ qui construit les remords, 
Sur nos luttes’ et nos désaccords !


Eux, qui viendront pour faire’ carrière...
Ou bien devenir populaires...
Auront-ils bien vu la misère,

Autour d’eux... autant qu’en arrière ?

S’ils s’en avisaient, pour le moins,
Et se ravisaient, sans déclin !
Mais... s’ils ravalaient leurs « refrains »...
Et puis, ravalaient... leur « dédain » ?

Alors, qu’ils tendent’ un peu la main...
Pour ceux qui, de près ou de loin,
Resteront au bord du chemin...
Ou qui s’y perdent, tant et bien...

Puisque chacun a des besoins... 
Et des faiblesses... Ça, c’est certain !

Alors, qu’il tende aussi la main...
Comme on l’a fait, un jour lointain,
Pour lui, quand il en eut besoin...

Lui, l’Africain... européen...

Car...


On a tous un sort commun... d’être terrien et... d’Être Humain !