Tu es un loup...
Tu es un loup... un
loup-voyeur...
Tu voudrais bien
brûler les planches’ : sous tes pamphlets, ça t’fait pas peur !
Sapeur de moral
sans remords : pas peur d’infliger ta mort sûre
Ou de mettre à
jour ton journal ; les mœurs à mal... en devanture !
Et pour ton canard déchaîné...
fier mais boiteux... tu deviendrais teigneux ;
Une’ sangsue malgré la censure ; un pou furieux :
Tu chasses’ partout les moutons noirs !
Si cafarder sert aux cafards, garde un regard sur qui te garde !
Car canarder nuit aux canards ! Alors, prends la fuite ou prends garde !
Tu dis : « Charlie ! »... Tel un héros, tu cries « Haro !
» sur les barbouzes’ ! Quel bien t’a pris ?
Toi, qui écris comme une’ fourmi,
C’est des mygales’ qui s’en régalent !
Vont-elles’ fleurir ta pierre’ tombale ?
Voici, en France, Dimanche... ou pas... ici... Paris : ... on Veut Sa Dose... On veut sa prose, où la Glose erre...
Partout... par terre’, comme en peinture’... tu mets ta griffe’ comme une’ panthère...
Et mites’ et pigeons se partagent
Pour remplir ou pour lire’ tes pages’... où ton Gala fait des ravages...
Et puis malheur aux chiens galeux que tu veux fliquer ou piquer !
Tu t’es engagé à
tuer à coups d’blasts et d’insanités ; massacrer des monstres sacrés
Pour sauver d’un bourdon
sans nom une’ population sans passion...
Ne t’fais pas
d’mouron ! C’est plié : c’est sûr que d’aucuns
en mourront
Sociale’ment, souvent,
sur la paille :
Ceux qui font ton plan...
ta bataille’, ton gibier... ta précieuse’ volaille,
« Aux œuvres d’art
et aux œufs d’or »...
Tu leur poses’ des lapins malins... Tu livres’ aux poulets (ça c’est fort !), aux
cachots malsains... les assassins, les saints agneaux !
Pour les manchettes’,
t’es pas manchot !
Tu serais fâché ? Ou facho ?
Mais pour des
moutons enragés, tu n’connais pas le mot « cadeau » :
Aucun tri ni repli... Aucun quartier !
Tout ça
file’ pile’-poil au panier,
À grands coups de
bélier ! aux bastions de la BAC, au BAC dans les prisons...
Cancre’ ici ; cancrelats ; tu remplis ta mission :
Les barjots, les
barbeaux... les zonards, les taulards, leur menace a bon dos !
C’est avec leurs
barreaux que tu fais tes lingots !
Ça va jusqu’aux ados...
parfois, jusqu’aux marmots, que tu cherch’à « moucher »...
Grenouilles’ sans bénitier
que tu irais confier
A des rétiaires’ pressés
de prendre à leurs filets des pécheurs affairés
Afin de leur
prêcher ce qui peut les r’pêcher... du moins... les appâter
Par une’ ligne’ de
conduite... ou des entrefilets dans des facs simulées :
Quand des magouilles’ embrouillent’ les
scènes’ de charité, l’amitié fait pitié !
Dans des
sectes’ enfumées aux projets nébuleux ; sous l’empire ombrageux
De gourous malicieux ;
de marabouts véreux...
Face aux
compromissions, que faut-il espérer ?
Qu’après avoir gagné
leurs rameaux d’olivier,
Les colombes’ en
réseaux aient raison des corbeaux ?
Que ça puisse
engendrer l’envie d’un idéal,
Au-delà des « pulsions-répulsions » animales !!!?
Toi, t’es juste un
crapaud jaloux des oiseaux rares !
Et qu’ils soient drôles’ ou
pas, tu veux les voir tricards !
T’es qu’un cabot à fleur de peau... juste un kapo
Bavant le froid, soufflant
le chaud !
Pour toucher ton cache’ton,
tu crachotes’ un venin sur un vélin tout doux,
Ou dans des
feuilles’ de choux où grouille un tas d’vermines’ ; où ça couine’ de partout !
Ah ! Régner
sur la Toile’, vaille’ que vaille’ ! Ça t’emballe d’avilir des « étoiles »
Avec de l’argent
sale ! ou bien les faire’ chanter quand, toi, tu mènes’ le bal ?
Tu deviens l’aigle
fin qui joue au plus retors,
Abusant de tes prises’ dans
tes serres’ de raptor,
En expert patenté
de la langue’ des vipères !
Et tu sers ton
poison comme on sert un dessert !
Alors, tu lèves’ un
lièvre’, mais ça n’plane’ pas très haut !
Et c’est pas du
gâteau, la tambouille’de tes mots...
C’est
comme une occasion, pour toi, d’ouvrir le feu
Sur
les fêlures’ du monde et ça t’amuse un peu !
Loup-d’guerre’, loustic...
Dis-moi,
quelle’ mouche’ te pique :
Choisir de faire’ la
nique à la moindre critique,
Est-ce un
tic ? Pas d’panique ! Il faut que tu m’expliques...
Si tu paparazzites’ à
fond les opinions qui font du mal... ou font des bonds...
Pourquoi t’y
accrocher souvent comme un morpion ?
Est-ce’ que tu vois
les hommes’ aussi, pareils à des fourmis,
Quand tu veux
bousculer ces pions que tu manies ?
Comme’ sur un
échiquier, ça garnit ton chéquier ?
Aurais-tu mis ta
puce à l’oreille’ des banquiers
Qui veulent’ bien financer ton ouvrage’ de bousier ?
Pour tricoter en
bourse un bas d’laine’ protégé,
Tu deviens leur
caniche en service’ détaché ;
A l’abri dans
leurs niches’, tu déniches’ des marchés...
Alors tu fais la
taupe et tu te trouves’ au top,
Tant que rien ni
personne’ ne te décoche un stop !
Avec tes gros
cigares’, heureux comme une’ cigale,
Rat-dieu comme un
roite’let... sans égard, sans égal...
Pour singer ces
vieux paons flanqués de leurs gorilles,
Tu lézardes’ et te
mires’ au soleil tant qu’ça brille !
Mais passe’-moi le
virus,
Que j’te comprenne
en sus :
Fais-tu la chasse
aux marronniers, aux serpents d’mer très ordinaires ;
Boucs émissaires’
pour ta carrière’ ? Dois-tu glaner des serments d’pairs ?
Fréquenter des lits
d’poules’, à dos d’âne’ sur les blâmes’ qu’on condamne et redoute
Aux carre’fours de
l’intox... Écraser des limaces’ le long des autoroutes
D’une info
frelatée ? A qui sers-tu ta soupe
A la criée (à
la grimace’) ? Vas-tu ramper à quelques pieds, simplement parce’ que tu
te loupes ?
As-tu rabattu le
yéti, lancé un scoop ou un défi ?
A défaut, par
dépit, à tout hasard et vu d’ici... tu pourrais dire’ combien
d’ânes’ rient ?
Mais tu
papillonne à l’envi pour mieux butiner l’air du temps ;
Quelques rumeurs...
quelques humeurs ; les vrais tuyaux... les faux, fuyants...
Veux-tu infester
la doxa en la contaminant là, comme’ ça ?
Tu lances’ des
nuées de « nouvelles’ neuves’ » comme’ le retour des hirondelles’ mais le printemps, elles’ ne l’font pas !
Besogneux comme une’
ruche’ d’abeilles’, tu gères’ des scandales’ à la pelle,
Dont les bas-médias font leur miel !
Pour toi, c’est
comme un sacerdoce... et tu fendrais ta carapace,
Aussi féroce’ que
Carabosse’, pour t’arroger les meilleures’ places
Dans la meute où
tu crées l’émeute,
Parmi des fous,
parmi tes fans
Si fiers de toi,
quand tu cancanes !
(Mis à part ceux qui
sont ermites)...
Ton succès est
venu si vite !
Et tu n’veux plus
courber l’échine
Devant tes maîtres’ et
tu devines
Que la loi des plus forts
se nourrit... (à l’ abri !)
D’un trop plein de
faiblesses’ quelquefois consenties :
Ce qui fait le
pouvoir
Provient de le
vouloir !
L’arroseur-arrosé,
c’est le chapitre deux :
Une’ seconde’ chance’ pour
toi... et ce n’est pas qu’un peu !
Les aveux tu les
voles’ : quiproquos de barbeau !
Ça n’méduse’ plus
personne’ quand tu prends des râteaux
Et qu’à tous les
échos, tu claironnes’ : « je ris... con ! »...
Fais plutôt la
marmotte’ que mauvaise impression !
Quand tes sermons
bidons roulent’ dans les caniveaux, sans s’couer l’opinion,
Là tu deviens
loup-phoque !
‘Y’a pas d’quoi
s’mettre en loques’ ! et‘y’a qu’toi que ça choque.
Ce qu’on gagne à
se taire, on le perd quand on s’terre’ sans repère et sans but...
Et tu pleures’ les
clameurs sans pudeur de la rue ; les erreurs où tu chutes
Avec de viles’ manières’ dans ta triste tanière...
C’est ton choix,
ta bannière !
Mais pour donner
le change, à défaut de râler tu brames’ ou tu souris !
Souris ! Et
cours toujours ! Tu n’es pas pacha, man ! Alors ça te chafouine !
Tu fais moins le
chameau ! moins d’entrechats déments ou de crachats de maux
Qui piègent’ les
pt’tits’ mickeys du gotha sur-mondain : les charlots, les catins ;
Tu séduis moins
les bitchs’ quand tu perds tes moyens et tu deviens rat-daim
Quand tes crocs
sont trop courts
Pour trancher
leurs vœux lourds !
Sans rentrer dans
le rang, tu regagnes ton camp !
Moins vachard et
brave’ vache’, tu as moins de mordant
Au milieu des
faux-cerfs dont tu as l’agrément :
Ces vautours de
l’info ; ces fauves’ qui vivent’ en clans !
Et ces requins en
bans, on voit, comme’ le loup blanc,
Qu’ils te
laissent’ aux abois...
Et tu deviens leur proie !
Être... ou avoir un horrible cancer ? A ton tour de savoir...
‘Y’a même’ des
charognards, rusés comme’ des renards,
Qui vont t’en
faire’ goûter du dard, dans leurs guêpiers
Ou tu as mis les
pieds :
Un p’tit oiseau
narquois qui s’en donne à cœur joie ;
Ceux qui te voient
en lion, comme interdit de voie ;
En cador, en
condor qui a brûlé ses ailes
Sur les brûlots
ardents qui lui donnaient du zèle ;
Scélérats amusés qui te r’font le portrait :
C’est des
rats qui te toisent’ sur la Toile : on connaît !
Le tableau :
tabloïds et razzias de ragots...
« Taïaut ! »... Sus au blaireau ! On te colle au poteau ! Tu connais le topo !
Au prochain numéro, tu
réduis la voilure :
Tu deviens la
pâture
De ces tireurs de flancs ; prédateurs aux dents dures...
C’est
une’ torture’ qui dure...
Et pour ce
marathon, te voilà « profil bas »... plutôt « façon tortue »...
C’est toujours
moins voyant qu’un guépard essoufflé ou qu’un triste dahu
Qui aurait, dans un sens, épousé un sentier
Aux dépens de la
faune’ qu’il aurait détrônée...
Puis, faisant
demi-tour, sombré dans un panier
De crabes’ asticotés
Devenus des
vampires
En vue de le
punir (d’avoir dû y croupir)...
Tu redoute’rais ta
peur,
Là, sous le
projecteur...
Tu crains les éléphants aux finances’, en affaires,
Pour ton cochon d’faïence ! et tu crains de leur plaire !
Tu dénonce’rais une’ Pieuvre ?
Il te faudrait des
preuves !
Aussi, si c’est un
signe,
Avant ton chant du
cygne,
C’est
juste l’occasion pour toi d’ouvrir les yeux
Sur
les blessures’ du monde et ce n’est pas un jeu !
Alors, dis-moi ce qui t’importe’, malgré les torts que ça comporte !
Est-ce’ que tu vois
comme’ des cloportes’ ceux vers qui ton regard se porte ?
Après tout, tout
ça te rapporte’ ! C’est ton bizness que tu colportes !
On pourrait dire :
« il a du chien... » !
Ou bien dire’ que tu
en es un !
Mais toi... qui
es-tu, avant tout ?
Tu es un loup
Garou ! filou !
Ouh là là !
Gare au loup-garou !
Gare au loup ! Gare
Où... Où
? Mais Là ! Gare aux loubards...
Gare aux voyous !
J’en ai connus de pires !