Dans
les nuages...
Tout
ce qui fait nos souvenirs
Et
qui, pour un rien, nous retient...
Pour
un parfum, par un sourire...
Mais
qui, parfois, nous vient de loin ;
Tant
de moments sans importance
Qui
tracent pourtant nos destins...
Ce
qui se passe et recommence
Ou
bien s'effacera demain :
La
douceur de nos matins sages,
Après
la folie des passions...
L'impression
de ces longs voyages,
Que
l'on partage à l'unisson !
Tant
de regards pleins de chaleur
Ou
de douleurs, qu'on porte en soi...
Et
ce qui advient du bonheur...
Quand, passée son heure, il fait froid ;
Tous
ces chemins pavés d'espoirs...
Qui
nous font mal, quand ils sont loin...
Tout
est passé dans nos mémoires,
Comme
un présent qui nous rejoint...
Un
instant lourd à soutenir,
Presque
glacé, presque importun...
Qui
nous revient sans prévenir
Et
souvent... tient à presque rien !
Combien
de jours de vie, combien d’éclairs fugaces...
Ont
laissé, dans nos cœurs, leurs couleurs à leur place...
Et
combien de silence assouvit sa menace...
A
jamais, d’éloigner ce que le temps remplace ?
Où
vont nos héritages’... Où, dans la vie qui passe...
Demeure, en profondeur, ce qui meurt en surface ?
J’ai
fermé mes albums et j’ai ouvert des pages...
En
posant, quelque part, des paroles’, des images...
Aussi
loin de ma vue... que perdues dans les nues :
Détachées
du papier, ancrées dans les nuages,
A
l’abri de la pluie, du feu et des orages...
Résidant... en
réseaux... et parties d’un partage...
J’ai
gardé ma patience et j’ai offert des gages...
Emissions
de missives’... en mission de messages...
Pour
qui porte le verbe au-dessus du verbiage...
A
l’abri de l’oubli et de tous les naufrages...
J’ai
donné ma confiance... en touchant des consciences...
Chaque
jour comme une’ vie et la vie... comme un jour...
J’ai
cultivé l’amour...
Au
moins, j’aurai tenté d’habiller mes journées
Du
manteau de mes mots, de gestes bien tournés,
D’attentions
amicales’ et d’ambitions cordiales...
J’ai
voulu contourner l’ironie de mon sort, détourner les contours
De
tours bien déjoués... de nos peurs ennemies... de nos pleurs alentour...
Et
dans quelques galères’, j’ai ramé sans répit...
Incendiaire’ pour
la mort et pompier, pour la vie...
Si
la maison brûlait... avec ses malles’ en cale...
Où
j’ai mis des objets, imprégnés de souhaits ...
De
regrets, de projets :
Une
alliance échouée sur un écrin de moire...
Et
des lettres’ entassées dans le fond d’un tiroir...
Le
portrait de mon fils...
Ses
dessins, ses esquisses...
Et
combien de clichés, paysages’ et mirages...
A
lire entre les lignes’ ou restés à la marge...
Si
je devais transmettre un souvenir d’ici...
Si j’avais dû remettre à l’avenir, ma vie...
J’aurais
juste accroché mon trésor sur la Toile...
Tableau
du temps passé, filant sous les étoiles...
Pour
que rien ne l’avale...
Et
mon cœur fait escale au cœur de ses semblables...
Ce
qui naît sur une’ table est alors impalpable...
Autant
que c’est l’Amour qui a donné le jour
A
des mots humbles’ et lourds, qui me parcourent’ et courent...
A
l’assaut d’un destin qui reste aussi le mien !
De
couplets en refrains, c’est Lui, auquel je tiens !
Si
je suis inclassable’ ... c’est qu’Il est incasable...
Inlassable...
incassable... et que rien de durable’ n’est écrit sur du sable...
Puisque
la vérité rejoint l’éternité... qui se fout des velléités...
De
zoner « hors catégorie », dans un bain de célébrité...
Alambiquée...
scénarisée !
Combien
de jours... de nuits... combien d’éclairs fugaces...
Ont
gravé, dans nos cœurs, leurs couleurs et leurs traces...
Et
combien de silence accomplit sa menace...
Aujourd’hui, de voiler ce que l’oubli remplace ?
Où
vont nos héritages’ ? Où, dans le temps qui passe...
Se
trouve, en profondeur, ce qu’il couvre en surface ?
Mes
« trésors temporels »... je les confie, c’est naturel...
Aux
moyens juste... « exponentiels » de la mémoire... artificielle...
Les
photos d’une enfance... entourée d’affection :
Un
bonheur de maman cajolant ses poupons ;
La
douceur de ma mère, irradiant son regard,
Habitant
mes pensées, quand j’avais peur du noir...
Et
le visage aimant d’un homme’ qui s’est donné...
Sang
et eau, sans compter, depuis notre arrivée...
Qui
disait sa fierté... Et qui n’a rien lâché...
Pour
qu’on soit protégés !
Puis
mes châteaux de sable, au milieu des jardins,
De
mes jeux anodins, et de l’âge’ des bambins...
Mon
premier jour d’école’, dans la main de ma sœur...
Et
puis là, mon âme’ sœur, ma main contre son cœur...
Petite
amie d’enfance à jamais disparue
Dans
les limbes’ ou les nues d’un passé révolu...
Ma Petite’ Fleur de France’... et ma petite’ princesse,
Pour qui j’étais un prince, avant qu’on ne se blesse...
Avant
qu’on ne se perde, au fil d’une amitié
Qui
n’aura pas duré !
Des
films et des images’... j’en aurais des milliers...
A
poser à l’abri de ce monde insensé... pour des millions d’années...
Mais
l’or immatériel... lui, comme' tombé du Ciel...
Je
le confie... au Grand Soleil... de l’Amour... éternel !
Rien
ne se perd dans nos miroirs...
Tant
qu’on peut y revoir... les jalons d’une histoire :
Nos
idylles’ exaltées... nos candeurs envolées...
Les
précieux sentiments qui nous ont traversés,
Autant
qu’il est possible, ici-bas, d’en rêver... ou bien de l’espérer...
Et
l’Amour idéal qu’on a pu se promettre,
Avant
de le trouver, sans jamais s’en remettre
A
Lui... qu’avec les feux de l’âme,
Les
yeux noyés de larmes’... les pensées sous le charme...
Ou
broyées dans le drame’ de perdre un être cher...
Qui
nous fait basculer du printemps à l’hiver...
Nos
premiers jours de pluie... et les derniers, aussi ...
Le
soleil des vacances’ et les matins transis :
Premiers
pas de côté...
Leçons
d’humilité !
Ce
qui reste indicible...
Prévisible
ou sensible...
Notre
quête amoureuse, au défi de nos haines...
Nos
infimes secrets, notre éden... L’ADN...
Ce
qui fait qui l’on est...
Qui
restera mêlé...
A
la « folle alchimie »...
Qu’on
appelle... « La Vie » !
Combien
d’amour... combien d’envies... combien de joies fugaces...
Ont
gravé, dans nos cœurs, leurs couleurs et leurs traces...
Et
combien de silence alourdit sa menace...
De ruiner, à jamais, ce que l’oubli remplace ?
Où
vont nos héritages’ ; où va le temps qui passe...
Qui
laisse, en profondeur, ce qu’il lèse en surface ?
J’ai
fermé les albums et j’ai ouvert des pages...
En
posant, quelque part, des paroles’, des images...
Contre
vents et marées... j’en avais des milliers...
A
lancer sur les murs, afin de les briser...
Pour
gagner, au passage, autant de liberté !!!
J’ai
recherché les ponts qui traversent les ombres...
Et
j’ai compté, au ciel, les étoiles sans nombre...
Qui
nous murmurent’, la nuit, le mystère infini
Des
lumières’ à l’abri des peines’ et des conflits...
Qui
nous éclairent’ aussi, quand le jour s’est enfui...
A
l’autre bout du monde, au revers d’aujourd’hui...
J’entends
la voix sucrée... de ma mère’ qui m’appelle :
Là ! C’est
l’heure’ du réveil, c’est un matin d’école’... C’est une’ journée nouvelle !
Combien
d’amour, pourtant, était caché derrière...
Et
combien d’harmonie... pour nous aider, sur terre,
A
vivre notre vie... à poursuivre un chemin
Qui
ne nous défend pas... jamais... d’y perdre... rien !
La
matinée se lève et je bois mon café... en finissant mon rêve...
J’ai
juste pris sur moi, pour sortir de ma trêve...
Ai-je
appris mes leçons et que sais-je, à présent,
Que
j’ignorais hier... Combien faut-il de temps
Pour
deviner, un jour, qu’on n’est plus un enfant...
Tant
qu’il est encore’ temps ?
Quel
temps fait-il ici ? Je dois bien me couvrir...
Puisqu’une averse’ menace... et je vois se flétrir...
Les
rayons de soleil gagnés par la grisaille...
Je
sortirai quand même et j’irai... vaille’ que vaille...
Où
vivre me ramène... et je sais que c’est bon
De
Vivre, simplement, sans tout mettre en question...
Malgré
tous nos soucis...
Je
crois l’avoir compris !
J’ai
mis dans mon cartable... un hommage à la vie...
Un
appel à connaître... à découvrir aussi...
Ce
qui fait qu’on est homme’... même au cours de l’enfance
Qui
nous prépare un peu... à comprendre, à l’avance,
Où serait le joyau de toute une existence...
Oui ! Et
toute’ la beauté qui rend bien toutes’ ses chances
A
notre taille humaine... et à sa résistance !
Contre
l’adversité de ce monde insensé,
Qui
voudrait régenter jusqu’à notre pensée,
Doit-on voir un docteur... ou plutôt la police ?
Peut-on vaincre la peur, sans en être complice ?
Pour garder ses avoirs... oublie-t-on d’exister,
Sous la botte ou l’emprise’ des intérêts privés ;
De sociétés démentes’... qui démentent’ avoir tort
De croire un jour pouvoir juste
enterrer la mort ?
Ce matin, j’ai rêvé d’espace immaculé...
Je planais sans danger au-dessus des mêlées...
Je planais sans danger au-dessus des mêlées...
Tout semblait pacifié, je me voyais actif,
Loin de l’esprit guerrier... des sombres hiéroglyphes...
Subversifs et fautifs...
Qu’on dit inoffensifs...
Si c’est ma vocation, sans que ça tourne « en ronds »,
Moi, j’écris des chansons pour crever l’horizon !
Mon bol est sur la table... avec mes céréales...
Et j’ai toujours pensé que c’était bien banal !
Je reprends du café... j’entrevois ma tournée...
Tout ça est très carré...
J’ai posé le journal... et j’oublie mes
regrets...
Avec un peu d’avance’... sur ce qui vient...
après !
Dehors, les ombres dansent :
Un nouveau jour commence...
Comment
les cris du cœur... Comment l’Amour tenace...
Apaisent’ tant de douleurs qui pèsent’ et nous fracassent ...
Et
combien d’espérance a juste pris la place
Du
silence et du temps qui, souvent, nous dépassent ?
Où
vont nos héritages’ ; est-ce’ que la vie qui passe
Demeure en profondeur, quand tout meurt en surface ?
J’ai
fermé mes albums et j’ai ouvert des pages...
En
posant, quelque part, des paroles’, des images...
Contre
vents et marées... j’en avais des milliers...
A
lancer sur les murs, avant de les briser...
Pour
ouvrir un passage à notre humanité !!!
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