jeudi 2 avril 2015

DANS LES NUAGES...

Dans les nuages...

Tout ce qui fait nos souvenirs
Et qui, pour un rien, nous retient...
Pour un parfum, par un sourire...
Mais qui, parfois, nous vient de loin ;
Tant de moments sans importance
Qui tracent pourtant nos destins...
Ce qui se passe et recommence
Ou bien s'effacera demain :
La douceur de nos matins sages,
Après la folie des passions...
L'impression de ces longs voyages,
Que l'on partage à l'unisson !
Tant de regards pleins de chaleur
Ou de douleurs, qu'on porte en soi...
Et ce qui advient du bonheur...
Quand, passée son heure, il fait froid ;
Tous ces chemins pavés d'espoirs...
Qui nous font mal, quand ils sont loin...
Tout est passé dans nos mémoires,
Comme un présent qui nous rejoint...
Un instant lourd à soutenir,
Presque glacé, presque importun...
Qui nous revient sans prévenir
Et souvent... tient à presque rien !

Combien de jours de vie, combien d’éclairs fugaces...
Ont laissé, dans nos cœurs, leurs couleurs à leur place...
Et combien de silence assouvit sa menace...
A jamais, d’éloigner ce que le temps remplace ?
Où vont nos héritages... Où, dans la vie qui passe...
Demeure, en profondeur, ce qui meurt en surface ?

J’ai fermé mes albums et j’ai ouvert des pages...
En posant, quelque part, des paroles’, des images...
Aussi loin de ma vue... que perdues dans les nues :
Détachées du papier, ancrées dans les nuages,
A l’abri de la pluie, du feu et des orages...
Résidant... en réseaux... et parties d’un partage...
J’ai gardé ma patience et j’ai offert des gages...
Emissions de missives’... en mission de messages...
Pour qui porte le verbe au-dessus du verbiage...
A l’abri de l’oubli et de tous les naufrages...
J’ai donné ma confiance... en touchant des consciences...
Chaque jour comme une’ vie et la vie... comme un jour...
J’ai cultivé l’amour...
Au moins, j’aurai tenté d’habiller mes journées
Du manteau de mes mots, de gestes bien tournés,
D’attentions amicales’ et d’ambitions cordiales...
J’ai voulu contourner l’ironie de mon sort, détourner les contours
De tours bien déjoués... de nos peurs ennemies... de nos pleurs alentour...
Et dans quelques galères’, j’ai ramé sans répit...
Incendiaire’ pour la mort et pompier, pour la vie...
Si la maison brûlait... avec ses malles’ en cale...
Où j’ai mis des objets, imprégnés de souhaits ...
De regrets, de projets :
Une alliance échouée sur un écrin de moire...
Et des lettres’ entassées dans le fond d’un tiroir...
Le portrait de mon fils...
Ses dessins, ses esquisses...
Et combien de clichés, paysages’ et mirages...
A lire entre les lignes’ ou restés à la marge...
Si je devais transmettre un souvenir d’ici...
Si j’avais dû remettre à l’avenir, ma vie...
J’aurais juste accroché mon trésor sur la Toile...
Tableau du temps passé, filant sous les étoiles...
Pour que rien ne l’avale...
Et mon cœur fait escale au cœur de ses semblables...
Ce qui naît sur une’ table est alors impalpable...
Autant que c’est l’Amour qui a donné le jour
A des mots humbles’ et lourds, qui me parcourent’ et courent...
A l’assaut d’un destin qui reste aussi le mien !
De couplets en refrains, c’est Lui, auquel je tiens !
Si je suis inclassable ... c’est qu’Il est incasable...
Inlassable... incassable... et que rien de durable’ n’est écrit sur du sable...
Puisque la vérité rejoint l’éternité... qui se fout des velléités...
De zoner « hors catégorie », dans un bain de célébrité...  
Alambiquée... scénarisée !

Combien de jours... de nuits... combien d’éclairs fugaces...
Ont gravé, dans nos cœurs, leurs couleurs et leurs traces...
Et combien de silence accomplit sa menace...
Aujourd’hui, de voiler ce que l’oubli remplace ?
Où vont nos héritages’ ? Où, dans le temps qui passe...
Se trouve, en profondeur, ce qu’il couvre en surface ?

Mes « trésors temporels »... je les confie, c’est naturel...
Aux moyens juste... « exponentiels » de la mémoire... artificielle...
Les photos d’une enfance... entourée d’affection :
Un bonheur de maman cajolant ses poupons ;
La douceur de ma mère, irradiant son regard,
Habitant mes pensées, quand j’avais peur du noir...
Et le visage aimant d’un homme’ qui s’est donné...
Sang et eau, sans compter, depuis notre arrivée...
Qui disait sa fierté... Et qui n’a rien lâché...
Pour qu’on soit protégés !
Puis mes châteaux de sable, au milieu des jardins,
De mes jeux anodins, et de l’âge des bambins...
Mon premier jour d’école’, dans la main de ma sœur...
Et puis là, mon âme’ sœur, ma main contre son cœur...
Petite amie d’enfance à jamais disparue
Dans les limbes’ ou les nues d’un passé révolu...
Ma Petite Fleur de France... et ma petite’ princesse,
Pour qui j’étais un prince, avant qu’on ne se blesse...
Avant qu’on ne se perde, au fil d’une amitié
Qui n’aura pas duré !
Des films et des images’... j’en aurais des milliers...
A poser à l’abri de ce monde insensé... pour des millions d’années...
Mais l’or immatériel... lui, comme' tombé du Ciel...
Je le confie... au Grand Soleil... de l’Amour... éternel !
Rien ne se perd dans nos miroirs...
Tant qu’on peut y revoir... les jalons d’une histoire :
Nos idylles’ exaltées... nos candeurs envolées...
Les précieux sentiments qui nous ont traversés,
Autant qu’il est possible, ici-bas, d’en rêver... ou bien de l’espérer...
Et l’Amour idéal qu’on a pu se promettre,
Avant de le trouver, sans jamais s’en remettre
A Lui... qu’avec les feux de l’âme,
Les yeux noyés de larmes’... les pensées sous le charme...
Ou broyées dans le drame’ de perdre un être cher...
Qui nous fait basculer du printemps à l’hiver...
Nos premiers jours de pluie... et les derniers, aussi ...
Le soleil des vacances’ et les matins transis :
Premiers pas de côté...
Leçons d’humilité !
Ce qui reste indicible...
Prévisible ou sensible...
Notre quête amoureuse, au défi de nos haines...
Nos infimes secrets, notre éden... L’ADN...
Ce qui fait qui l’on est...
Qui restera mêlé...
A la « folle alchimie »...
Qu’on appelle... « La Vie » !

Combien d’amour... combien d’envies... combien de joies fugaces...
Ont gravé, dans nos cœurs, leurs couleurs et leurs traces...
Et combien de silence alourdit sa menace...
De ruiner, à jamais, ce que l’oubli remplace ?
Où vont nos héritages’ ; où va le temps qui passe...
Qui laisse, en profondeur, ce qu’il lèse en surface ?

J’ai fermé les albums et j’ai ouvert des pages...
En posant, quelque part, des paroles’, des images...
Contre vents et marées... j’en avais des milliers...
A lancer sur les murs, afin de les briser...
Pour gagner, au passage, autant de liberté !!!
J’ai recherché les ponts qui traversent les ombres...
Et j’ai compté, au ciel, les étoiles sans nombre...
Qui nous murmurent, la nuit, le mystère infini
Des lumières’ à l’abri des peines’ et des conflits...
Qui nous éclairent’ aussi, quand le jour s’est enfui...
A l’autre bout du monde, au revers d’aujourd’hui...
J’entends la voix sucrée... de ma mère’ qui m’appelle :
Là ! C’est l’heure du réveil, c’est un matin d’école... C’est une journée nouvelle !
Combien d’amour, pourtant, était caché derrière...
Et combien d’harmonie... pour nous aider, sur terre,
A vivre notre vie... à poursuivre un chemin
Qui ne nous défend pas... jamais... dy perdre... rien !
La matinée se lève et je bois mon café... en finissant mon rêve...
J’ai juste pris sur moi, pour sortir de ma trêve...
Ai-je appris mes leçons et que sais-je, à présent,
Que j’ignorais hier... Combien faut-il de temps
Pour deviner, un jour, qu’on n’est plus un enfant...
Tant qu’il est encore’ temps ?
Quel temps fait-il ici ? Je dois bien me couvrir...
Puisqu’une averse menace... et je vois se flétrir...
Les rayons de soleil gagnés par la grisaille...
Je sortirai quand même et j’irai... vaille’ que vaille...
Où vivre me ramène... et je sais que c’est bon
De Vivre, simplement, sans tout mettre en question...
Malgré tous nos soucis...
Je crois l’avoir compris !
J’ai mis dans mon cartable... un hommage à la vie...
Un appel à connaître... à découvrir aussi...
Ce qui fait qu’on est homme’... même au cours de l’enfance
Qui nous prépare un peu... à comprendre, à l’avance,
Où serait le joyau de toute une existence...
Oui ! Et toute la beauté qui rend bien toutes ses chances
A notre taille humaine... et à sa résistance !
Contre l’adversité de ce monde insensé,
Qui voudrait régenter jusqu’à notre pensée,
Doit-on voir un docteur... ou plutôt la police ?
Peut-on vaincre la peur, sans en être complice ?
Pour garder ses avoirs... oublie-t-on dexister,
Sous la botte ou l’emprise’ des intérêts privés ;
De sociétés démentes’... qui démentent’ avoir tort
De croire un jour pouvoir juste enterrer la mort ?
Ce matin, j’ai rêvé d’espace immaculé...
Je planais sans danger au-dessus des mêlées...
Tout semblait pacifié, je me voyais actif,
Loin de l’esprit guerrier... des sombres hiéroglyphes...
Subversifs et fautifs...
Qu’on dit inoffensifs...
Si c’est ma vocation, sans que ça tourne « en ronds »,
Moi, j’écris des chansons pour crever l’horizon !
Mon bol est sur la table... avec mes céréales...
Et j’ai toujours pensé que c’était bien banal !
Je reprends du café... j’entrevois ma tournée...
Tout ça est très carré...
J’ai posé le journal... et j’oublie mes regrets...
Avec un peu d’avance... sur ce qui vient... après !
Dehors, les ombres dansent :

Un nouveau jour commence...

Comment les cris du cœur... Comment l’Amour tenace...
Apaisent’ tant de douleurs qui pèsent’ et nous fracassent ...
Et combien d’espérance a juste pris la place
Du silence et du temps qui, souvent, nous dépassent ?
Où vont nos héritages’ ; est-ce’ que la vie qui passe
Demeure en profondeur, quand tout meurt en surface ?

J’ai fermé mes albums et j’ai ouvert des pages...
En posant, quelque part, des paroles’, des images...
Contre vents et marées... j’en avais des milliers...
A lancer sur les murs, avant de les briser...
Pour ouvrir un passage à notre humanité !!!


                                          A mes Amis...





 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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