Sous le joug de
l’ego... (A Nekf...)
« Tu râpes’ ton
âme et ta peau... »
Sous le joug de
l’ego,
On est tous
inégaux !
On se voit fier et
libre...
On ne fait que
survivre !
« Quand on s’prend pour un as,
On s’accroche à
sa place ! »...
« Il voulait
débaucher la lune... Et pensait empocher d’la tune...
Je l’ai vu
décocher des prunes (!!!)
Puis, alors,
s’approcher d’sa dune ! »...
Au pied levé,
depuis l’aurore, il voulait dénicher son or...
C’est là, à la
croisée des astres’, qu’il a dû toiser le désastre !
Il s’entend
dire’ c’qu’on pense’ de lui et la sentence est plutôt pire !
Toi, tu partages’ les mêmes’ désirs, les mêmes’ délires
Et, c’est dément...
Toi, tu partages’ les mêmes’ désirs, les mêmes’ délires
Et, c’est dément...
« La place’ du fric
où tu te rends te flique’ ta race’pour de l’argent ! »...
C’est le
langage’ de ta banlieue...
Toi, tu as
grandi au milieu !
Tu as senti venir ta
mort... tu as goûté à ta famine !
Juste à ta faim ! avant sa fin !
Panique à bord ! Tu t’venges’... à tort ! plein de remords, de faux raccords !
Tu as tes
raisons... mais, plus fort,
Tu’as des desseins
pour ton destin : « L’Amour d’abord ?
L’Amour encore’ ! L’Amour autour...
L’Amour, d’accord ! sans ses vautours ! »... Comme’ tu le dis dans tes
discours :
C’est le
« joyau très sain des saints et le mystère’ des grands mystiques »
Ou des martyrs au
sort mythique...
L’Amour est un
graal fantastique !
Mais ton aura est
mécanique ;
Ton embarras est
médiatique, entre la pub et ton public,
Et ton carma,
catastrophique’ ! Tes tribulations, pathétiques !
Ça te ravive et te
rassure’ de te blottir dans cette’ mort sûre,
Comme au tréfonds
de tes blessures !
Tu veux
« gagner » dans tes échanges...
Au risque de tout
perdre, au change...
En place’ publique,
où tu te cherches’, tu cherches’ un profit que tu places...
Un profil que tu
mets en place et de la chaleur dans ta glace !
Mais te voici, là,
pile en face,
Où tu ne vois rien
qu’en surface !
Quand ton côté
« pile’ » se défile...
L’évincer devient
ton défi :
Tu trouves’ un
trophée qui te classe !
Tu en fais trop...
ça te dépasse :
Cette’ place’ te vend
tout c’qui se prend...
Et te reprend
tout, pour du vent !
Sorti du rang, on
te remplace !
Et sur la
place’... tu perds ton banc !
Tu sues ton eau...
On boit ton sang !
Le vent t’a pris !
Tu es maudit !
Tu es surpris par
les vampires’... Prie !
Car au final... tu
te parjures !
Pour ton moral,
les dents sont dures !
Dans ton journal,
les tensions durent...
T’as fait ton
temps : le temps savant...
Tu voulais te
mettre devant... Tu es d’avant !
La loi du
marché... t’marche’ dessus...
Et t’en ressors
bien écrasé !
Ton ressort est un
brin cassé.
Quant à tes jouets
? Désuets ! Te voilà mécontent, mon grand !
Pourtant, compte
en blanc ton temps libre...
Tu vas revivre !
Tu sors comme’ tous
les mécréants criards mais créant du néant,
Zonards,
cossards, rois d’leurs bobards... et, comme on dirait, « médisants ! »...
Rois des
barbeaux ! rendus-pendus au bois d’la croix d’leur langue’ de bois...
Étourdissants dans
leur taudis de mots dits sans loi, ni répit...
Et vomissant tout
leur mépris...
Qui est
étrange’ comme un mélange...
Un baratin qui
vous dérange !
Qui les démange’,
sans qu’ça s’arrange :
Ils sont floués
par l’ambition !
Cloués par la
compromission !
Comme des
ex-anges’... ils sont exsangues !
A trop narguer le
Paradis, ami...
On finit largué en
enfer, mon frère !
Sous le joug de
l’ego,
Les gens sont
inégaux...
Ils se croient
forts et libres !
Ils ne font que
survivre,
« En
s’prenant pour des as,
Bah ! Ils
font du « sur place... » » !
‘Y’a des torts
qu’on déploie pour chasser des faiblesses...
Des défauts qu’on
emploie à cacher des tristesses !
Objections, sans
raison... à quoi bon s’en convaincre ?
Des mensonges’ à foison... sans façon... qu’on veut vaincre !
On vend du vent...
sous leur bannière...
On s’ment souvent,
à sa manière !
On s’vend,
content, à contretemps... On tend, dans l’noir, vers la lumière
Et les torrents de
boniments vous amènent’ au bord de « l’amer »...
Comme un enfant,
sur fond d’écran,
Prend le
contrôle’ d’un océan,
A peine issu de
ton ruisseau,
Tu t’vois
capitaine’ de vaisseau !
Tu n’es qu’un
corsaire’ de rivières ;
Un pirate’qui
rate’sa carrière...
« Un beau
parleur à l’art radieux... » ;
Un animateur de
radeaux !
Agitateur de tes
ragots...
On peut s’montrer
sur des ergots, sans avoir l’air... et prendre l’eau !
C’n’est ni
« rigolo », ni « réglo » !
Paré d’un faux air
débonnaire,
Bonimenteur ou bon
menteur,
On n’est qu’un
faussaire’ de bonheur :
Narcisse a
d’l’ave’nir devant lui !
Et des
complices’ et des groupies !
Mais seul’ment
« lui »... pour compagnie !
L’égocentrisme’ des
« stars » sent l’triste
Et leurs regards
sont égoïstes !
Tu veux toujours
bomber le torse...
Tu peux toujours
compter tes bosses ;
Passer la
brosse’... pousser le boss... ou te frotter à son écorce ;
Gâcher tes vœux
précieux de gosse,
Basher l’âge’ pur
de ta jeunesse, braver l’art mûr que rien ne blesse...
Et nous baver
de belles’ promesses’... pour te gaver de quelles’ prouesses ?
Pour de l’or...
dur et sans visage !
Et tu tortures’ ton
entourage, affiché sur ton mur d’images...
Pour t’assurer que
tu assures,
Pour voir
une’ bouée dans ta cage’... pour ton sauve’tage, en cas d’naufrage !
Tu te contentes’ de
ce mirage :
Ton ego-portrait
en « selfie » porte tes traits : ça te suffit !
Le reste encombre
tes miroirs ;
Tu vois le monde
en faire’-valoir,
A tes yeux, juste
« utilisable » !
Toi, tu n’es rien
qu’inimitable... inégalé... inévitable !???
Grand amiral de
tes pensées si admirables’ et monnayables...
Tu fais escale, avec dédain,
Dans les dédales’ d’un deal verbal plein de venin bien « assassin »,
Bien camouflé,
genre’... « mine’ de rien »,
« Qui veut le
bien de ses voisins » !
Or, c’est ça qui
te fait défaut :
La vérité, quand
tout est faux, qui te rappelle’ra, comme il faut,
Que tu dérapes’ avec
tes maux quand tu rappes’ ton âme et ta peau
Sur ta vie, qui nie
tes propos ! Tu exposes’ ta prose aux censures,
A des silences’ et
des murmures’ qui osent’ « abjurer tes injures » !
Et tu te grimes’ en
démesure ou tu t’agrippes’ à tes fêlures,
A des
« mythos » pour « ego-trip », mais ça t‘explose à la
figure !
Tu es vénal, et
c’est viral ! Ça t’rend fébrile et vulnérable !
Banquable au point
d’être virable ; Bancal de peur d’être minable :
Si le public est à
tes bottes’, c’est toi qui dépends de son vote !
Quand on
« prend cher », on fait moins l’fier ! Revois tes
notes’ : tu perds la cote !
Sous le joug de
l’ego,
Les choix sont
inégaux !
On se voit juste
et libre ?
On va juste
survivre !
«’Y’a qu’en
s’croyant un as,
Qu’on vise’ la première’ place » !
Tu erres’ sous serre’,
comme en hiver, quand tu vis par terre’ tes fins d’joie...
Alors, tu t’serres’,
tu gères’ au mieux... pour te sortir un peu de là
Et, dis-moi, tu te
sers de quoi ? Tu sers à qui ? Mais tu sers... quoi ?
Et tu te sers de
qui, déjà ?
Tu rêves’ surtout de
te servir (de te sertir d’assez d’argent)
Pour briller sur
des plans truqués de succès formaté « en grand » !
‘Y’a des
forces’ qu’on élève à combler des faiblesses !
Des défauts qui
s’révèlent’ à côté des richesses,
Comme’... l’amour d’la
fortune...
Méfie-toi :
la roue tourne !
La routine, en
sourdine’, s’installe et c’est la ruine !
La rupture’ d’un
contrat, c’est l’retour aux racines,
Au combat des combines’, aux ravins, aux rapines !
Retourne à ta
tanière’, si tu’as l’mal des galères !
(Le contraire’ ne
vaut rien !) ou bien, reviens sur terre !
Tu t’es bien
tracassé...
Te voilà
fracassé !
Tu as tant finassé
à la bourse’, comme ailleurs,
Pour financer ta
course et nourrir tes erreurs,
Qu’aux mains des
financiers,
Ton ouvrage est
vicié !
Tu envoies des
coups bas... tu renvoies les notaires’, tu soudoies les notables...
C’est sûr, tu es
capable’... d’être le seul coupable !
Alors, vis ton
naufrage’, si tu as ce courage !
Ou bien tourne la
page’, si tu trouves’ un virage...
L’issue d’la
corruption est comme une’ perdition !
C’était juste une
option, dont tu paies l’addition !
Tu voulais être au
top par ton Feu, ton brio !
Il sonne’ faux, « Ground Zero ! », ton show d’anti-héros !
Pour un succès
qu’on vole’, combien de paix s’envole ?
La rançon d’ce
salaire’, c’est toujours un air sale !
Et tu n’mènes’ pas
le bal, si tu cavales’ dans ces cabales
Comme un pantin de
carnaval !
A qui profite’ la
rime’, où tu mets sur des cimes’ le crime
De tes
innombrables victimes,
Par l’addiction
qui les arrime à ces versets que tu leur verses...
Qui les imprègnent’ ou
les traversent,
Pour les conduire
à voir
Tes pensées comme
un défouloir,
Comme un
espoir ???!
C’est dérisoire !
Toi, qui n’vois
même’ pas leur bien-être...
Toi, qui n’as foi
qu’en ton paraître...
Tu vas juste les
épater, sans t’arrêter d’les appâter ;
Les acheter, les
« entraîner »... puis les lâcher, bien apprêtés,
Aux loups,
prêts à les achever !
Alors, voilà ton
idéal ? Tu te crois sur un piédestal ?
Flowter-flottant
sur tout canal... Rimailleur de rimes’ en sandales,
Râleur-railleur,
chaud en douleurs, rappant ta rage’ comme un vandale !
Slameur de clashs
et de scandales...
Martin Eden
Singeant Verlaine...
Ou Maupassant,
Juste en
passant...
A quand Balzac ?
Ou Kerouac ?
Tu vends du
vent, sous ta bannière...
Tu t’mens souvent,
à ta manière...
Toi, l’expert en
versions « kaïra »...
En verlan, tu
descends très bas :
Tes jeux
d’mots tirés par des ch’vaux
Ont des sabots !
Tu trouves’ ça beau ?
Et ton
bréviaire, un peu vulgaire,
Évoque un
bestiaire’ littéraire...
Or, notre
langue’ chère à Molière,
Tu nous diras : «
C’est l’ère’ glaciaire ! »...
L’âge’ de pierre’ des
arrière’-grands-pères !???
Bien sûr, tu te
veux « de demain » !
Tu peux le signer
des deux mains !
Mais le talent n’a
qu’une adresse,
Où rien ne cesse
et rien ne presse !
C’est ainsi qu’aussi tu
passe’ras !
Hélas, ici, tu
le sauras
Autant que nous
tous, après tout !
Avec les sages’,
avec les fous,
Tu peux assouvir
ta jeunesse
Pour aboutir à la
sagesse...
Tu veux adoucir ta
vitesse :
Prévois l’âge’ mûr
de la vieillesse !
Donne’ du crédit à
ton credo !
Et puis, tant pis
pour le tempo !
Mais repose’-toi,
à tout propos,
Les questions qui
ont de l’écho...
Et qui, dans
l’fond, te font défaut :
Sous le joug de
l’ego,
Les jeux sont-ils
égaux ?
On se veut juste
et libre ?
Ou, juste, on peut survivre ?
« ‘Y’a qu’en
brisant sa glace...
Qu’on remonte en
surface ! » :
Dans les jeux de l’ego,
On est tous inégaux !
Dans les jeux de l’ego,
On est tous inégaux !
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