La
raison des réseaux...
C’est
un espace où tout se voit...
Où
le silence a tant de voix,
Que
tant de voies lui sont offertes !
Et
chaque instant court à sa perte...
Ça
n’va pas plaire à tout le monde,
Mais
là, j’ai des pensées qui grondent :
J’ai
pris le parti de tout dire !
Je
vais l’écrire’... mais sans maudire...
On
veut brûler sa rage... On veut
Juste
allumer des contre-feux !
Et
le bûcher qu’on a trouvé,
C’est
la tribune où l’enflammer...
Mais
c’est comme un cercle vicieux !
La
surenchère, à qui peut mieux !
On
croit jouer les bons apôtres,
Lorsqu’un
mot en appelle en autre...
On
est seul... ou accaparé...
L’arrêt
n’a pas droit de cité
Et
l’action n’est qu’une impression...
Sur
des réseaux, pleins d’addictions !
Ce
sont des champs d’exubérances...
« Avec »
ou bien « sans » pertinence...
Où
l’impertinence est de mise
Et
l’abstention, très compromise ;
Un
semblant de révolution...
De tensions, d’évacuation,
D’abstractions, que ça récupère...
Comme
une illusion... planétaire !
C’est
gratifiant d’être connu,
Reconnu par des inconnus,
Jusqu’à
l’autre bout de la terre...
Alors
que tout n’est jamais... qu’éphémère !
Que restera-t-il de tout ça ?
Que
des idées, qu’on oubliera ?
Des
photos... ou des vidéos,
Sans
raccords et sans scénario ?
En
selfie... en spams... Instagram...
Les
egos deviennent’ un programme
A
partager avec un tchat...
Un
clash... un flash... avec
Snapchat !
On
est plus un mouton qu’un bouc,
Quand
on est accroc... à « Facebook » !
Un
temple idyllique et laïque,
Où
« l’on se shoote » avec des « like »...
On
a le droit de s’exprimer...
D’« imprimer »
pour pas « déprimer » !
Comme’ Gutenberg
l’avait « osé »,
Avec
ses tripes’ et du papier !
‘Y’avait des
temps de création...
Pour tant de
maisons d’édition...
Mais pour les
réseaux, la raison,
C’est... « la
cour de récréation » !
Qui voit sa ligne
d‘horizon
Comme un choix
digne d’ambition ?
Qui connaît la loi
des passions...
Ou même’... le
poids des convictions ?
Est-ce’ qu’on
rencontre encore’ des gens
Sous
leurs « pseudos »... de temps en temps ?
Est-ce’ qu’on
a l’amour du vivant...
Ou
le « complexe du divan » ?
On
est piégé par des passe’-temps
Qui
nous relancent’ à tout bout d’champ !
‘Y’a pas de trêve’... c’est comme un rêve
Qui
nous reprend, quand on se lève...
Comment
résister aux sirènes,
Si
on oublie qu’elles’ nous entraînent ?
Où
ça nous mène, une autoroute
D’informations
brèves’ et trop courtes... ?
C’est
un flot de contradictions..
Qui
dégénère en divisions,
Dès
qu’on se frite ou qu’on se fâche...
Ou
qu’on résiste... et qu’on se lâche !
‘Y’a
pas de blues dans la colère
Qui
fait le buzz ou vous libère :
Quand
on se bashe... on plaît beaucoup !
Quand on se crashe... on fait des views !
Qui
veut juste être populaire
Et
tout remettre à sa bannière ?
Mais
qui va s’offrir en pâture...
En profils... ou en devantures ?
S’exposer
à la calomnie...
S’imposer,
pour des « colonies »,
« Dix-mille’ messages’ à
partager »
Entre
« amis sages’ ou enragés »...
Twitter
des tonnes’ d’insanités...
Habitées par des vanités ?
Qui
oublie qu’on peut s’essouffler ?
Que
« persifler » n’est pas jouer !
On
peut « troller » des « cons-trolleurs »...
Ou...
« poster » sur des « cons-posteurs » :
Toute’ Réalité Occultée
Libère’ des Leurres’, en vérité !
Si
tout se passe en couverture,
Qu’est-ce’ qui
nous offre une « ouverture » ?
Une
apparence est trop flatteuse...
Lorsqu’elle’ n’est,
souvent, que menteuse !
On
peut flouer des « fous » voyeurs...
Et
les fourvoyer à toute heure...
En
donnant des infos floutées
Qui
datent’ et qui les font douter !
On
va régaler la galle’rie
D’humour
bancal... Pourvu qu’on rie !
Rira
bien qui rira « pour rien » :
Quand
c’est gratuit... ça mange’ pas d’pain !
Qui sait le poids
d’ses intentions...
Ou fait des choix
sans conviction ?
Qui voit sa ligne
d’horizon
Comme’ sous le signe’ d’une’ vocation ?
‘Y’a des «
cours de récréation »
Ouvertes’ à
toutes’ les dérisions !
Mais pour les
réseaux, la raison,
C’est un moyen de
diversion :
Puisqu’on
s’attache à leurs filets...
C’est
que c’est un filon qui plaît !
On
y met toute’ sa liberté...
Oui,
mais... on omet d’exister !
Cet
enthousiasme est virtuel,
Quand
le marasme est bien réel ;
Ce
qui a nourri votre envie,
Vous
l’avez pris à votre vie !
C’était
voulu dès le début !
On
vous veut reclus et repu...
Juste
« un sniper à court de balles »...
De
maux... de mal... et c’est viral !
Votre
idéal est tombé là :
Dans
l’arène ou dans l’agora !
Vous
n’voyez pas qui le verra...
Ni
l’embarras qui restera !
Vous
oubliez qu’on vous épie :
La
censure’ n’a pas de répit !
Elle’ figure
au cœur du « système »,
Sans
rendre un compte, elle’ vous en ferme !
L’imprimatur
est sans partage !
Comme
une’ dictature’ sans visage...
Vous
êtes’ en proie aux algorithmes
Qui
broient l’espoir de nouveaux rythmes...
Et
vous ravalez le tempo,
A
défaut de changer de peau...
Vous
vous conformez au format...
Qui
fait râler fort... mais tout bas !
On
tire un trait sur des portraits
Que
vous portez... C’est juste « exprès »,
Qu’on
vous oblige à moins d’excès...
Et
ça fustige’ votre succès !
C’n’est
pas que vous fassiez de l’ombre...
Ou
que votre opinion soit sombre...
C’est
votre lumière’ qu’on enterre
Quand
elle éclaire’ trop de mystère !
Ça
n’peut pas plaire à tout le monde,
Que
vos mots soient des maux qui grondent :
Et
votre parti... : « de tout dire ! »,
C’est
pour ça qu’on veut vous bannir !
C’est
aux chapitres’ où tout se voit,
Que
votre silence est un choix...
Mais
pas le vôtre, à ce point-là,
Que
vous y perdiez votre voix !
Ça
n’va pas plaire à tout le monde...
Mais
là, j’ai des pensées qui grondent :
J’ai
pris le parti de tout dire...
Et
de l’écrire’... mais sans médire !
‘Y’a des «
cours de récréation »
Offertes’ à toutes’ les diversions...
Mais pour les
réseaux, l’intention,
C’est un état de
soumission :
Qui sent le poids
de ses passions,
Ou fait le choix
d’une addiction ?
Qui sait « la
part de la pression »
Qui rime avec ses ambitions ?
L’émulation « sans concession »
Et
l’instrumentalisation
Des colères’ ou des convictions ?
‘Y’a
des raisons d’indignation
Qui
promettent’ une insurrection
Ouverte aux récupérations !???
Où est la ligne
d’horizon,
Entre « la
rage... et la raison » ?!!!
Les réseaux sont-ils asociaux ?
On les voudrait pourtant cordiaux !
A
chacun d’en faire un moyen
De
profit pour tous les humains :
A
nous tous d’y semer l’envie
Qui
nous ramène... à la vraie vie !