C’est juste une
immense’ comédie,
Où chacun croit
s’appartenir ;
La trame’ que vous
tisse’rait la vie,
Qui met en jeu l’âme’
des désirs...
On se protège avec des
masques
Pour dissimuler ses
tourments,
Là, sous l’empire’
toujours fantasque
Du carnaval des
sentiments...
On emploie sa meilleure
allure,
Voire un air lisse ou
policé,
Et pourtant combien
de fissures
Portent les murs qu’on
a montés ?
Combien de mal et de
blessures,
Derrière’ ces murs,
vont demeurer
Comme une’ ride ou
comme une’ rature,
Sur les pages’ qu’on
voudrait tourner ?
On joue... un peu
contre nature,
Assez tendre’... pour
s’y attendrir !
On force, on corse la
mesure
Pour séduire ou pour
conquérir...
On croit pouvoir
garder secrète
Son histoire, à l’abri
du temps ;
Cet enfant qu’on a
dans sa tête
Et qui a mal, de temps
en temps...
Alors on défie ses
problèmes
En les couvrant de
quelques mots ;
On veut s’offrir ce
que l’on aime
Et qu’on n’a pas reçu
plus tôt !
On va s’étourdir dans
une’ fête
Aussi folle’ que tout
ça sonne’ faux :
Des intentions qu’on
interprète,
Jusqu’aux airs les plus magistraux...
Jusqu’aux airs les plus magistraux...
Oh ! c’est une
étrange’ mascarade,
Où l’on s’amuse avec
des cœurs...
Surtout avec ceux qui
vous gardent
Tant d’espoir pour
votre bonheur !
Surtout avec ceux qui
comprennent
Celui que vous seriez
vraiment
Et ce qui vous pousse’
dans l’arène
Du carnaval des
sentiments...
J’ai parfois cherché
la lumière
Pour ceux qui, dans
l’obscurité,
Voudraient briller de
cent manières,
Eux, qui ont peur
d’être ignorés...
Eux qui ne rêvent’ que
d’une’ vie claire
Pour la parer de tous
les feux...
Des feux pourtant bien
éphémères
Puisqu’ils ne sont pas
au fond d’eux !
Moi aussi j’ai brûlé
mes ailes
A cause’ d’eux, et
pour les aider,
Sur ces paillettes’
qui donnent’ du miel
Aux plaisirs qu’on a
costumés...
Où finit la
fanfaronnade ?
Où commence’ra la
vérité ?
Dans le fond, ces
arlequinades
Ont l’air vraiment
tristes’... à pleurer !
Puisque les masques
sous les masques
Nous empêchent’
toujours d’être vrais,
Si jamais rien ne nous
démasque,
On oublierait même’
qui on est :
Mais que s’efface un
peu la frasque
Et que tombe enfin le
rideau !
Ce carnaval bien trop
fantasque
Ne m’a pas laissé de
cadeau.
J’ai voulu croire à
ton visage,
« Ami », et
j’en ai bien rêvé !
Le masque était comme
un mirage...
Il était
« flasque » et j’ai « plongé »
Dans notre histoire et
notre vie
Pour t’apporter mon
cœur d’enfant ;
Dans l’illusion où
nous convie
Le carnaval des
sentiments...
Un jour tu
comprendras sans doute
Ce que je voulais te
donner !
Quand la clarté que
l’on redoute
Se pose alors sur le
passé...
Oui ! là où la
fête’ se termine,
Quand les masques sont
décatis,
Dans la lumière où
l’on devine
Tout ce qu’on n’avait
pas saisi...
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