jeudi 15 mars 2018

LE CARNAVAL... DES SENTIMENTS...

Le carnaval des sentiments... (Version 2018)

C’est juste une immense’ comédie,                              
Où chacun croit s’appartenir ;                                
La trame’ que vous tisse’rait la vie,                                        
Qui met en jeu l’âme’ des désirs...                                                             

On se protège avec des masques
Pour dissimuler ses tourments,
Là, sous l’empire’ toujours fantasque
Du carnaval des sentiments...

On emploie sa meilleure allure,
Voire un air lisse ou policé,
Et pourtant combien de fissures
Portent les murs qu’on a montés ?

Combien de mal et de blessures,
Derrière’ ces murs, vont demeurer
Comme une’ ride ou comme une’ rature,
Sur les pages’ qu’on voudrait tourner ?

On joue... un peu contre nature,
Assez tendre’... pour s’y attendrir !
On force, on corse la mesure
Pour séduire ou pour conquérir...

On croit pouvoir garder secrète
Son histoire, à l’abri du temps ;
Cet enfant qu’on a dans sa tête
Et qui a mal, de temps en temps...

Alors on défie ses problèmes
En les couvrant de quelques mots ;
On veut s’offrir ce que l’on aime
Et qu’on n’a pas reçu plus tôt !

On va s’étourdir dans une’ fête
Aussi folle’ que tout ça sonne’ faux :
Des intentions qu’on interprète,
Jusqu’aux airs les plus magistraux...

Oh ! c’est une étrange’ mascarade,
Où l’on s’amuse avec des cœurs...
Surtout avec ceux qui vous gardent
Tant d’espoir pour votre bonheur !

Surtout avec ceux qui comprennent
Celui que vous seriez vraiment
Et ce qui vous pousse’ dans l’arène
Du carnaval des sentiments...
              
J’ai parfois cherché la lumière
Pour ceux qui, dans l’obscurité,
Voudraient briller de cent manières,
Eux, qui ont peur d’être ignorés...

Eux qui ne rêvent que d’une’ vie claire
Pour la parer de tous les feux...
Des feux pourtant bien éphémères
Puisqu’ils ne sont pas au fond d’eux !

Moi aussi j’ai brûlé mes ailes
A cause’ d’eux, et pour les aider,
Sur ces paillettes’ qui donnent’ du miel
Aux plaisirs qu’on a costumés...

Où finit la fanfaronnade ?
Où commence’ra la vérité ?
Dans le fond, ces arlequinades
Ont l’air vraiment tristes... à pleurer !

Puisque les masques sous les masques
Nous empêchent’ toujours d’être vrais,
Si jamais rien ne nous démasque,
On oublierait même’ qui on est :

Mais que s’efface un peu la frasque
Et que tombe enfin le rideau !
Ce carnaval bien trop fantasque
Ne m’a pas laissé de cadeau.

J’ai voulu croire à ton visage,
« Ami », et j’en ai bien rêvé !
Le masque était comme un mirage...
Il était « flasque » et j’ai « plongé » 

Dans notre histoire et notre vie
Pour t’apporter mon cœur d’enfant ;
Dans l’illusion où nous convie
Le carnaval des sentiments...

Un jour tu comprendras sans doute
Ce que je voulais te donner !
Quand la clarté que l’on redoute
Se pose alors sur le passé...

Oui ! là où la fête’ se termine,
Quand les masques sont décatis,
Dans la lumière où l’on devine
Tout ce qu’on n’avait pas saisi...


Au carnaval des sentiments !







 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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