dimanche 2 octobre 2011

VIVRE AU PRÉSENT...

La peur du vide...

On tourne si souvent son cœur vers le passé,
Drapé de souvenirs, à force d'y penser,
Ou bien vers l'avenir à force d'en rêver,
Qu'enivré de souhaits, d’attente inexprimée,

Prisonnier de regrets, d'espoirs ou de tourments,
Entre ce qu'on vivait ou que l'on voulait vivre
Et ce que l'on voudrait vivre, on croit être libre,
En oubliant de vivre avec le temps présent...

Comme une page blanche, où le parcours s'écrit,
Chaque instant qui s'écoule offre un nouveau destin
Aux sentiments secrets, qui suivent leur chemin
Et le bonheur gagné nous enrichit ainsi :

Notre histoire est gravée quelque part pour toujours,
Mais on peut la relire autrement tous les jours
En posant sur le monde un regard plein d'amour
Et pour mieux nous aimer, nous aimer sans détours.

Il y a tant de rancœurs qu'on ne veut pas chasser
Et des chagrins aussi qui souvent persévèrent
A fixer nos pensées dans un autre univers
Pour nous ôter l'envie ou le choix d'exister...

C'est une dérobade, aux portes de la vie,
Qui nous trahit sans cesse et nous fait ressembler
A nos rêves transis, pour mieux nous reléguer
Au cœur de la tristesse ou la mélancolie...

Et c'est un faux refuge où l'on ne guérit pas
De ces maux qu'on emporte, avec trop de remords,
Jusqu'au fond de la nuit, ou le seuil de la mort,
Lorsque l'échec arrive au bout de nos combats...

Dans un désir avide
De fausses certitudes,
Au cœur de l'inquiétude
Et de la peur du vide.

Car s'il est des douleurs dont on renie l'emprise,
Bien d'autres nous fascinent qui nous font sentir
Un lien qui nous maintient, au fil de nos soupirs,
A l'ombre d'un abîme où tant d'amour s'épuise.

Et la page du temps, qui passe et s'évanouit,
Se remplit de chimère illusoire et figée
Qui remplace, à l'envi, trop de Bonheur gâché
Par ce qu'hier ou demain nous suggère aujourd'hui :

De nostalgies frustrées... en vœux inassouvis,
Paradis d'artifice aux illusions si brèves ;
On enlaidit son âme, on ne vit pas ses rêves
S'il faut rêver sans fin... pour embellir l'ennui.

Et s'il existe encore un manque à nos désirs,
On recherche souvent ce qu'on a sous la main
Aux sources du passé, ou vers des lendemains,
Alors que le présent préparait l'avenir.

L'autre côté, pourtant, n'est pas toujours plus beau
Et l'on oublie l'Amour qui remplit nos maisons
En portant nos regards au bord de l'horizon,
Pour découvrir trop tard ce qu'on perdra trop tôt.

Blottie dans un chaos de peine et de chagrin,
La joie meurtrie succombe au poids de ces années
Qui creusent leur chemin sans jamais s'effacer
Au fond de nos esprits, marqués par nos destins.

C'est tout un pan de vie, ainsi, qui disparaît
Dans notre histoire usée, à force de vieillir,
En portant le fardeau de tant de souvenirs
Ou de souhaits secrets, sans espoir de succès...

Dans un désert aride
Empreint de solitude,
De la folle inquiétude,
Et de la peur du vide...





 

 

 

 

 

 

 

 

 

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