Les grandes
questions...
Je n’avais pas
huit ans... mais j’avais réfléchi...
En cherchant l’harmonie... et le sens de la vie !
J’avais compris,
je crois, que tout n’est qu’éphémère ;
Qu’un jour est bien fini quand s’éteint sa lumière...
Alors j’me suis
posé tout un tas de questions,
Pris des
résolutions, avec obstination !
J’me suis
dit : « Je vivrai, avant d’être grand-père,
Des années sans
l’remord d’avoir rien osé faire ! »...
Passés mes
dix-huit ans, j’me suis dit : « C’est l’moment
De prouver à tout
l’monde, à présent, qu’je suis grand...
Assez grand, en
tout cas, pour tout ce qu’on assume...
Avant de n’plus
rêver que d’un bonheur posthume ! ».
J’ai cherché le
chemin de la prospérité
En me disant
surtout qu’il doit bien exister
Quelque part un
moyen de trouver la fortune,
D’être assez
riche’ sur terre’, sans atteindre la lune...
C’est ainsi qu’j’ai
appris le sens des libertés :
J’voulais pousser
les murs qui pouvaient m’limiter !
Pourtant, je
sentais bien qu’il manquait quelque chose !
J’étais
insatisfait... parfois triste ou morose...
J’me suis dit : « J’ai compris !
C’est
à moi de changer
Si
j’veux changer ma vie
Avant
de la gâcher ! »...
Et j’aurais pu réduire’ le bonheur au plaisir
En m’disant : « Être bien, c’est l’contraire’ de souffrir...
C’est un état d’esprit et même, un état d’âme...
La douleur, c’n’est pas bon ! Ça rend les êtres’ infâmes ! »...
J’ai réfléchi encore et c’est là qu’j’ai pensé :
« A quoi bon du plaisir quand on perd la santé ? »...
Alors j’ai fait du sport et j'aurais fait peau neuve
Avec mon cœur vaillant que j’ai mis à l’épreuve...
Il me fallait
aussi un lieu où m’reposer
De tant d’efforts
et puis, où pouvoir m’abriter...
Et j’me suis mis
en quête’ d’une’ belle’ villégiature,
D’un vrai toit
pour ma tête enivrée d’aventures...
Il me manquait pourtant ce qu’on peut espérer
Quand on a des
années à vouloir partager :
J’ai recherché
l’âme’ sœur et, dans ses yeux, la flamme
Qui pouvait
m’assurer qu’elle’ deviendrait ma femme...
Puis on a conjugué
à deux le verbe aimer,
Au pluriel désormais ! C’était bien singulier
De penser tous les
jours qu’un cœur était si tendre
Au creux de son
amour et nous, seuls à l’entendre !
J’me suis dit : « J’ai tout pris
De
ce qu’on peut rêver,
De
ce qu’offre la vie...
Avant
de la quitter ! »...
Mais ‘y’avait
comme un blème’ : j’étais insatisfait !
C’était plus fort
que moi ! je n’faisais pas exprès
De m’poser des
questions qui restaient sans réponse...
Si j’avais
lanterné, il était temps qu’je fonce !
J’ai dit à ma
compagne : « Être un peu plus que deux,
Ça nous rendra
« nombreux » et sûr’ment plus heureux ! »...
Alors on a pensé
qu’il n’y aurait pas qu’les pierres
A se souve’nir de
nous quand on s’ra sous la terre...
On sait bien
qu’ici-bas rien n’est jamais parfait,
Qu’on n’fait pas
tout c’qu’on aime’... Mais aime’-t-on tout c’qu’on fait ?
Est-ce’qu’on peut
ce qu’on veut ?... Est-ce’qu’on veut ce qu’on peut ?
Faut-il vouloir
beaucoup pour obtenir un peu ?
Là j’ai fait le
bilan et puis, tout me revient :
J’ai noyé du
chagrin sous les pluies du destin...
J’ai glacé mon
ardeur... loin... dans les neiges’ de l’âge...
Me sachant
« de passage’ », je suis devenu sage !
Au soleil de mes
jours, j’ai brillé quelquefois...
J’ai semé des
bienfaits dans ma course’... parfois pas !
Aux feux de ce
parcours, j’ai brûlé quelques joies
Et mon cœur se
battra jusqu’au bout du combat...
J’me suis dit : « Si c’est vrai
J’me suis dit : « Si c’est vrai
Qu’on pourrait subsister...
Ou revivre un « après »,
Il faudrait y penser ! »...
Puisqu’aux yeux de
la foi, seul l’Amour restera !
Que Lui seul franchira la mort qu’on voit devant,
Que le temps de
souffrir... c’était le temps d’avant !
Que tout commence
après : où finit l’existence !
Je me dis : « J’ai compris !
Ce qu’on peut espérer
Par-dessus ses envies,
Au lieu d’y résister ! »...
Il faut juste grandir pour sortir de l’enfance
Et, pour s’approfondir, endurer des souffrances
Quand ce qui nous
emporte est un peu notre chance
Qui nous apporte enfin sa réponse au silence !
Oui, je crois que la vie prend toute’ sa liberté
Où la prospérité
devient postérité...
Que rien n’est
terminé, qui a pu exister...
C très beau je me vois à travers ce que t écris vraiment ça me touche
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