samedi 18 août 2018

VERS LA LUMIÈRE...

Il voulait mieux faire...

Oooh ! Jean est bien triste, aujourd’hui ! Il vient d’aller voir son méde’cin...
Le diagnostic est dur pour lui ! Il n’l’imaginait pas à c’point !
Il lui reste encore’ quelques mois ; au pire’, quelques semaines’ à peine !
Il a l’impression d’avoir froid : à l’intérieur, il est comme’ blême !

Soudain, il lui arrive un flash : partir si vite, il n’peut pas... Non !
Il se souvient de mots qui fâchent’, qu’il a proférés sans pardon !
Il pense aussi à tout ce vide’ qu’il aurait voulu mieux remplir ;
Dans sa vie, tout c’qu’il n’a pas fait ! ou qu’il aurait pu réussir !

Le voilà debout chez son ex ; il a pensé s’mettre à genoux !
Sans faux semblant et sans prétexte, il voudrait qu’elle’ l’écoute’ surtout !
Pour une’ fois il est sans discours, sans recours, le temps est trop court... !
Il lui parle’ d’un ancien amour, des beaux jours et de son cœur lourd !

Et il ajoute’ : « Faisons la paix ! On n’va pas se quitter comme’ ça !
Parce’ que cette’ fois c’est pour de vrai ! Il n’y’aura plus de prochaine’ fois ! »
Il lui dit tout ce qu’il regrette et aussi ce qu’il n’regrette’ pas...
Les bons moments, les jours de fête et leurs bambins beaux comme’ des rois !

Il dit qu’il aurait dû mieux faire,
Qu’il était l’champion d’ses galères !
Que c’est trop tard, de toute’ manière,
Puisqu’on n’revient pas en arrière !
Mais qu’il y’a toujours des poussières...
Qui nous cachent’ des jours de lumière !

Plus loin et juste un peu plus tard, il explore encore’ sa mémoire...
Il repense à quelques amis qu’il a pu « trahir », quelque part...
Toutes’ ces belles’ âmes’ qu’il a perdues, sachant qu’il les aimait quand même !
Qu’on n’peut pas être plus déçu que de la part de ceux qu’on aime !

Il se revoit ‘y’a des années là, dans la maison familiale :
Il voit sa sœur aînée, son frère... et des journées assez banales...
Il ne sait plus pour quelle’ raison le contact a été rompu !
Qu’est-ce’ qui fait quand on s’voit plus vieux, qu’un vœu d’enfant, ça ne compte’ plus ?

Il pense à Pierre’, son p’tit dernier, qui a tant souffert d’un divorce
Pour ses parents et puis après... qui a manqué ses propres noces ;
Il sait le poids qu’il a gardé sans qu’des adultes’ s’en soient douté !
Et qu’il croit avoir tout raté car tout ça l’aurait condamné !???

Il revoit Marie, sa plus grande’ qui a quitté tôt la maison !
Qui s’est rendue à sa demande dans des missions pour les Nations.
Est-ce’ qu’elle’ cherchait à s’évader de sa famille’ décomposée ?
Est-ce’ qu’elle a pu se retrouver pour enfin seul’ment se poser ?
  
Il pense qu’il aurait pu mieux faire...
Qu’il pouvait être un meilleur père !
Que c’est trop tard, de toute’ manière...
Puisqu’on n’revient pas en arrière !
Mais qu’il y’a pourtant des poussières
Qui nous gâchent’ autant de lumière !

Il est ici, dans son appart’, il a réuni ses trois « loups » !
En chef de meute, avant qu’il parte, il veut les rassurer sur... tout !
C’est un passage à sens unique qu’il tient à leur montrer, sans doute :
« La vie, c’est tragique ou magique’, suivant qu’on l’aime ou la redoute ! »...

C’est c’qu’il leur dit en résumé... Il ne peut sûr’ment pas s’tromper !
Puisqu’il est près de la quitter, après l’avoir tant consumée !
Il n’a plus l’temps juste’ de tricher, n’ayant plus celui d’s’ajuster !
Ce qu’il peut dire ou bien penser, c’est vraiment sa pure’ vérité !

Alors il déploie tout son cœur, il n’a plus peur de se livrer !
Et c’qu’il dit, c’est pour leur bonheur ! de leurs malheurs... les délivrer !
Il aime’rait bien pouvoir faire’ plus ! mais il n’a pas tout ce pouvoir !
Il a l’énergie de l’espoir de faire’ « mieux » avant son « départ » !

A présent il est au cime’tière’ devant la tombe’ de ses parents.
Leurs photos ont l’air tell’ment claires’ sur la pierre’ qu’il les voit dedans !
Il éclate en sanglots et puis... il balbutie oh ! quelques mots...
On pourrait entendre un « merci ! » ou un « pardon ! » mais rien de trop !

Il leur dit qu’il voulait mieux faire,
Qu’il voulait tant les rendre fiers !
Que c’est trop tard, de toute’ manière,
Puisqu’on n’revient pas en arrière
Mais... qu’ils l’accueillent’ à leurs « frontières » !
Pour le mener vers la lumière !

Et il leur dit : « Attendez-moi ! Oui ! comme au jour de ma naissance !
Je sais trop c’qui est derrière’ moi... mais devant, c’est vers vous qu’j’avance !
Si vous êtes là dans le silence’, je vous l’demande : « Excusez-moi ! »
Je n’ai pas construit l’existence’ que vous m’prépariez pas à pas !
Pourtant j’ai souvent fait d’mon mieux
Jusqu’à ce jour... j’l’espère un peu ! »

« Je voulais porter vos bannières !
Et j’ai toujours voulu vous plaire !
Si c’est trop tard, de toute’ manière,
Pour des heures’ entières’ à refaire,
Ô inspirez-moi les dernières !
Et portez-moi dans vos prières ! »

Le temps est passé ! il passera !
Quelques journées puis quelques mois...

Depuis, Jean se sent plus léger... Il vient de revoir le méde’cin :
Le diagnostic aurait changé ?! Est-ce’ qu’en fait, il revient de loin ?
S’il y’a des miracles’ ? Il le croit ! Puisqu’il oublie d’être ombrageux...
Peu importe où ça finira ! à l’intérieur, il se sent mieux !

Il a fait ce qu’il devait faire
Pour son... « prochain anniversaire » !
Et dans son cœur tout est plus clair,
Comme’ ses derniers gestes’... Il l’espère !
Car si ces heures’ sont les dernières,
Qu’elles’ soient couronnées de lumière !

Et il se dit : « J’ai fait d’mon mieux...
Ces jours derniers... J’l’espère un peu ! »







 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

lundi 13 août 2018

YAVÈKA !

Yavèka !


Les conseilleurs ne sont pas les payeurs ! ni les suiveurs ? Tiens ! même’ pas peur !
Ils vous saoulent’ avec leurs humeurs ou leurs « lueurs »... et c’est un leurre !
C’est surtout que leur intention, c’est... d’imposer leur opinion !
Quand, de cent façons, ils diront :

Yaka... ci ! Yaka... ça !   
Yaka, oui ! Yaka, quoi !
Y’a d’l’espoir !!! Yaka voir !!!
Yaka croire’ ! Va savoir ?
Et ça vient craquer votre histoire :
Yavèka !... 
Yavèka ?... 
Yavèka !

Ils vous enrôlent’ dans leur jeu drôle... et votre « Je » devient le leur !...
Fauteurs... menteurs ? Cherchez l’erreur ! A quelle hauteur est votre cœur ?
S’il bat pour vous, y’a rien à faire’ ! S’il devient fou... c’est votre affaire !
Mais qui fait quoi dans cette’ galère’ ? Qui prospère’ sur nos laisser-faire ?

On te dit : « Fonce ! »... est-ce’ que tu cours ? On te dit : « Vole’ ! »... qu’est-ce tu prends ?
Même’ si t’en prends que pour six mois... dis-moi ! c’est trop de « mauvais plan » !...
Comprends plutôt ce qui t’arrive’ : dès qu’on te prive’ de liberté,
Lorsque ta volonté dérive’... tu perds ta personnalité !

Y’a pas de règle et pas de livre où toutes’ les consignes’ s’raient limpides !
En étant faible, on est comme « ivre »... et ce qu’on signe est un suicide !
On oublierait souvent de vivre en se « violant » pour plaire aux autres !
Et on n’verrait même’ plus rien d’autre en les voyant comme’ des apôtres !

Est-ce’ que c’est bien ce qu’on désire ? Est-ce’ que c’est mal, quand on délire ?
Et qui peut choisir votre ave’nir ? C’est personne ! On n’va pas s’mentir !
Mais que font les béni- oui-oui qui vous disent’ : « Oui ! » en pensant : « Non ! » ?
Ils soutiendront qu’ils vivent’ leur vie quand votre emprise est leur prison !

Ils ont besoin de conseilleurs pour être enfin des « followers » !
Ils ont besoin de ces tuteurs ou d’une’ rumeur, à la rigueur...
C’est surtout que leurs intentions vont s’conformer aux opinions
Qui, de cent façons, leur diront :

Yaka... ça ! Yaka ! si...
Yaka !... quoi !  Yaka ! Oui !
Y’a d’l’espoir ? Va savoir !  
Yaka croire ! Yaka voir !
Et ça va traquer leurs déboires :
Yavèka !... 
Yavèka ?... 
Yavèka !

Le monde est plein de ces grands soirs où on veut voir dans ses miroirs
Ce qu’on prend pour des trajectoires’ qui nous conduisent’ à des « victoires » !
On pourrait s’dire’ qu’on a trouvé le moyen de tout prendre en mains
En s’inspirant des « grands destins » alors qu’en fait on n’en sait rien !

On n’sait rien du lende’main qui vient ni de la suite à lui donner !
Avant d’faire’ comme’ certains voisins quand on pense’ qu’ils ont bien tourné !
Quitte à devoir s’abandonner, on est prêt à tous les conseils ?
Conseils de guerre : « Va ! ‘Faut y’aller... ! »... mais qui sait qui tire’ les ficelles ?

Confier son âme à des vandales’, c’est l’exposer à leurs scandales !
Quelquefois c’est notre idéal qui s’écroule’ sur ces champs d’bataille !    
On voit des gens creuser leur tombe en s’disant juste’ qu’ils taillent’ leur route !
Alors qu’c’est parfois leur joie d’vivre’ qui meurt ! ou succombe à leurs doutes !

Si tout est dit, qu’est-ce’ qu’on peut faire ? à part... faire’ tout c’qu’il faudrait faire !
Eh ! Les chemins du Paradis sont souvent déviés vers l’enfer !
Est-ce’ qu’il faut qu’on ait bien souffert pour savoir c’qu’on devrait savoir ?
Mais qui peut lire à ciel ouvert l’itinéraire’ dans le brouillard ?

On peut tenter le coup d’poker ou s’contenter d’un p’tit « joker »...
On pourrait bien s’laisser toucher par les mots d’« expert » d’un confrère...
On prend l’pari qu’il a raison ! Sauf en cas d« meilleure opinion » !
Et pourtant... ses mots nous suivront :

Yaka... ça ! Yaka ! Oui !!!
Yaka !... quoi ! Yaka ! Si !!!  
Yaka croire ? Y’a d’l’espoir !  
Va savoir... Yaka voir !
Et ça va braquer nos mémoires :
Yavèka !... 
Yavèka ?...
Yavèka !

Les conseilleurs ne sont pas des acteurs... mais des auteurs ! Cherchez l’erreur !
Meneurs... fraudeurs ? Tiens ! même’ pas mal !!!? De quelle’ douleur avez-vous peur ?
Y’a mieux à faire’ ? C’est leur question !!! Et vous saurez leur dérision 
Quand, après coup, ils vous diront :

Yavèka... !
Yavèka... !
Yavèka... !!!




 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

samedi 4 août 2018

ILLUMINÉ !


L’illuminé...


C’était l’illuminé notoire
Qui prétendait, non sans histoire,
Nous éclairer... ayant « capté »
Des lumignons de vérités...

Être illuminé ? Je veux bien !...
Lorsqu’on sait... ou on se souvient
Qu’on est profiteur de lumière
Sans même en produire’ la matière...

Mais, la tête au cœur des nuages,
Il aimait croire à ses mirages,
Oubliant jusqu’à l’entonnoir
« Sous lequel » il broyait du noir...

C’est la vertu du condamné :
Vivre sa chimère... enfermé ;
Prisonnier de quelques croyances
Assénées avec arrogance !

Or, dans la moindre incandescence,
Il discernait des « quintessences »,
Transcendant le sol, à ses pieds,
En se hissant sur ses souliers.

Cela prouvait qu’il n’était pas
Aveugle né, et ça se voit !
Pourtant, l’esprit qu’il voulait faire,
Le pouvait-il, n’en montrant guère ?

Chercher sa flamme est une « gageure » !
Et ça, pour un peu, je vous jure
Qu’il n’en fut pas fort habité,
Etant éteint... plus qu’« allumé » !

Il croyait cerner l’horizon,
D’un regard, mais sa conviction
N’était qu’une’ vaine exubérance
De déraison... et suffisance.

Dès lors... comment ôter le voile
A celui qui voit des étoiles
Au plafond de ses opinions,
Sans daigner les mettre en question ?

On est ébloui, dans la nuit,
Où n’est pas d’or tout ce qui luit !
(Comme un papillon éphémère,
Brûlant ses ailes’... aux lampadaires !)

Et le danger, c’est bien qu’on prenne
Ses impressions pour des lanternes !
En se fardant du sentiment
Que ça paraît très convaincant !

Derrière un apparat clinquant,
Réside un vrai doute’, cependant :
Que, sous des paillettes’ en grand nombre,
Se cachent’ des peines’ ou des pénombres...

Car, oui ! dans la lumière’ factice
De dérisions et d’artifices,
Qui voudrait croire à l’illusion
Qu’il « peut bronzer sous un néon » ?

Le danger, c’est de succomber
Au charme d’un illuminé,
Lorsqu’il évoque’ des tas d« histoires »
Avec l’éclat d’une grande’ victoire...

Pourtant, c’est cette’ poudre’ qu’il étale,
(Aux yeux de qui trop s’en régale)
Qui pourrait bien le faire’ passer
A son tour, pour l’illuminé
Prétendant avoir su « capter » ...

De grands éclairs de vérité !

...................................... à J. de La Fontaine