mardi 18 septembre 2018

ORGUEIL OU JALOUSIE ?

Orgueil ou jalousie... (version 2018)

                                  
Pour être « le premier » que ne ferait-on pas,
Lorsqu’on choie son image ou sa réputation
Au grand dam de ses pairs et qu’on mène un combat
Qui n’a de vocation que de faire impression ?!

Pour blâmer (sans vergogne...) en vue de « dominer »...
Brandir la calomnie comme une’ verrue piteuse...
Pour supplanter quelqu’un ou pour le dénigrer,
On vous passe en revue ses failles’ les plus honteuses...

Par l’ironie, la ruse ou la diffamation,
Pour atteindre la gloire ou la suprématie,
On prend des airs souve’rains mais on n’fait qu’illusion
En cherchant pour support l’« effondrement d’autrui » !

On tend à l’excellence... ou la postérité !
Sans se rendre bien compte, à ce jeu déloyal,
Qu’on met juste en avant « sottise et fatuité »...
Au lieu de cultiver des vertus conviviales !

Et que récolte-t-on
Sur ce qu’on a détruit ?
Orgueil ou jalousie,
Qui leur donne’ra raison ?

On use’rait quelquefois d’artifices’ insensés
Pour paraître meilleur ou valoir plus que d’autres,
Exhiber sa superbe en pans de vanité
Qui n’attirent’ bien souvent que de « mauvais apôtres ».

On a le cœur géant, béant comme un fossé
Que plébiscitent’ alors, béats d’exaltation,
« Flagorneurs complaisants » ou « flatteurs compassés »
Aux propos distillés... avec ostentation...

Cabotin, m’as-tu-vu, démagogue à souhait !
On se rend désinvolte et, pour mieux « parader »,
On se gave’ de ses mots, ses prouesses’ et ses faits,
De fausse exubérance ou de calme emprunté...

Pour séduire et pour plaire avec autorité,
On exploite un savoir péremptoire ou enviable,
S’adonnant à l’esbroufe en toute impunité,
En affichant l’aplomb d’un expert estimable.

Et que récolte-t-on
De ce qu’on a trahi ?
Orgueil, ou jalousie,
Qui en sait la raison ? 

On prétend au mérite... à la reconnaissance...
Présomptueux en diable... autant que c’est factice !
Et pour s’en délecter, grisé par cette’ prestance,
On ne renonce’rait pas à quelques sacrifices !

Pour plaire et pour séduire on se livre à l’envi
Aux regards éblouis par des rodomontades !
Et on offre en pâture à « qui pleure ou qui rit »
Un spectacle inventé pour briller en façade.

On prend un air affable, amène ou secourable
Et pour s’auréoler de considérations,
On déploie des efforts souvent considérables,
Usant de modestie... pour capter l’attention...

Tous les moyens sont bons pour louer son ego,
Du sourire enjôleur aux fous rires’ contagieux,
Du moment qu’on reçoive un indice en écho
De succès ou de chance à ce jeu prétentieux.

Mais que récolte-t-on
De piètres comédies ?
Orgueil ou jalousie,
Qui en perd la raison ?

C’est peut-être parfois sur de vilaines’ blessures
Qu’on redécouvre un jour avoir manqué plus tôt
De tendresse et de gestes ou de mots qui rassurent
Et qu’on veut rattraper ce qui faisait défaut ;

C’est souvent pour calmer son angoisse ou sa peine
Qu’on essaie de forcer « crainte ou admiration » :
Pour offrir à l’enfant que l’on a dans ses veines
Ce qu’il n’a pas connu d’estime ou d’affection.

Avec un cœur d’adulte, et des moyens aussi,
Les regrets qu’on nourrit ne s’apaise’ront jamais
Avant que le soleil mette un terme à la nuit,
Puisque sur les rancœurs ne fleurit pas la paix.

Pour être le premier on oublie le bonheur !
Et qu’on ne construit rien pour vaincre ou se venger :
Si on peut redresser sans regret ni rancœur
Quelques ruines’ dans son cœur, c’est d’en avoir chassé

Orgueil et jalousie...

C’est d’en avoir chassé

Orgueil et jalousie !


(A Molière...)




                                               



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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