Pour être « le premier »
que ne ferait-on pas,
Lorsqu’on choie son image ou sa
réputation
Au grand dam de ses pairs et qu’on
mène un combat
Qui n’a de vocation que de faire
impression ?!
Pour blâmer (sans vergogne...) en
vue de « dominer »...
Brandir la calomnie comme une’ verrue
piteuse...
Pour supplanter quelqu’un ou pour
le dénigrer,
On vous passe en revue ses failles’
les plus honteuses...
Par l’ironie, la ruse ou la
diffamation,
Pour atteindre la gloire ou la
suprématie,
On prend des airs souve’rains mais
on n’fait qu’illusion
En cherchant pour support l’« effondrement
d’autrui » !
On tend à l’excellence... ou la
postérité !
Sans se rendre bien compte, à ce
jeu déloyal,
Qu’on met juste en avant « sottise
et fatuité »...
Au lieu de cultiver des vertus
conviviales !
Et que
récolte-t-on
Sur ce
qu’on a détruit ?
Orgueil
ou jalousie,
Qui
leur donne’ra raison ?
On use’rait quelquefois d’artifices’
insensés
Pour paraître meilleur ou valoir
plus que d’autres,
Exhiber sa superbe en pans de
vanité
Qui n’attirent’ bien souvent que de
« mauvais apôtres ».
On a le cœur géant, béant comme un
fossé
Que plébiscitent’ alors, béats d’exaltation,
« Flagorneurs complaisants »
ou « flatteurs compassés »
Aux propos distillés... avec
ostentation...
Cabotin, m’as-tu-vu, démagogue à
souhait !
On se rend désinvolte et, pour
mieux « parader »,
On se gave’ de ses mots, ses
prouesses’ et ses faits,
De fausse exubérance ou de calme
emprunté...
Pour séduire et pour plaire avec
autorité,
On exploite un savoir péremptoire
ou enviable,
S’adonnant à l’esbroufe en toute
impunité,
En affichant l’aplomb d’un expert
estimable.
Et que
récolte-t-on
De ce
qu’on a trahi ?
Orgueil,
ou jalousie,
Qui en sait
la raison ?
On prétend au mérite... à la
reconnaissance...
Présomptueux en diable... autant que
c’est factice !
Et pour s’en délecter, grisé par cette’
prestance,
On ne renonce’rait pas à quelques
sacrifices !
Pour plaire et pour séduire on se
livre à l’envi
Aux regards éblouis par des
rodomontades !
Et on offre en pâture à « qui
pleure ou qui rit »
Un spectacle inventé pour
briller en façade.
On prend un air affable, amène ou
secourable
Et pour s’auréoler de considérations,
On déploie des efforts souvent
considérables,
Usant de modestie... pour capter l’attention...
Tous les moyens sont bons pour
louer son ego,
Du sourire enjôleur aux fous rires’
contagieux,
Du moment qu’on reçoive un indice
en écho
De succès ou de chance à ce jeu
prétentieux.
Mais
que récolte-t-on
De
piètres comédies ?
Orgueil
ou jalousie,
Qui en
perd la raison ?
C’est peut-être parfois sur de vilaines’
blessures
Qu’on redécouvre un jour avoir
manqué plus tôt
De tendresse et de gestes’ ou de
mots qui rassurent
Et qu’on veut rattraper ce qui
faisait défaut ;
C’est souvent pour calmer son
angoisse ou sa peine
Qu’on essaie de forcer « crainte
ou admiration » :
Pour offrir à l’enfant que l’on a dans
ses veines
Ce qu’il n’a pas connu d’estime ou
d’affection.
Avec un cœur d’adulte, et des
moyens aussi,
Les regrets qu’on nourrit ne s’apaise’ront
jamais
Avant que le soleil mette un terme
à la nuit,
Puisque sur les rancœurs ne fleurit
pas la paix.
Pour être le premier on oublie le
bonheur !
Et qu’on ne construit rien pour
vaincre ou se venger :
Si on peut redresser sans regret
ni rancœur
Quelques ruines’ dans son cœur, c’est
d’en avoir chassé
Orgueil et jalousie...
C’est d’en avoir chassé
Orgueil et jalousie !
(A Molière...)
(A Molière...)
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