Pour les rappeurs rageurs...
(Et les chanteurs un peu hâbleurs...
Un peu frimeurs... un peu râleurs...)
A
chaque’ fois que j’monte’ dans mes tours...
J’tiens
des discours et, c’est balourd,
J’prends
tout de haut...
J’prends
tout de haut !
« Ou je m’éclate’ dans l’marigot
Ou j’m’y écrase’... le
moral à zéro !
Et c’est
bien pour ça que j’m’accroche
A mes
délires’... eh oui ! C’est moche !
Et je
m’accroche à mes « dictons »
« Bidon »
« Bidon »
Comme à
mes colères’ de bouffon,
De bad’boy,
de mauvais garçon...
Comme’ si,
parfois, je manquais d’air...
Je fais
du buzz... ‘Y’a pas d’mystère ! »
(Fin de
l’interview du rappeur...)
Avis à
tous les auditeurs :
Est-ce’ que
c’est bien ce qu’on entend
Sans
cesse et, même’, sans ménage’ment,
Au cœur
du rap, quand il dérape et nous attrape et nous décape
A grand
renfort de décibels... qui nous caressent’ avec la râpe
De mots
rebelles’ et batailleurs ?
Est-ce’ que
ça rend le monde’ meilleur,
Ces « mots
de malheur » de rappeurs ?
Pourtant,
j’vois dans leurs commentaires
Un défi de lumière « éclair » ;
Au lieu
de mordre la poussière
En
m’retrouvant le cœur amer,
J’y
réagis à ma manière !
Alors, je
râpe’ bien à l’envers :
Tous les
clichés, les cris pervers et les refrains les plus primaires
D’un rap qui
tape’ sur nos galères’, je les dirais pour la première
Ou pour
la « der des dernières’ guerres »
De tous les rappeurs en colère
Et de leurs discours délétères !
Et de leurs discours délétères !
D’ailleurs,
croient-il qu’ils pensent’ pour moi... quand mes pensées, restent sans voix ?
Le rap et
moi... ça n’le fait pas, quand leurs pensées ne m’parlent pas !
Mais que
dit le rap, trop de fois ?
Et
qu’est-ce’ que je fais là, déjà ?
Quelle
est ma foi et mon combat ?
Eh
bien ! Je veux dire’ c’que j’ose’ là,
Et c’que le
rap ne m’apprend pas, quitte à dénoncer ses plagiats !
Et ses
clichés qu’on prend pour soi,
Que des
rappeurs braillent’ ou aboient,
Eh bien
voilà : j’les sais déjà !
Mais je n'descendrai
pas plus bas...
En vous disant
c’qu’ils disent’... ou pas...
Et j’pourrais vous confier tout ça :
« De là-haut, j’ai des
flashs... et j’vois
Des
cadors sans remords et cousus de fils d’or...
Des
manitous d’la manigance et des contrats « record » ;
Les
argentiers, rois d’l’univers... que rien n’arrête’ dans leur conquête...
Qui
se paient sur le dos d’la bête,
Et
sont « honnêtes’ » (???) tant qu’on accepte
Leurs
voies suspectes !
J’ai
vu le dévolu qu’ils jettent’ sur tous les bas d’laine’ qui s’y prêtent
Et
tant de moutons qu’ils « soumettent’ »... et des pigeons, pour
quelques miettes,
Qui
viennent’ picorer dans leurs mains un poison fou qui les endette !
J’vois
des gamins sans réflexion et des larbins, sans réaction !
J’vois
des patrons sans compassion mais jamais sans compromission,
Pas
trop disposés à donner
La
moindre chance aux salariés de se hisser à leurs côtés...
(Même’ s’ils
vous jurent’ bien leurs Grands Dieux
Qu’ils
sont ouverts et généreux comme’ des bienfaiteurs bienheureux,
On
comprend vite’ qu’ils sont très loin de lâcher une heure’ de croisière
Contre
un peu moins d’misère’ sur terre,
Dans
la masse « ouvrière » !)
J’vois
des esprits sectaires’ et, comme on dit, des « fonctionnaires
Qui
n’fonctionnent’ bien qu’entre eux » lorsque, pour vous, c’est la bannière !
J’vois
comme’ des loups dans les tanières’ : des hommes’ d’affaires
Pleins
d’bonnes’ manières’ en la matière’ mais sans vergogne et sans barrière...
Pour
dévorer les p’tits chape’rons, bien trop mignons, sans protection...
Et
puis... si bons... « garnis de ronds » !
Je
vois les « stars de la mallette’ » : des vrp et leur mal-être,
Entreprenants
comme’ des belettes...
Qui
vous imposent’ une haleine’ pleine’ de café noir et d’anisette,
En
vous vantant le vent qu’ils vendent’, après des rafales’ de sornettes !
Ils
vous fourgueraient leurs gamètes’, avec la peste, oui ! s’il en reste...
Et
la potion, juste « en option » qui, soi-disant, vous en déleste...
J’vois
des représentants d’la Loi, lorsqu’ils s’emploient à faire’ des croix,
Sans embarras,
Sur leurs carnets d’B.A.,
Sans embarras,
Sur leurs carnets d’B.A.,
Même’ si, vraiment, ça n’les vaut pas !
Et
j’vois des p’tits terminators qui ne leur vouent que des remords...
Jouer « au plus fort »... leur faire un sort, pour faire un
score...
Ou
bien qui jouent avec la mort,
Comme’
d’un décor... Et quoi encore ?
Qui
a raison quand il a tort ?
... Quelques
rappeurs, un peu casseurs, un peu voyous, un peu rageurs ?
Des
meneurs qui n’sont pas meilleurs que tous les buzz qui font leur beurre...
Ou
des chanteurs, un peu hâbleurs,
Un
peu frimeurs,
Un
peu râleurs ?
A
chaque’ fois que j’monte’ dans mes tours...
J’tiens
des discours assez balourds,
J’prends
tout de haut...
J’prends
tout de haut !
J’ai
croisé tant de trublions : des militants de l’inflation
Qui
refont la Révolution, calés au fond de leurs chaussons ;
Casés
en bourse et pleins d’actions... bien allongés sur leurs millions...
Pendant
qu’les Nations les hébergent’ ou font mention d’leur progression,
Sans prévision de rémission !
J’ai
vu des industries pourries juste exploiter des malfaçons
Ou
l’obsolescence’ programmée des objets qu’on nous fait ache’ter,
Dont
on n’a seul’ment pas besoin ; qu’il est d’bon ton de posséder...
Tel un totem ou un trophée... un besoin d ’électricité
Qui
nous branche à la Société !
J’ai
vu des guerres’ économiques
Jamais
claires’ ni écologiques...
Quand
les marchés nous font marcher et nous minent’ à les accepter
Comme un
tribut d’modernité... un attribut d’humanité ;
La
concurrence impitoyable... aussi sauvage’ que déloyale,
Incluant toutes’ parts inégales’... entre un Seigneur et un vassal...
Entre
un magnat, roi d’ses billets et des valets, juste à ses pieds,
Qui
rampent’ au fond de ses palais
(Sous ses fortunes’ accumulées... ses offres dures’, ses coffres forts...).
On voit des états dépassés, reclassés « gardiens du Trésor »...
Des syndicats qui ont du poids quand, pour y souscrire, on y croit
Comme
on croit à son territoire, en oubliant tout c’qu’il n’est pas :
« Juste
un lieu pour se replier, un espace où se confronter...
L’occasion de
manifester un prétexte à tout contester,
A
grands coups de protestations... sans raison, ni modération ;
La tentation des divisions... ou le rejet des opinions :
De vieux démons... qui tournent’ en rond ! »
La tentation des divisions... ou le rejet des opinions :
De vieux démons... qui tournent’ en rond ! »
J'ai vu des cas, en religion,
De faux dévots, de vrais pédos...
Et
des bigots un peu cabots, un peu cathos... « bien comme il faut ! »...
« Un ancien
pape’, très encerclé !!! ? Et le nouveau... très emballé ? !!! »...
Certains
prêcheurs pleins de courroux ; certains gourous pleins de péchés,
Comme’ le
diraient quelques corbeaux, mal à propos ou à vau-l’eau...
Des détracteurs de tous les mots...
Annonciateurs
d’apocalypse...
Ou pourfendeurs de tous les vices ?
Mais
pas des leurs ! Eh non ! J’en pleure !
Je vois des pros de l’inaction cultiver la « désambition »...
Jamais
coupables de marasme, ou simplement pas concernés
Par
la vie qu’ils passent’ en fantasmes’... ou qui leur passe’ra sous le nez...
Ils
sont médaillés des salons : « champions des bâilleurs débraillés » :
Rois
des tireurs sur tire’-bouchon... experts en bières’ et canapés...
Et
le programme’ de leur journée, sans bouger, c’est l’« programme’ télé » !
Ils
oublient la couleur du ciel, qu’ils n’ont même’ pas vu grisailler,
Vu qu’les traînées qu’on nous y met, ma foi ! ils ne les voient même’ pas !
« ‘Y’a plus d’saison, ni d’horizon ! » : on n’a jamais si bien dit ça !!!
J’ai
vu des bobos faire’ les beaux : des « pas fauchés » de chez « Fauchon » ;
Des
« pas ruinés » de chez « Ruinart »... sur du caviar... non,
mais pardon !
Qui
se lâchent’ « cash » pour qu’on le sache’... et ça, ça « crache » ou bien, ça flaaashe !
Mais
ça fait « tache’ » qu’on s’le rabâche,
Lorsqu’épinglés par « la faucheuse’ », dans un grand clash, après le crash,
On
s’aperçoit qu’ils sont mortels... pas éternels ! Eh oui ! Ça gâche !!!
J’ai
vu des fachos très fâchés, très en furie, très en « Führer »,
Faucheurs de bonheur par malheur...
Facteurs
de peurs ! plus qu’eux, tu meurs !
Jeteurs
de sorts, ou pire encore’, semeurs de pleurs et de stupeurs ;
D’un magma de rancœurs vainqueur...
Parce’ qu’on
a volé leur « quatre heures » !
La
folle erreur !
La terreur ne fait qu’une horreur
La terreur ne fait qu’une horreur
De corps à cris... de cris en chœurs...
Et ses fruits sont ceux d’la douleur!
Et ses fruits sont ceux d’la douleur!
A
côté d’ça, très en deçà,
J’vois
des « rappeurs donner d’la voix » :
J’les
entends là, mais j’les sens pas...
C’est
pour ça que j’n’en parle’rai pas...
J’ai
beau me faire’ petite’ souris
Pour
épier leur moindre non-dit...
Ce
que leur fouette’ la queue d’leur chat,
Ne me touche’ pas... ou me laisse’ coi ? J’sais pas...
Ne me touche’ pas... ou me laisse’ coi ? J’sais pas...
‘Y’a
tell’ment plus urgent que ça !
‘Y’a
des torts durs et des tortures’, sans bravoure et, voire’, sans bavures,
La
morsure’ de quelques morts sûres !
‘Y’a des massacres’ « en corridas » et des spectacles de
combats...
Il
y’a des cruautés sans loi, soufflant le chaud et puis le froid ;
Éléphants
sans défense ; éléments de démence...
Excréments
de violence !!!
On connaît des quidams prêts à toutes’ les déviances...
Aux
dénis de défiance... aux défis d’insolence !
Engagés pour l’argent ; enragés... pour l’offense !
Affligeants
d’inconscience !
J’ai
vu l’indifférence adopter le silence...
Ou bien même’ l’arrogance aggraver les nuisances !
Et
s’en prendre à l’enfance !
Sans pudeur ni clémence !
Mais
garder sa distance avant qu’on la rattrape...
Dans
un vomi de rap...
Hurlé
par des vauriens... (ça craint !)
Qui
ne doute’raient de rien...
... Et
des râleurs, un peu casseurs...
Un peu frimeurs... un peu hâbleurs...
Qui
sont crieurs
De
chants d’aigreurs...
A
chaque’ fois que j’monte’ dans mes tours...
J’tiens
des discours assez balourds ;
J’prends
tout de haut...
J’prends
tout... de haut !
Non,
mais j’me sens morose,
Pour ne pas dire’ grand’ chose et, parfois, j’m’ankylose
En regardant tous ces braves’ gens
En regardant tous ces braves’ gens
Souffrant tell’ment d’être indigents
Pendant
qu’des courtiers, sans quartier, les taclent’ encore’ jusqu’en fin d’course,
Raclent’ à fond leur ultimes’ ressources’ et, pour un rien, les troussent’... en douce...
Et
puis les laissent’ là sans recours, sans secours mais pas sans secousse,
Se débattre avec leur débâcle
Se débattre avec leur débâcle
Où,
s’ils survivent’ aux pièges’ bancaires’, ils sont dans « la cour des miracles » !
Oui ! j’ai
vu tous ces actionnaires’ qui ne dirigent’ l’économie
Qu’en
spoliant nos économies
Et
qui n’voient le monde au travail
Que
comme un grand champ de bataille...
Une’ « pompe à pognon » sous pression...
Dont
nous ne serions qu’un boulon
Interdit de protestation, mais toujours bon pour le boulot !
Abusé, pour faire’ le renom
Des grands pontes’ bardés d’ambitions !
Je
vois les rentiers qui s’entêtent,
Qui
nous tiennent’ et qui nous inquiètent ;
Des tricheurs qui nous veulent’ honnêtes
Des tricheurs qui nous veulent’ honnêtes
Pour les servir dans leurs rackets’, sans états d’âme et sans mystère...
C’est comme une élite égoïste’ qui s’moque’ bien du sort de la Terre !
Tous ces parrains et leurs pantins qui s’en croient les propriétaires,
Tous ces parrains et leurs pantins qui s’en croient les propriétaires,
Tant
qu’leur empire est sans frontière ;
Ces
milliardaires’ opportunistes’ et de très loin entrés en lice,
Qui
sont très à l’œuvre en coulisses !
J’ai
vu des milliers d’leurs complices’ très dévoués à leur service,
Au
prix de milliers de sévices’ qu’ils distribuent en sacrifice
Dans
tous les pays ravagés par des progrès surtout factices
Qui
font des terres’ empoisonnées et leur lumière emprisonnée...
Sans
équité !
J’ai vu des contrées dévastées par une’ technicité viciée ;
Condamnées
à des pollutions assénées comme’ des solutions !
Et
j’ai vu des nations nuisibles’ à leurs propres populations...
Qui
sont trompées, sans conditions... ou dépouillées sans sommation...
Tout ça, au
nom d’la conjoncture : est-ce’ qu’on croit que ça nous rassure,
Puisque
c’est une’ pure imposture ?
Et
j’ai vu ça ! Oui ! ça, c’est sûr !
Des guerres’ dont l’argent est le nerf,
Comme’ c’est de
coutume, en enfer !
Je vois
des stratèges’ gestionnaires
De leurs stratagèmes’ sanguinaires...
Des
cadors sans remords et cousus de fils d’or...
Des
manitous d’la manigance, avant tout maîtres’ à bord...
J’ai
vu le dévolu qu’ils jettent’ sur les butins de la planète...
Et
tant de moutons qu’ils « soumettent’ »... et des pigeons, pour
quelques miettes !
Qui
vont subir entre leurs mains un destin fou... tell’ment funeste !
J’vois
des humains sans compassion... et jamais sans compromission...
Pas
trop disposés à donner
La
moindre chance à leurs prochains de se hisser à leurs côtés ! »...
(Fin
d’mon discours
Qui
tourne court!!!)...
Et si j’m’écroule’ dans l’marigot...
Comme’ Bernardo... pas comme’ Zorro...
Mais comme un naze : héro « H.S. » sans Tornado... là, j’tombe’ de haut !
Car si j’me crashe ou si j’m’écrase (avec le moral à zéro),
Mais comme un naze : héro « H.S. » sans Tornado... là, j’tombe’ de haut !
Car si j’me crashe ou si j’m’écrase (avec le moral à zéro),
Eh
bien... c’est ça qui m’paraît moche !
Aussi, j’m’accroche à mes désirs... Oooh si !... je crois bien que j’m’accroche
A
quelques bouffées de colère
Qui
ne valent’ que d’être sincères...
Ou mieux ! j’m’accroche à la Lumière
Qui
me déborde et qui m’éclaire !!!
Et je fuis les rappeurs rageurs
Et
les chanteurs un peu hâbleurs...
Un
peu frimeurs,
Un
peu râleurs,
Qui
touchent’ aux humeurs et aux peurs
Pour
faire’ leur miel ou faire’ leur beurre
Et
n’sont fauteurs de chants d’horreurs
Que
pour entrer aux champs d’honneurs
Des
« youtubeurs et des twitteurs »,
Dans
la ferveur et les clameurs
Ou
la candeur d’leurs auditeurs...
Et
je fuis les rappeurs rageurs
Qui
ne parlent’ des réalités...
Que
pour buzzer ou provoquer !
Alors... adieu
les impostures !
‘Y’a déjà bien assez d’ordures
Et
combien ‘y’a-t-il de torts durs,
Ô Dieu... dans
ce monde en rupture ?
Tous ces
clichés qu’on garde en soi...
Que des
brailleurs rappent’ ou aboient...
Qui les
ignore’ ?... Qui n’les sait pas ?!!
Moi,
je fuis... les rappeurs rageurs...
Qui
ne parlent’ des réalités...
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