Si
un jour tu’étais en danger... si moi seul pouvais te sauver...
Mon
ami, comprends-tu ? Mon frère’, devant quoi pourrais-je’ reculer ?
Je
n’aurais pas d’limites’, crois-moi, pour te sortir d’un mauvais pas !
Et
si, là, j’devais agir vite’, j’pense’rais : « comment ? »...
et pas : « pourquoi ? » !
Ah !
j’irais même’ jusqu’à la Lune’, tout là-haut, décrocher la Terre !
J’irais
jusqu’à prendre un bol d’air aux lisières’ du cercle polaire !
Tu
sais bien que mon assistance’ ne flanche’ra pas devant l’outrance !
Et
tu connais mon insistance à réagir en cas d’urgence !
Oh !
pour toi, ce s’rait bien plus court de lister ce que je n’f’rais pas !
J’veux
dire’, tu vois, tiens ! :... pas grand-chose’ !... mis à part « me croiser les bras... » !!!
J’pourrais
bien happer la Grande Ourse, un matin, pour te la rame’ner !
Faire’
la course avec des dauphins, même à jeun, boire’ de l’eau salée !
J’irais
loin, jusqu’au bout d’la mer, à bout d’nerfs, s’il fallait qu’je rame !
Enjamber
tous les gouffres’ amers, si j’devais te sauver d’un drame !
Aux
volcans de la calomnie, même’ pas mal ! je brûle’rais mon âme !
J’dégage’rais
ton nom au Kärcher de leur bave et d’leur lave’ infâmes ;
J’te
donne’rais la becquée, mon sang, et j’pourrais te le transfuser
Si
un jour tu d’vais en manquer : ça, j’pourrais pas t’le refuser !
Sur
le billard ou sur l’billot, à l’hôpital ou en prison,
Même’
si ça m’coûte un max pour toi, je paierais toujours ta caution !
J’affronte’rais
les démons d’l’enfer... avec l’arme’ des mots salutaires !
Je tente’rais
l’impossible’, c’est clair ! et même’ plus, s’il y’a lieu d’le faire...
Je s’rais solide
et solidaire’... salutaire’, jamais solitaire !
Seul’ment... ne me
d’mande’ pas, mon frère’... de « choisir » entre père et mère !
Eh !
plonger en apnée ? je peux ! pour rame’ner la clé d’une’ galère ;
M’acharner,
comme’ dans « Le Grand Bleu » : faire’ s’affaisser mon
« plancher » d’verre !
Ou
la nuit, mon Pierrot, t’écrire avec une’ plume au firmament...
Traverser
toutes’ les galaxies et soudain dépasser le temps,
Comme’ dans « Star Trek » ! En une’ seconde, aussi vrai qu’j’ai vu
« La Joconde »,
Vérifier
que la Terre est ronde’ ! Faire un trek sur le toit du monde...
J’te
f’rais voir des soleils partout ! et le jour se lever sur tout !
Mais
c’que j’aime’rais par-dessus tout, c’est te voir aujourd’hui debout !
Il
n’y’aurait qu’ça qui m’donne’ le trac ! Alors, j’vais passer à l’attaque :
Narguer
un morse avec les dents ; être une’ feuille’ dans un ouragan ;
Cueillir
un cactus, sans les gants ! affronter seul un régiment ;
« Faire
un doigt » à un ours Kodiak, un bras d’fer avec « Goldorak »
Ou,
voire’, de l’œil aux dictateurs... un pied-d’-nez à un prédateur !
Aller
au « Bol d’Or » en tracteur ; être un orateur sans prompteur,
Un
chercheur d’or dans un désert, un déserteur de l’univers...
J’pourrais
extraire’ le jus d’une’ pierre ou du beurre’ d’la calotte’ glaciaire ;
Faire
une’ campagne’ pour la misère’ ; pour ma compagne, un adultère !
(Mais
non, mon cœur ! Je sais, c’est bof : juste un « spin-off »
imaginaire !)
J’pourrais
faire’ tell’ment d’étincelles’, qu’on n’pourrait plus rien voir sans elles ;
Que
plus rien ne s’rait comme avant, tell’ment ce s’rait universel !
J’éteindrais les flammes’ de l’enfer avec mes larmes’, s’il faut, mon frère !
Pour toi, je
tente’rais l’impossible... et même’ plus, s’il y’a mieux à faire !
Je s’rais solide’,
là, solidaire’... salutaire’, jamais solitaire !
Mais... ne me
d’mande’ jamais, c’est clair ! de « choisir entre père et mère » !
Que
sait-on vraiment d’l’amitié ? Et que fait-on d’la loyauté ?
Vois, mon ami ! j’vais pas tricher pour te parler d’sincérité !
L’amitié,
c’est c’qui dure encore’ quand les temps soudain sont moins sûrs !
L’amitié,
c’est fort comme’ la mort ! comme un amour, sans les blessures...
Dans
la forêt de nos soucis, c’est une’ belle’ clairière... un abri !
Un
lieu où ressourcer sa vie, un remède aux mélancolies !
Les
amis, c’est comme’ des maisons où tu trouve’ras toujours ta place,
Un
cœur ouvert, sans dérision : où tu brise’ras toujours ta glace !
La
table est mise’ : tu peux entrer et puis, en prime’, te reposer !
Et
si tu n’as plus qu’ta chemise’, sans un centime’, tu peux rester !
Ce
qu’on donne est vraiment gratuit : l’amitié se partage ainsi !
Or,
si parfois son cœur te fuit, c’est qu’l’amitié voyage, aussi !
Tu
crois la chasser ? Elle’ s’évade’ ! Tu veux t’en passer ? Elle’
s’attarde !
Est-ce’
qu’elle’ t’agace’, si elle’ se farde ? Est-ce’ qu’on s’en lasse ?
Est-ce’ qu’elle’ se brade ?
Je
veux être un semeur d’étoiles’... porteur de lumière’, sur la Toile !
Voyageur au ciel sans escale ou chasseur d’aurores’ boréales ;
Tombeur
de haines’, tueur de peine’ ! dans tes nuits sombres’, un feu de joie !
J’n’ai
sans doute’ pas été « Bruce’ Wayne’ », mais j’resterai « Batman » pour toi !
Dans
toutes’ « tes vies », je serai là ! pour te soute’nir quand tu
voudras !
Au
milieu de tous tes combats, je serai toujours près de toi !
Tu vois ! être un ami, c’est ça !
Tu vois ! être un ami, c’est ça !
J’affronte’rais
tes démons, mon frère, avec l’arme’ de mots salutaires !
Je tente’rais
l’impossible’ sur terre ! et même’ plus, s’il y’a lieu d’le faire !
Je s’rais solide
et solidaire’... salutaire’, jamais solitaire !
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