Notre empressement nous énerve,
Nos emballements nous desservent :
Contre l’ennui, on est expert…
Combien de bonheurs on y perd…
Contre l’ennui, on est expert…
Combien de bonheurs on y perd…
Elle’ s’éveille,
Les traits tirés, le ventre en vrac,
Les yeux bridés, lestés de sacs...
Bouche’ « dégoût » et « peau de limace »,
Et qu’un « rien » agace, « en surface »...
Cheveux hirsutes’ et draps froissés,
L’air un peu « brut à décoffrer »,
Elle a la conscience « animale »,
La coiffure... à la verticale...
Elle’ s’étire...
Un flot d’injures’... en devenir...
Cherche une’ faille, ici, pour jaillir
Sur votre tête, et c’est la « fête » :
Ça roupillait... puis ça rouspète !
Si son regard est ombrageux,
C’est qu’elle a l’esprit orageux,
A l’affût du moindre « désordre »,
Pour enrager, « rugir » ou « mordre »...
Elle’ se pince,
Pour savoir s’il fait déjà jour ;
Si son « plongeon » n’est pas trop court ;
S’il fait plus « soleil » que « sommeil » ;
Ou bien plutôt « rêve’ » que « réveil » :
‘Y’a rien d’plus sot qu’un saut de lit,
Lorsqu’il vous « renvoie au tapis » !
Alors que, tapi sous la couette,
Rien ne vous « fouette » et ça, c’est « chouette » !
Elle’ se lève.
Sous son pied gauche, « ‘y’a pas d’crottin »
Pour porter chance, au « p’tit matin »,
Aux murs qui, hélas, l’environnent,
Comme aux nerfs sur lesquels elle’ cogne...
Ça n’se voit pas qu’elle est à cran ?
Que peut-on voir « sur un volcan » ?
Ça n’se voit pas ?!! Si !... ça s’entend,
Ça se sent et on s’en ressent !
Elle’ bondit,
Dès qu’elle a pu sortir du nid
Et puis qu’elle émerge’ de sa nuit,
Comme un prédateur s’enhardit
Lorsqu’il ignore’ tout d’un enne’mi...
‘Faut pas s’trouver sur le parcours :
On risque de « peser trop lourd »
Sur son humeur si « lunatique »,
Aux conséquences’... bien « telluriques »...
Elle’ se stresse ;
Elle insulte un peu les miroirs,
Oh ! sûr’ment plus « fiers » dans le noir :
Vu qu’une’ mine à ce point « défaite »,
Ça fait « disette » et pas « risette » !
Et comment donc ? On va tenter
Une « œuvre d’art »... pour colmater,
Avec du fard, ces ridules’ tristes...
Et se peindre... un « portrait d’artiste » !...
Elle’ se hâte !
Avec le cerveau « pas branché »,
On n’peut pas penser... ‘Faut bouger :
Eh ! du fond d’teint... vite ! aux pommettes !
Vite ! à fond d’train... Go ! les gambettes !
La « bousculer », ce serait trop :
Il y’a l’horloge et la radio !
Dans les moments « retardataires »,
On veut l’aider : ‘y’a rien à faire !
Elle’ se tâte...
Surtout ne pas la déranger,
Ni se laisser interroger
Sur ses « options vestimentaires » !
‘Y’a qu’une issue : ça n’peut que plaire !...
Ça n’se sait pas qu’elle est à cran... (?)
Sauf... sous l’explosion du « volcan » (!!!)
Avec cette’ « litanie râleuse »
Qui rend sa « lippe » âpre et boudeuse !
Ah ! C’est tant pis !
Si on rêvait de rester « cool »,
On est plutôt « baba » et « saoul »,
Sous l’effet de la « houle », en somme,
D’un vague à l’âme’ qui nous assomme...
‘Faudrait mettre les choses’... au point,
« Montrer les dents », « serrer les poings » !
Lorsque la mesure est complète,
Ou bien ça « casse », ou bien ça... « pète »...
Elle’ s’en fiche...
Je voudrais lui tendre la main,
Ou réagir en boute-en-train :
Les mots de paix lui semblent vides
Et la main tendue... trop « perfide » !
Priser le « repos sans ennui »
Ou briser, sans répit, l’ennui ?
On est... « expert en indulgence »,
Ou « réfractaire aux complaisances » !
Elle’ s’empresse
De réfréner, avec « dédain »,
Vos élans de « samaritain »...
Pourquoi s’infliger tant de peine,
Pour s’affliger d’une « autre peine » ?
Ça n’se dit pas qu’elle est à cran...
On n’dit jamais ça d’un volcan !
A quoi bon tant de jérémiades,
Qui ne déclenchent’ que des brimades ?
Et j’ai rêvé
Qu’on montera au « septième ciel »,
Dès qu’on « épongera le fiel »
Qui, là... coule au « ras des pâque’rettes »
Dans tous ces « dédales’ de sornettes »...
Il faudrait qu’on arrive au moins
A n’en jamais « venir aux mains » :
« ‘Y’en a » qui gagnent’ à ces « compètes »
Un tas d’regrets, jusqu’à « perpète » !!!...
Cherchez la bête :
Elle’ se réveille !
Ah ! c’est terrible ! On n’y peut rien !
Il va nous faire un temps de chiens,
Qui aboieraient de bon matin...
C’est trop malin !
Alors, où est la « caravane »,
Grâce à laquelle on se « pavane » ?
(Comme on nous dit dans « le proverbe » :
C’est si facile, avec du « verbe » !)
Mais... qui sait pourtant l’arrêter,
Pour y monter ?
Quand la caravane...
« Tombe en panne »,
On la condamne !
Et comment conserver la trace,
Sans qu’on la perde ou qu’on l’efface,
De la sérénité qui passe ?
De la sérénité...
Qui passe !!!
Car, tout au bout...
Elle est debout ?!!!
Elle’ se réveille !!!
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