mercredi 5 janvier 2011

LES MATINS GRINCHEUX

Les matins grincheux…

Notre empressement nous énerve,
Nos emballements nous desservent :
Contre l’ennui, on est expert…
Combien de bonheurs on y perd…                 



Elle’ s’éveille,


Les traits tirés, le ventre en vrac,

Les yeux bridés, lestés de sacs...
Bouche « dégoût » et « peau de limace »,
Et qu’un « rien » agace, « en surface »...

Cheveux hirsutes
 et draps froissés,
L’air un peu « brut à décoffrer »,
Elle a la conscience « animale »,
La coiffure... à la verticale...

Elle’ s’étire...


Un flot d’injures
... en devenir...
Cherche une faille, ici, pour jaillir
Sur votre tête, et c’est la « fête » :
Ça roupillait... puis ça rouspète !

Si son regard est ombrageux,

C’est qu’elle a l’esprit orageux,
A l’affût du moindre « désordre »,
Pour enrager, « rugir » ou « mordre »...

Elle’ se pince,


Pour savoir s’il fait déjà jour ;

Si son « plongeon » n’est pas trop court ;
S’il fait plus « soleil » que « sommeil » ;
Ou bien plutôt « rêve » que « réveil » :

Y’a rien d’plus sot qu’un saut de lit,

Lorsqu’il vous « renvoie au tapis » !
Alors que, tapi sous la couette,
Rien ne vous « fouette » et ça, c’est « chouette » !

Elle’ se lève.


Sous son pied gauche, « 
y’a pas d’crottin »
Pour porter chance, au « p’tit matin »,
Aux murs qui, hélas, l’environnent,
Comme aux nerfs sur lesquels elle’ cogne...

Ça n’se voit pas qu’elle est à cran ?

Que peut-on voir « sur un volcan » ?
Ça n’se voit pas ?!! Si !... ça s’entend,
Ça se sent et on s’en ressent !

Elle’ bondit,


Dès qu’elle a pu sortir du nid

Et puis qu’elle émerge de sa nuit,
Comme un prédateur s’enhardit
Lorsqu’il ignore’ tout dun ennemi...

‘Faut pas s’trouver sur le parcours :

On risque de « peser trop lourd »
Sur son humeur si « lunatique »,
Aux conséquences... bien « telluriques »...

Elle’ se stresse ;


Elle insulte un peu les miroirs,

Oh ! sûr’ment plus « fiers » dans le noir :
Vu quune mine à ce point « défaite »,
Ça fait « disette » et pas « risette » !

Et comment donc ? On va tenter

Une « œuvre d’art »... pour colmater,
Avec du fard, ces ridules tristes...
Et se peindre... un « portrait d’artiste » !...

Elle’ se hâte !


Avec le cerveau « pas branché »,

On n’peut pas penser... Faut bouger :
Eh ! du fond d’teint... vite ! aux pommettes !
Vite ! à fond d’train... Go ! les gambettes !

La « bousculer », ce serait trop :

Il y’a l’horloge et la radio !
Dans les moments « retardataires »,
On veut l’aider : y’a rien à faire !

Elle’ se tâte...


Surtout ne pas la déranger,
Ni se laisser interroger
Sur ses « options vestimentaires » !
‘Y’a qu’une issue : ça n’peut que plaire !...

Ça n’se sait pas qu’elle est à cran... (?)
Sauf... sous l’explosion du « volcan » (!!!)
Avec cette « litanie râleuse »
Qui rend sa « lippe » âpre et boudeuse !

Ah ! C’est tant pis !

Si on rêvait de rester « cool »,
On est plutôt « baba » et « saoul »,
Sous l’effet de la « houle », en somme,
D’un vague à l’âme’ qui nous assomme...

‘Faudrait mettre les choses... au point,
« Montrer les dents », « serrer les poings » !
Lorsque la mesure est complète,
Ou bien ça « casse », ou bien ça... « pète »...

Elle’ s’en fiche...

Je voudrais lui tendre la main,
Ou réagir en boute-en-train :
Les mots de paix lui semblent vides
Et la main tendue... trop « perfide » !

Priser le « repos sans ennui »
Ou briser, sans répit, l’ennui ?
On est... « expert en indulgence »,
Ou « réfractaire aux complaisances » !

Elle’ s’empresse

De réfréner, avec « dédain »,
Vos élans de « samaritain »...
Pourquoi s’infliger tant de peine,
Pour s’affliger d’une « autre peine » ?

Ça n’se dit pas qu’elle est à cran...
On n’dit jamais ça d’un volcan !
A quoi bon tant de jérémiades,
Qui ne déclenchent que des brimades ?

Et j’ai rêvé

Qu’on montera au « septième ciel »,
Dès qu’on « épongera le fiel »
Qui, là... coule au « ras des pâquerettes »
Dans tous ces « dédales de sornettes »...

Il faudrait qu’on arrive au moins
A n’en jamais « venir aux mains » :
« Y’en a » qui gagnent à ces « compètes »
Un tas dregrets, jusqu’à « perpète » !!!...

Cherchez la bête :
Elle’ se réveille !

Ah ! c’est terrible ! On n’y peut rien !
Il va nous faire un temps de chiens,
Qui aboieraient de bon matin...
C’est trop malin !
Alors, où est la « caravane »,
Grâce à laquelle on se « pavane » ?
(Comme on nous dit dans « le proverbe » :
C’est si facile, avec du « verbe » !) 
Mais... qui sait pourtant l’arrêter,
Pour y monter ?
Quand la caravane...
« Tombe en panne »,
On la condamne !
Et comment conserver la trace,
Sans qu’on la perde ou qu’on l’efface,
De la sérénité qui passe ?
De la sérénité...
Qui passe !!!



Car, tout au bout...
Elle’ se réveille !


Elle est debout ?!!!


Elle’ se réveille !!!







 

 

 

 

 

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