Les masques défigurent ceux qui les ôtent…
Il (ou elle) a très bien mené sa barque…
Le problème c’est que cette barque était percée…
Ce qui pourrait me gêner dans l’incroyance, ce n’est pas tant que l’on ne veut pas croire…
Ce serait plutôt qu’on veut ne pas croire…
C’est drôle comme des gens qui n’ont jamais tort (…) prétendent que les autres veulent toujours avoir raison…
L’opinion...
L’opinion a pignon
sur rue
Et se déplace à
notre insu,
Entre les stations
de radio,
La télé, les mots
des journaux.
Elle habite au
cœur des foyers,
Belle ou fardée
d’innocuité,
En se parant de
certitudes,
De candeur ou de
mansuétude.
Elle est portée
par les rumeurs,
La vindicte ou la
bonne humeur,
Et le charme d’une
opinion
Ouvre nos cœurs à
ses raisons.
Indubitable ou
malhabile,
Elle est rebelle
ou bien servile,
Suivant le cours
des préjugés
Ou les devançant d’une
idée.
En circulant dans
les couloirs,
Dans nos maisons
ou nos mémoires,
Elle exacerbe les
passions,
Les querelles’
ou la réflexion !
C’est une étrange
souveraine
Qui peut imposer
ses fredaines
Par l’insolence ou
l’artifice
A ses émules’ ou ses complices.
Mais en devenant
belliqueuse,
Acerbe, acide ou
dangereuse,
Elle’ pourfend jusqu’à
leur débâcle
Ceux qu’elle a
portés au pinacle.
Si par elle un
désastre arrive,
C’est souvent qu’elle
est exclusive !
Pourtant qui sait
où elle est née,
D’ignorance ou de
vérité ?
Qu’on l’affuble de
prédictions,
De sentences’ ou
de dérision,
On l’amplifie dans
l’espérance,
La révolte ou la
malveillance.
Elle exhibe les
sobriquets,
Les louanges’ ou
les quolibets,
Pour mieux séduire
et satisfaire
Ou désarmer ses
adversaires.
Parfois perfide et
parfois sage,
Elle emporte sur
son passage
Autant de craintes’
et d’illusions
Que de doutes’ et
de persuasions.
Elle est discrète
ou répandue,
Judicieuse ou bien
saugrenue,
S’infiltrant sans
être invitée
Dans les esprits
les plus fermés.
Opinion tacite
ou commode,
Excentrique ou,
voire, à la mode ;
Cliché marginal
ou reçu,
Indésirable ou
bien venu.
C’est être curieux
ou prolixe
Qui la propage ou
qui la fixe.
Aura-t-elle’ donc’
jamais cessé
De renaître ou de
s’adapter ?
Opinion tenace et vorace,
Dévorant le temps
et l’espace,
En ravalant de
vieux poncifs
Indélébiles’ et
corrosifs.
Et qu’on l’approuve
ou la malmène,
On la remet
toujours en scène :
Dès qu’on la cite
ou la condamne,
C’est encore elle,
oui ! qu’on proclame !
Mais qui a peur d’une
opinion
Ou la rallie par
ambition ?
Qui veut la
vaincre ou l’infléchir,
L’asservir ou la
conquérir ?
Sincère’,
narquoise ou très sectaire,
Inébranlable ou
bien précaire,
Elle a besoin de
liberté
Pour se plaire et
se dévoiler.
En fluctuant avec
la vie,
Tant qu’on la
pense ou qu’on la dit,
Elle’ s’inscrit là, dans notre histoire,
En changeant
parfois nos regards.
Fiancée de notre
destin,
Qui pourrait
tracer nos chemins,
Tyrannique ou
munificente,
Sympathique ou
impertinente,
Elle essaime et se
reproduit,
Laissant dans le
monde, aujourd’hui,
Une’ portée de ses
descendantes
Rivales’ ici et
là, parentes.
Elle’ ferait corps
avec nos cœurs,
Avec nos rêves’ ou nos rancœurs...
Qui peut la fuir
ou la chasser ?
La répudier, c’est
la nommer !
S’il faut
quelquefois composer
Avec elle, il faut
accepter
Sa faconde ou sa
fatuité,
Sa primeur ou sa
primauté.
Futile, utile ou
insipide ;
Secrète, obscure
ou bien limpide,
Qu’elle’ soit vive
ou bien réservée,
De pudeur en
pugnacité,
Elle évolue et se
transforme
Selon le fond ou
pour la forme ;
Palinodie toujours
subtile
D’esprit variable
ou versatile.
Mais en devenant
puritaine
Ou fanatique, un
rien la gêne !
Tout en manquant
de tolérance
Et fustigeant nos
différences,
Elle outrepasse’ra
quelquefois
La liberté qui
est son droit
Pour fomenter
haine et violence,
Sans autre forme
de patience !...
Opinion grave ou
meurtrière,
Quand elle oppose
à la lumière
Des mensonges’ empreints
de ténèbres
Et à la vie, leurs chants funèbres ;
Lorsqu’en s’emparant
du pouvoir,
Imposant sa façon
de voir,
Elle inflige aux
disparités
De ne plus pouvoir
s’exprimer...
Car une opinion
peut tuer
Le droit de
vouloir exister...
En se croyant
seule à régner
Sur notre âme
et sur nos pensées...
Jusqu’au jour où
la liberté
Vient soudain à
ressusciter,
Reléguant au cœur
de la nuit
Le sarcasme et la
vilénie,
Pour affranchir
les opinions
Dans nos rues et
dans nos maisons :
Le choix de croire
ou d’espérer,
D’imaginer ou de
rêver ;
Le choix de la
libre expression
De sa foi ou ses convictions ;
Le choix de vivre
et d’emprunter
Les chemins de la
vérité !
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