lundi 3 janvier 2011

CHICANERIES...

Les fruits de discorde

 

Combien la soupe à la grimace

A-t-elle empoisonné de vies ?

Au lieu que jeunesse se passe,

Combien d’humeurs se sont aigries ?

 

On n’est souvent pas mûr, c’est sûr,

Pour goûter la félicité

Des fruits d’amour au cœur si pur

Que l’harmonie fait partager…

 

Et on se brouille’ tell’ment souvent

Pour quelques regards ombrageux

En écorchant les nerfs des gens

Avec des poignards dans les yeux.

 

On se concocte’ra des salades

Comme on mettra les pieds dans l’plat

Où on récupère en panade

Des quiproquos à tour de bras.

 

En proférant des invectives

Aussi cinglantes’ que des grenades

On gardera l’initiative

Des conflits ou des algarades…

 

On est repu mais on ressert

Encore un peu de ces repas

Composés de revanche amère

Qu’on déguste’ra ensuite à froid.

 

On peut se hérisser tout rond

Pour des vétilles’ sans alibi,

Évitant pépins ou marrons

Qui font un beau salmigondis !

 

Qu’on bougonne ou qu’on vitupère

Pour quelques menues queues d’cerises,

C’est bien toujours la même’ colère

Qui nous inflige’ra son emprise :

 

La moutarde’ monte et pique au nez

Et ça d’vient vite’ très contagieux ;

A tempêter ou s’agiter,

Bah ! d’autres nez se piquent’ au jeu…

 

Alors on cherche une accalmie

Pour savourer, un instant bref,

Le repos d’un léger répit

Avant de croquer, derechef,

 

Les fruits pourris de la discorde…

 

Mais combien les rancœurs tenaces

Ont-elles emprisonné de vies ?

Combien de griefs le dépassent

Pour qu’un cœur poli soit terni ?

 

Ainsi on conserve en réserve

Du piment pour un tas d’querelles

Quand le fond de fiel qu’on préserve

Nous dénature ou nous harcèle.

 

On cultive’ra une’ pêche à soi

Qu’on dépense’ra en chicane’ries

Plutôt que de prêter sa voix

A ravaler des infamies…

 

On deviendra tonitruant

Au lieu de verser dans les cœurs

Un baume actif et lénifiant

Et débonnaire et de bonne heure.

 

Acerbe, amer ou bien caustique,

On se répand tous azimuts

En désaccords ou en critiques

Et on atteint souvent son but !

 

Pourtant d’une envie belliqueuse

Ne jaillit jamais l’amitié ;

La force haineuse et impérieuse

N’est qu’un puits d’animosité.

 

Plantant des piques’ et des bande’rilles,

Par provocation, par brimade,

On ne récolte’ra que bisbilles,

Altercations et rebuffades.

 

Si, de peur de sembler trop poire,

On distille en propos acides

Des mots qui cherchent des histoires

En rendant les cœurs plus arides,

 

Et s’il nous reste une’ p’tite’ fringale,

Quitte à risquer la boulimie,

De remontrances’ ou de scandales,

On en gâte’ra souvent sa vie !

 

On n’est souvent pas mûr, c’est sûr !

Pour goûter la sérénité

Lorsqu’on garde une’ dent assez dure

Pour dévorer ces fruits viciés :

 

Les fruits maudits de la discorde.















 

La paille et la poutre…

 

Un mauvais jugement ?
           Un mauvais juge ment !

 

Qui parle de mensonge a souvent l’esprit trouble :

C’est un travers d’une ironie vraiment fatale,

Immoral et sournois dans l’œil qui voit en double

Les défauts chez autrui qui chez lui sont banals.

 

On fait fi des trésors qu’on ne sait plus trouver

Quand on fixe un écueil qui obstrue le sentier

Et, pour ne pas tenter de mieux le contourner,

On boit la goutte amère’… pas la mer de bonté.

 

Aveugle ou bien menteur,

On trahit le Bonheur ;

On voit la paille, ailleurs,

Pas la poutre en son cœur…

 

Qui déplore l’orgueil a souvent l’âme altière,

Pétrie de vanité, sarcastique ou cruelle,

Fustigeant le penchant de l’autre à rester fier,

Sous le flot déversé des diatribes’ ou du fiel.

 

Dans un cœur égoïste il ne s’épanouit

Que l’impérieux besoin de se valoriser

Et toute autre valeur est passée à merci

Au crible d’un dédain prompt à la dénigrer.

 

Aveugle ou bien menteur,

On trahit par malheur

Pour une’ seule’ paille ailleurs,

Sa poutre, en épaisseur…

 

On souligne un écart, on inverse les rôles

En accusant souvent à tort ou à travers

Des voisins innocents pour servir et, c’est drôle,

Un juge’ment très partial, ironique ou pervers.

 

On se voile la face et se convainc d’emblée

De défendre son droit ou sa réputation

En se drapant tantôt de sa fausse’ dignité

Et tantôt de colère, avec indignation…

 

Aveugle ou bien menteur,

On décharge son cœur

Pour une’ p’tite’ faille ailleurs,

D’une’ grosse’ poutre d’erreurs.

 

Sait-on vraiment pourtant comme il convient d’aimer ?

Que fait-on du pardon et de la tolérance

Lorsqu’on bafoue ainsi la simple vérité

Pour narguer la faiblesse et châtier l’innocence ?

 

On n’est pas infaillible et on oublie aussi

Que d’aucuns à leur tour pourraient grossir un jour

Un fétu de chez soi qu’on croyait si petit

Qu’on voulait l’ignorer sans penser le trahir :

 

Aveugles’ ou bien menteurs ?

La paille ouvre nos cœurs

Aux poutres de rancœurs

Tombées sur nos erreurs !























Le torchon brûlé…

 

Ça sent mauvais, l’torchon brûlé !

Entre nous, la foudre est tombée :

Ça sent la poudre… et ça promet !

Ah ! Tant de guerre en temps de Paix !

Si c’est surfait,

Sûr ! C’est exprès !

 

Au premier jour de l’explosion

On marque son hésitation :

Quand, perché sur un mirador,

Chacun des deux cherche d’abord 

« Qui est retors

Et qui a tort ? »

 

Puis on recherche une accalmie :

On se découvre admis « ami »…

Un con-promis sans sa moitié…

Qu’on fait marcher, pas avancer

Si laminé

Sur sol miné…

 

Ça, c’est notre cuisine interne

Ou bien carrément la caserne

Qui fume et ça… c’est jamais bon :

On n’fait jamais trop attention

Aux dépressions

D’un « court-bouillon » !

 

Quand ça déborde, il y’a urgence,

Pour éviter l’incandescence,

De rame’ner l’tout à feu très doux.

La juste recette est au bout !

Rien que pour nous !

La paix, surtout !

 

Aux jeux des pompiers, ça m’inquiète,

On a craqué trop d’allumettes

Et leur rougeur nous monte au front.

C’est heureux qu’on soit des gens bons,

Pas des croûtons…

Ni des dindons…

 

Pourtant la farce, on est dedans :

« La Pomme’ d’Ève… et ce pauvre Adam ! »…

Pauvres de nous : les dents sont dures !

Et la tension qui est très sûre

Éclate au jour

Et sans mesure !

 

Il va falloir trouver des forces ;

S’épaissir au niveau d’l’écorce !

Si ça se corse, être moins fier :

Accepter des secours d’hier,

Sans avoir l’air

D’un « fruit d’sa mère »…

 

Pour creuser du côté d’l’enfance,

Sur un divan de circonstance

En connivence, on connaîtra

Son karma sur le bout des doigts

Et ça ira

Loin, pourquoi pas ?

 

Heureusement, il y’a « riche terre » :

On sait déjà de cent manières

Que les répliques’ nous sont permises

Et que la patience est de mise

Pour la surprise

Ou la reprise…

 

 

Le torchon brûle, il faut saisir

Son bonheur ou bien l’extincteur…

S’il faut choisir, autant souffrir

Du sort glorieux des bons sapeurs…

 

 

On a beau rire ou bien s’en faire…

Même’ les maux les plus délétères

Ne grippe’ront pas nos sentiments :

Un cœur chargé de ses tourments,

S’il est battant,

Reste vivant !

 

‘Faut parfois qu’le décor s’enflamme

Pour que se ranime un peu l’âme

D’un amour qu’on ne sentait plus

Puisqu’on l’avait mis au rebus…

L’oubli s’est tu…

N’en parlons plus !

 

‘Y’a du bon air dans les chaumières

Avec la joie et la manière…

La douce’ pudeur au cœur vaillant…

Briser la glace ? Un feu d’enfant !

Mais oui, vraiment !

Et c’est gagnant !!!

 

Ça sent si bon, les retrouvailles !

Comme un bouquet de fiançailles !

Bon ! tant pis pour ces ans lassés

Qui n’auront fait que trépasser :

Il faut oser

Se dépasser…

 

Qui voudra faire un bon mariage

Doit faire avant tout son ménage…

Les casse’roles’ qu’on pourrait traîner,

Sans un regret ‘faut les jeter !

Les « relooker » ?

C’est se masquer !

 

On sera bon pour le « service »…

A n’pas confondre avec « sévices » :

Il y’a bien trop de suppliciés

Qui ont rendu leur tablier !

Pour y pallier

‘Faut s’« pacifier »…

 

‘Faut pas se fier aux apparences…

Aimer « au p’tit bonheur… pas d’chance »,

Ce n’est jamais très rutilant !

Surtout qu’en plus, on fait semblant

D’être important

Parmi les gens…

 

Une aventure où l’on se fâche

A bon marché, jamais ne marche !

Pour un seul couple rescapé,

‘Y’a plus de joie d’être sauvé

Qu’en des milliers

D’succès damnés…

 

Mais si parfois l’amour chancelle,

Bah ! qu’on le ranime’ d’étincelles,

De bon humour, de belle humeur !

Et qu’on lui fasse avec ardeur,

Avec des « fleurs »,

Du « bouche à cœur » ! 

 

Pour lui rendre sa juste allure

Et pour le rendre à sa nature,

En saisir mille-et-un bonheurs

Et les saisons de « l’intérieur » ;

S’ouvrir en chœur

A ses couleurs ! 


 

Le temps nous brûle ! Il faut gravir

La grande échelle’ du vrai bonheur…

S’il faut vieillir, autant choisir

Le sort glorieux des bons sapeurs !

 

 

Au jour j … à la nuit n-ième,

« On se réjouit puisqu’on s’aime… » !

Aime aime’ra bien qui, le dernier,

Aime’ra mieux qu’à son jour premier !

Car les premiers

Sont les derniers…

 

Les derniers seront les premiers… 

Les derniers seront les premiers !

 














Comprenons le « symbole » :

Il doit crever la bulle
Où les tracas le r’boulent,
Plutôt que d’« prendre une’ balle » !

‘Faudrait être « maboule »
Pour n’être pas rebelle
A ces coups de timbale !
Il se fait tant de bile
A regarder sa belle
Que la colère emballe !

Et bien qu’il déambule
Au détour des « traboules »
Où l’on s’renvoie « des balles »...
Qu’il aboie ou qu’il bêle,
Qu’il fasse’ le « sitting »... bull,
(Une’ ruse’ pas si débile...),

Quand la fureur déboule
Sur ce mal qu’ils déballent
En palabre et babils,
‘Faut voir ce qu’ils trimbalent !!!
Il faut dire’ qu’ça chamboule
Et que ça « tourneboule »...

Au lieu qu’ça carambole,
‘Faudrait qu’ça farandole !     
Qu’ils trinquent’ avec des bulles !
Et s’ils allaient au bal
« Agiter la guibolle »
Pour un brin de gambille ?

Mais c’est vraiment « pas d’bol »,
Elle est déjà en boule !
Alors « rouler sa bille »,
On dira qu’ça brinqu’bale
Ou qu’c’est bien malhabile
Et autres fariboles !

...Mais quel conciliabule
Avec cette’ parabole
(Noire et indélébile)
Du « rebelle et d’sa belle »
Coincés pour des bisbilles
Dans leur tour de Babel ! 

Autant coincer la bulle
Où ces tracas nous r’boulent !
Avant de perdre’ la boule,

Comprenons le symbole !
Ou renvoyons la balle :

Le symbole ?
« Ras- le- bol ! »...









 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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